Les Valiquette


Chronique familiale de l’ancêtre Jean Valiquet, Laverdure

Cette généalogie a été préparée en collaboration avec le généalogiste Jean-Jacques LEBEAU

L’histoire de Jean et de ses descendants a été établie sur 11 générations.

Jean Valiquet dit Laverdure est né le 4 juillet 1932 en France, dans le Lude, en la ville de Maine, près de Laflèche. Il est baptisé le 14 juillet de la même année. Son père était notaire au Lude et avait marié Nicole Langevin le 10 janvier 1928. La famille vivait à l’aise.

Jean est agriculteur et apprend aussi le métier de serrurier et armurier. Il est intéressé par la Nouvelle France et suit de près les possibilités de voyager vers ce territoire lointain et mystérieux. Depuis 1642, Paul de Chomedey et Jeanne Mance de Maisonneuve ont fondé une bourgade nommée Ville-Marie, donnant sur le fleuve Saint-Laurent et au pied d’une montagne, le Mont-Royal. Ses citoyens français sont constamment l’objet d’attaque d’une nation indienne, les Iroquois, qui occupait ce territoire. En 1651, la bourgade compte une cinquantaine d’individus, surtout des hommes.

Jean Valiquet and Renée Loppé marriage certificateDevant les menaces constantes d’extermination, Chomedey décide de retourner en France pour recruter une centaine de personnes. C’est à Laflèche qu’il rencontre celui qu’il qualifie de parrain de Ville-Marie, Jérôme le Royer de la Dauversière, directeur de la société Notre-Dame de Montréal. Ensemble, il décide d’un plan pour le recrutement et récoltent les fonds nécessaires. Plus d’une année passe avant qu’ils n’atteignent leur but. Les nouveaux engagés doivent se rendre devant le notaire de la Fousse de Laflèche et à Nantes où un natif de la ville, marchand et armateur, est chargé de leur trouver un logement avant l’embarquement.

Le 16 avril suivant, Jean Valiquet s’engage par contrat pour une période de 5 ans comme milicien en Nouvelle France. Il sera nourri et logé pendant le temps du voyage et de son service. Il percevra 80 livres par année. On lui fournira les outils nécessaires à son travail. Son retour en France sera assuré par la Société de Montréal. Le rendez-vous à Nantes est fixé pour le 30 avril.

Le navire qui va les traverser est le Saint-Nicolas-de-Nantes. C’est un notaire du nom de Belliotte qui dresse une liste des engagés invités à monter à bord et de recevoir les avances promises. Après plusieurs retards, le navire quitte finalement Saint-Nazaire, le 20 juin 1653. Lors de l’embarquement, Jean Valiquet perçoit une avance de 114 livres et 4 sols, comme avance sur son salaire qui sera de 80 livres par an. Malheureusement, les voies d’eau lui font rebrousser chemin et les engagés, dont plusieurs sont devenus craintifs, sont débarqués dans l’île Saint-Nicolas-des-Défunts afin d’empêcher qu’ils s’échappent. Le navire est radoubé et la traversée reprend le 20 juillet, sous la conduite du capitaine Pierre La Bossou.

Maisonneuve et Marguerite Bourgeois sont à bord. Pour cette dernière, c’est son premier voyage en Nouvelle France.

Deux mois plus tard, le 22 septembre, le navire échoue devant Québec et ses passagers et 102 engagés doivent débarquer. Le navire est brûlé et tout l’équipage se rend à Montréal par voies navale et terrestre.

Dès son arrivée à Ville Marie, le 16 novembre 1653, avec ce qu’on nomme aujourd’hui «la première grande recrue de Jérôme LeRoyer de la Dauversière», Jean, qui est un homme courageux, devient un défenseur de la petite cité.

Il rencontre un jolie jeune fille, Renée Loppe. Elle a 14 ans et vient d’un village voisin du sien à Saint-Jean-de-la-Motte. Le 20 septembre 1658, ils contractent mariage devant le notaire et se marient religieusement le 23 septembre 1658 à l’église Notre Dame de Montréal (voir contrat ci-près, signé par Paul Chomedey de Maisonneuve). Durant le prochaines 18 années, ils auront 8 enfants, 3 garçons et 5 filles. De plus, Jean possède 11 arpents de terre. Il sait labourer puisqu’il a appris les éléments de l’agriculture en France avec son père et sa famille. Il est promu caporal à la 19e escouade, en 1663

Puis, un drame éclate. Le 7 septembre 1679, Jean Valiquet comparait devant le baillage de Montréal. Il est accusé«d’avoir eu en copulation avec l’une de ses filles, et d’avoir attenté de ravir des deux autres, l’honneur». Le procès est pénible pour la famille, et Jean est condamné à être «pendu et étranglé jusqu’à ce que mort s’ensuive à une potence qui pour cet effet serait dressée en la place publique où se tient le marché».

Cependant, le Conseil Souverain le soumet à la question extraordinaire pour obtenir ses aveux. Jean nie à nouveau les faits et le Conseil commue sa peine en bannissement et lui interdit d’approchée l’incestuée. Sorti de prison, il lui est fait «défense de s’approcher de l’île de Montréal plus près de trente lieues, sous peine de punition corporelle».

En 1680, Jean Valiquet se retrouve à Québec où il s’établit près de Lauzon. Un peu plus tard, il fait don «par pure amitié» à Denis Guyon et Élizabeth Boucher, des fruits récoltés sur la terre qu’il leur a louée. En, 1688, Il s’engage à couper cent cordes de bois de chauffage à Gabriel Lambert. En 1692, il loue, pour 20 livres, la terre de Sainte-Marie à Jean-Baptiste Céloron.

Hospitalisé en 1696, à l’Hôtel-Dieu de Québec, il décède la 20 août à l’âge de 64 ans et est inhumée.

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