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Les peintres d’Haïti
La peinture haïtienne est alimentée par ses sources d'inspirations populaires, spirituelles et par un style original incarné par les artistes naïfs. Au début, certaines familles de colons riches envoyaient leurs esclaves libres en France pour y apprendre la peinture et exploiter leur talent.
La première Académie de peinture haïtienne est créée en 1804. En 1816, Pétion ouvre une école d'Art à Port-au-Prince. Entre 1830 et 1860, l'esclavage et la religion, notamment autour du culte vaudou, constituent alors les principaux thèmes des artistes.
Le peintre américain Dewitt Peters crée en 1944 une école d'art et de peinture à Port-au-Prince. Son enseignement reste dans un premier temps académique. Impressionné par le syle naïf des peintres des rues, il accueille aussi des autodidactes. Une première vague de ces artistes commence à connaître une certaine notoriété, comme Hector Hyppolite, Rigaud Benoit, Castera Bazile, Wilson Bigaud, Gesner Abelard ou Robert Saint-Brice. C'est le début du mouvement des « naïfs haïtiens ».
Dans les années 1950, la peinture haïtienne évolue et se diversifie. L'art naïf haïtien se répand alors dans le monde: le Museum of Modern Art de New York se porte acquéreur de toiles des artistes les plus en vogue tandis que Time Magazine reproduit des fresques haïtiennes dans ses éditions.
Le terme de « naïfs » décrit alors un style figuratif où dominent les couleurs en aplat et les sujets populaires: scènes de rue, marchés animés, combats d'animaux, etc. .
Dans les années 1960, les acheteurs s'arrachent les œuvres des naïfs haïtiens qui deviennent des articles recherchés sur le marché de l'art. Une autre "classe" appeleé École des Primitifs Modernes voit le jour à la fin des années soixante-dix. Ces artistes cohabitent avec les naïfs.
Le culte vaudou apparaît très tôt dans la peinture haïtienne. Aujourd’hui, un marché s’est organisé autour de la peinture vaudou, et les toiles de ses artistes-peintres sont recherchées.