Clemente Orozco, Jose
José Clémente Orozco est un peintre et muraliste mexicain social-réaliste. Il naît le 23 novembre 1883 à Ciudad Guzman, au sud de Guadalajara, mais il passera son enfance à Mexico.
il étudie la peinture entre 1908 et 1914 à l'Académie de San Carlos tout en d'occupant à de petits boulots, dont caricaturiste politique, pour subvenir à ses besoins et ceux de sa mère, après le décès de son père. Il s'intéresse particulièrement à l'art en découvrant Posada, le célèbre illustrateur mexicain qui fait les manchettes des journaux d'opposition au gouvernement de Porfirio Díaz. Mais, curieusement, il finit par suivre des études d'ingénieur agronome d'où il sort diplômé en 1908.
Pourtant, il est décidé, il sera peintre (en fait, il semble qu'il ait pris cette décision après un accident dans un laboratoire de l'école, à 17 ans : il y perdit sa main gauche...). Ses premières peintures annoncent son oeuvre. Il se rallie au mouvement révolutionnaire de 1910.
C'est un intellectuel et il sait que l'art peut propager des idées. Un de ses thèmes de prédilection est l'homme contre la machine. Comme Diego Rivera, il peint de grandes fresques dans lesquels il exprime ses prises de position politique en faveur des paysans et des travailleurs.
Ses premières œuvres sont d'inspiration postimpressionniste. Ce sont des lithographies sur la vie indigène. Intéressé par la peinture murale, il réussi à dominer parfaitement cette technique et expose pour une première fois à Mexico en 1916 dans la librairie Biblos. L'année suivante, il voyage aux États-Unis et vit à San Francisco et à New-York peignant des affiches et des murs pour le collège Pomona de Californie, pour le collège Dartmouth et la Nouvelle École pour la recherche sociale...
L'assassinat de Zapata en 1919 lui fait adopter la cause des révolutionnaires. Dès lors, ses sujets s'attachent à la condition humaine. Le côté militant de sa peinture rejoint celui de ses confrères Diego Rivera et David Alfaro Siqueiros.Comme eux, Orozco va commencer à peindre, à partir de 1922, de grandes fresques murales d'inspiration cette fois expressionniste qui exaltent le sentiment national. En 1926, sous la responsabilité du ministère de l'Éducation, il réalise dans la ville de Orizaba la peinture murale "Reconstrucción" dans l'édifice qu'occupe actuellement le Palais Municipal.
Sa renommée dépasse bientôt les frontières. Il expose à Paris en 1925, puis il se rend aux États-Unis où il exécute, entre 1927 et 1932, de multiples fresques dans des bâtiments publics, comme le Pomona College en Californie, The New School à New York, la Baker Memorial Library et le Dartmouth College à Hanover, New Hampshire.
De retour au Mexique, il reçoit de nombreuses commandes officielles, en particulier à Guadalajara pour l'université, le Palais du gouvernement du Jalisco, l'Hôpital Cabañas... Vers la fin de sa vie, il réalise des dessins et des lithographies de moins en moins figuratives, inspirées par des thèmes mexicains, comme la mort ou la civilisation précolombienne. En 1947, il illustre le roman "La Perle" de John Steinbeck.
Orozco meurt à Mexico le 7 septembre 1949.