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Les peintres de l'Arabie Saoudite
Les peintres de l’Arabie Saoudite
L’Arabie Saoudite pratique une des plus répressive censure au monde dont la discrimination contre les femmes et les homosexuels. Malgré tout, dans ce pays sans salle de théâtre ni cinéma, une ouverture culturelle semble bien être en marche.
Il y a treize ans, le défi d’être artiste peintre contemporain en Arabie Saoudite résidait dans le fait qu’il n’y avait pas beaucoup d’engouement du public pour ce genre d’art. Aujourd’hui, l’intérêt a incroyablement augmenté et l’art s'invite, pour la première fois, dans la rue où des dizaines de tableaux furent présentés au public le 22 décembre dernier dans le cadre de la première exposition d'art en plein air de Ryad.
« La tradition et la société n'encourageant pas les artistes, il est difficile de l’être », résume Majed Saoud al-Mefareh, près d'un panneau affichant l'une de ses peintures, intitulée "une histoire". Il a 38 ans.
Ce sont des images fortes dans un pays où les femmes n'ont pas le droit de conduire et ne peuvent sortir en public que couvertes de noir de la tête aux pieds. Rares sont les femmes qui s'expriment en peignant, comme Ahlam Nasser al-Harbi. A 23 ans, elle étudie l'art dans une université pour femmes. A travers un voile qui ne laisse percer que les yeux, cette jeune femme avoue "se sentir bien" de voir l'un de ses tableaux exposé dans la rue.
