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Niko Pirosmani, Géorgie
Géorgie. Le peintre naïf géorgien Niko Pirosmani naît le 5 mai 1862 dans le village de Mirzaani du temps de la domination russe.
Son père est un paysan pauvre, sa mère fabrique des tapis. Orphelin à huit ans, il est recueilli par une famille cultivée de Tiflis, apprend le russe et reçoit une instruction artistique. Il semble en effet qu'il fut confié par ses parents d'adoption au peintre Bachidjaguian auprès de qui il suivit des cours. De ce fait, sa qualification d'autodidacte est à nuancer.
Il fonde vers 1885 un atelier de peinture, puis devient employé des chemins de fer. Il vit pauvrement et réalise de nombreuses enseignes de tavernes de Tbilissi en échange du gîte et du repas. Vers 1900, il ouvre un commerce de produits laitiers avant d'être poussé à la faillite par sa passion pour la peinture.
Il devient vite célèbre dans son pays, où il est considéré comme un artiste national majeur. Il est un peintre qui représente des scènes de la vie quotidienne géorgienne ainsi que des portraits de scènes mythiques ou politiques. Au moment où son œuvre est découverte en 1912 par de jeunes artistes, Pirosmani vit dans une grande misère.
Après l'effondrement de l'URSS, il sert de phare au renouveau national. Ainsi, le statut d'artiste populaire autodidacte permet de ne pas heurter la doctrine soviétique tout en favorisant le mythe du génie né d'un terroir précis. Il est admiré par Picasso.
Niko Pirosmani meurt dans la misère, le 9 avril 1918, à Tbilissi en Géorgie. Après sa mort, il bénéficie d'une véritable reconnaissance pour ses tableaux représentant la vie quotidienne et les coutumes géorgiennes, qui ont depuis été exposés dans le monde entier.