Le temps des élections à la Jeune Chambre pour le choix des dirigeants du mandat 1958-59 arrive à la fin de mai. Laurent Gendron est le président du comité des élections qui doit suivre toutes les prescriptions de la constitution. Claude espère devenir le nouveau président. Il y a une tradition à la Jeune Chambre qui veut que le premier vice-président soit élu à ce poste et que son équipe soit élue par acclamation. Avant de procéder, Claude rencontre les anciens présidents sous qui il a œuvré pour connaître leur opinion sur sa candidature. Tous sont francs et lui soulignent ses bons points et ses moins bons. Parmi ces derniers, on lui souligne son manque de diplomatie qui vient de son franc-parler et qui, à l’occasion, heurte ses interlocuteurs. Il croit que cela deviendra un handicap pour son choix à la présidence. Il pense à çi, à ça… il désespère et envisage le pire scénario. Il broie du noir. Finalement, le consensus se fait et les anciens présidents consultés lui donnent le feu vert. Claude est soulagé et se promet de tout faire pour mieux contrôler les aspects de son caractère qui déplaisent à certains. Il forme son équipe et chacun présente son bulletin de présentation. Le jour de la mise en nomination, le président Laurent Gendron annonce que les candidatures de chacun des membres de son équipe sont acceptées, qu’il n’y a pas d’autres candidatures et que tous sont, par conséquent, élus.
Claude Dupras devient le 23ième président de la Chambre de Commerce des Jeunes du district de Montréal. Manon qui est présente est tout sourire. Alban Coutu est le premier vice-président et les autres vice-présidents sont Ronald Laviolette, Jean-Louis Tassé, Gérard Brabant et Yves Lavigne. Les autres membres du conseil d’administrations sont les conseillers Jean-Paul Lucchési, Aimé Brisson, Jean Buron, Me André Laurence, Georges Tassé, Paul-Yvon Hamel, Ronald Poupart, Me Jean-Jacques l’Heureux, Raymond Brodeur, André Bruneau, Charles Normandin et Me Jacques Mongeau.
À sa première réunion, le nouveau conseil nomme son conseiller juridique, Me Philippe Gélinas. Il choisit cinq «conseillers techniques» afin de pouvoir s’appuyer sur la solidité de l’expérience, ce sont: les ex présidents Laurent Gendron et Régent Desjardins, ainsi que les ex vice-présidents Jacques Sarrazin, Roger Bisson et Gérard Desjardins. Maurice Déry et Claude Rouleau y seront aussi. Le premier à titre de conseiller municipal de Montréal, représentant de la Jeune Chambre et le second à celui de président sortant-de-charge. Il y a donc quatre anciens présidents et Claude en est très satisfait.
Le principal objectif visé pour son mandat est de renforcir davantage l’Université Populaire, «l’université des futurs chefs» comme il aime à le répéter. Pour la campagne de recrutement, il fixe à 1,400 le nombre de membres pour son mandat alors que les campagnes de recrutement antérieures ont atteint un maximum de 1,200. De plus, Claude désire que toutes les activités de la Jeune Chambre soient mieux réussies que par le passé et place la barre très haute. «Plus le challenge est difficile, plus les gars vont apprendre» dit-il aux membres se son conseil d’administration.
Claude souligne l’importance de la journée d’étude du mois d’août 1958 à Sainte-Thérèse, organisée par Jean Buron. «La planification des activités doit être élaborée dans les moindres détails» avance-t-il. Et pour que tous soient bien préparés, les vice-présidents devront organiser cinq réunions préliminaires sur les sujets relevant de leur compétence. À la journée d’étude, les participants établissent un programme bien équilibré pour le mandat 1958-59. Ils acceptent que les rapports des activités complétées soient présentés au conseil dans le plus court délai possible et que l’impression du calendrier de toutes les activités de l’année soit prêt pour distribution aux membres, dès septembre. Ce qui sera fait.
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