Que fait Stephen Harper, le chef du parti Conservateur du Canada? Où est-il? Que dit-il? Alors qu’il devrait avoir le vent dans les voiles, il donne l’impression d’être mêlé dans ses cordages. Une chose est certaine, il ne sait pas lire le vent. C’est à n’y rien comprendre. Il a participé à des BBQ tout l’été sans se prononcer sur des questions qui touchent les Canadiens. A-t-il quelque chose à dire? A-t-il une stratégie pour renverser le gouvernement? On peut honnêtement poser ces questions.
Pendant ce temps, le PM Martin mène le parti libéral, au pouvoir depuis 4 mandats, et remonte la pente de l’opinion publique. Même au Québec, il a atteint son niveau de popularité pré-Gomery et le Bloc Québécois a diminué à 49%. Le PC n’est même pas dans le portrait.
Avec l’usure du pouvoir et le scandale des commandites révélé par la commission Gomery, le parti libéral devrait normalement être chassé du pouvoir et le PC devenir le prochain gouvernement. «Il faut que çà change»… comme on disait dans le temps… Il semble que ce dicton ne s’applique plus.
Plusieurs membres du PC, non seulement du Québec,me disent que Harper quittera son poste bientôt. Je ne le crois pas même si la grogne s’amplifie à l’intérieur du parti. Dans les circonstances actuelles, avec une élection imminente dans 4-6 mois, il devient presque impossible pour le parti de changer de chef. De plus, les députés rednecks de l’ouest ne sont pas prêts de le remplacer pour un autre chef qui serait loin de leurspréoccupations politiques.
Si Harper devient un chef d’envergure canadienne et non régional, il progressera. C’est, à mon avis, sa meilleure stratégie pour prendre le pouvoir… qui l’attend. En est-il capable? Bien qu’il ne l’ait pas démontré à ce jour, je l’espère.
Claude Dupras
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