Les services de base
En 2007, le pays présentait un déficit important en services sociaux de base : éducation, eau, santé, assainissement.
Sur cinq niveaux d’accès, classés de « moins faible » à « extrêmement faible », à peine 2 communes sur les 133 que compte le pays, bénéficiaient en 2002 d’un niveau d’accès « moins faible » (c’est-à-dire le niveau le plus élevé) pour leurs administrés. 14 d’entre elles étaient qualifiées de « moyennement faible », 51 de « faible », 37 de « faible » et 14 de « extrêmement faible ».
Les besoins en eau potable
En 2007, les taux de couverture de ces besoins sont estimés à 54 % à Port-au-Prince, 46 % dans les villes secondaires, 48 % en milieu rural. Cependant, les systèmes d’eau potable installés en milieu rural, et mis en place dans les années 1980 se dégradent faute d’entretien.
Les communications
Les communications sont très peu développées.
Haïti est 163e au monde pour les lignes de télécommunications. La compagnie nationale NATCOM (à 60% d’intérêts vietnamiens) en a le monopole.
Il y a plus de 6,1 millions de téléphones cellulaires qui recoupent 61% de la population fournis par deux fournisseurs, Gigicel et Comcel/Voila. La croissance est la plus rapide des Caraïbes. Le satellite Intelsat (océan atlantique) dessert Haïti.
Le nombre de postes de télévision est d’environ une soixantaine dans la capitale et les autres villes. La radio demeure le principal médium pour l’information primaire.
Le code internet est .ht et est géré par un consortium. Il y a 1,1 millions d’utilisateurs. Haïti estau 118e rang dans le monde. Cinq fournisseurs internet desservent le pays. Depuis 2010, internet haute vitesse est disponible. Le 3G le sera bientôt.
Aucune restriction gouvernementale ni surveillance de l’accès et de l’utilisation existent. La loi du pays garantit la liberté de parole et de la presse et ces droits sont généralement respectés.
Les langues
Haïti possède deux langues officielles :
. Le créole haïtien. Ce créole à base lexicale française est plus administré que les autres pays qui parlent un créole car il possède une grammaire avec des règles. Tous les Haïtiens parlent le créole comme première langue.
. Le français. Une minorité d’entre eux, soit 40 %, maîtrise couramment le français appris au cours de leur scolarité ou qu’ils peuvent entendre à la radio et à la télévision et lire dans la presse. Le français demeure une langue administrative
Sur le plan international, Haïti fait partie de la Francophonie et en est membre de l’Organisation internationale de la francophonie et de l’Assemblée parlementaire de la francophonie.
L’entrée d’Haïti à l’Union panaméricaine a permis au français de devenir l’une des langues officielles de travail de cet organisme. Lors de la fameuse conférence de Bretton Woods, où l’utilisation du français comme langue de travail à l’ONU ne fut décidée que par une voix de majorité, Haïti avait voté en faveur de cette décision.
Haïti est membre fondateur de l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT), depuis sa création le 20 mars 1970.
Malgré une influence croissante de l’anglais, découlant de la proximité géographique avec les États-Unis, la francophonie reste dynamique et vivace.
En décembre 2010, Max Jean-Louis, un jeune haïtien, alors âgé de 20 ans, est élu administrateur du prestigieux Centre de la Francophonie des Amériques, situé à Québec. Les villes haïtiennes de Cap-Haïtien, Pétionville, Carrefour et Port-au-Prince sont membres de l’Association internationale des maires francophones.
Les autres langues et la diaspora
En raison de la diaspora haïtienne installée en République Dominicaine, aux États-Unis (notamment à Miami et à New York) et aussi de la forte présence de Brésiliens dans le pays, un certain nombre d’Haïtiens savent s’exprimer couramment en espagnol, en anglais ou en portugais.
Une autre partie de cette diaspora s’est dirigée vers les pays ou régions francophones comme la France et les départements français d’Amérique, le Canada (au Québec et notamment à Montréal), la Belgique et la Suisse.
L’art haïtien
La peinture a toujours été une forme d’expression traditionnelle en Haïti. La peinture haïtienne se caractérise à la fois par ses sources d’inspiration, populaires et spirituelles, et par un style original incarné par les artistes naïfs.
La première Académie de peinture haïtienne est créée au Cap-Haïtien par le roi Christophe peu après l’indépendance (1804). En 1816, Pétion ouvre une école d’art à Port-au-Prince où viennent enseigner des peintres français. Entre 1830 et 1860, les sujets historiques liés à l’esclavage, et religieux, notamment autour du culte vaudou, constituent alors les principaux thèmes des artistes, dont la production est encore masquée par l’activité des copistes.
Les naïfs haïtiens
Une première vague de ces artistes commence à connaître une certaine notoriété, comme Hector Hyppolite, Rigaud Benoit, Castera Bazile, Wilson Bigaud ou Robert Saint-Brice. C’est le début du mouvement des « naïfs haïtiens ».
Dans les années 1950, la peinture haïtienne évolue et se diversifie. L’art naïf haïtien se répand alors dans le monde: le Museum of Modern Art de New York, entre autres, se porte acquéreur de toiles des artistes les plus en vogue.
Le terme de « naïfs » décrit alors un style figuratif où dominent les couleurs en aplat et les sujets populaires (scènes de rue, marchés animés, combats d’animaux, etc.).
Peinture vaudou
Le culte vaudou apparaît très tôt dans la peinture haïtienne.
Au début des années 1970, un centre d’art destiné à accueillir les artistes autour du thème du mystère vaudou est créé. En 1975, Malraux écrit: « Un peuple d’artistes habite Haïti » écrit-il, soulignant que sur l’île, tout est sujet à transcription picturale : le marché, le mariage, la pêche et la religion, syncrétique comme à Cuba et au Brésil.
La sculpture haïtienne
L’art haïtien c’est aussi la transformation d’objets trouvés, des matières sans importance auxquelles va être donnée une vie. Ils font un tout à partir de presque rien, ils trouvent des tôles, des bouts de ferrailles qu’ils travaillent et sculptent jusqu’à leur donner des formes ressemblant à des animaux ou à des objets de la vie quotidienne.
Les sculpteurs des bois produisent des pièces, dans des bouts d’arbres, dont les sujets symbolisent la vie de tous les jours, le dur labeur quotidien des hommes et des femmes pour survivre. Ces magnifiques pièces d’art sont recherchées et de plus en plus rares.
Pas de commentaire