Le grand couturier français Christian Lacroix, a présentéau musée des beaux-arts d’Arles, le Musée Réattu, une exposition du 17 mai au 31 octobre 2008. Il a paré les vingt-cinq salles d’exposition du musée, avec ses collections existantes et ses oeuvres passées tout en ajoutant celles d’artistes amis qu’il aime et qu’il a invités à exposer avec lui : Jean-Michel Othoniel, Daniel Friman… Dans plus de 2 000 mètres carrés, il déballe son talent d’artiste et de couturier. Il marie « la diversité des arts plastiques représentés dans le musée et les oeuvres d’artistes d’aujourd’hui ». Non seulement le musée, réel monument historique, est-il décoré, mais la rue du Grand Prieuré, adjacente au musée, l’est aussi.
Christian Lacroix revient sur les lieux de son enfance et interprète ses émotions des années 60 lorsqu’il vivait à Arles avec sa famille.
Le musée Réattu a besoin de grands travaux. Cette exposition peut devenir le levier pouvant faire basculer le musée dans la dimension qu’il mérite. Il nécessite une réhabilitation et une extension indispensables à son rayonnement dans toute la France. C’est pourquoi le retour de Christian Lacroix est inestimable pour les Arlésiens et les Arlésiennes.
C’est sous le soleil de la petite Espagne que sont Arles et ses arènes que l’enfant Christian Lacroix voit la vie en rouge passion, couleur fétiche des ongles de sa mère et de la corrida. Les couleurs variées et chatoyantes des années 50 l’impressionnent.Le futur collectionneur s’imprègne des maisons de ses familles maternelle et paternelle, bouillons d’idées et d’animations de tous genres, où la famille est sacrée et le restera. D’une sortie nocturne à l’autre, l’esprit du jeune Christian s’enfièvre au contact des bohèmes, de l’art et du théâtre. Christian se voit conservateur de musée. Il suit pour cela des études d’histoire de l’art à Montpellier puis à la Sorbonne et à l’Ecole du Louvre, à Paris où il prépare une thèse « Le costume à travers la peinture au XVIIe siècle »
A la fin des années 60, le « swinging London » l’attire et de nombreux séjours en Angleterre le confortent dans l’idéal d’une expression sans retenue. Entre déluges psychédéliques et le « punk », Christian y trouve son compte de contrastes qui ressemblent étrangement à l’esprit arlésien.
De retour en France, Christian Lacroix fait la connaissance de Françoise, sa muse et sa future guide dans le grand monde de Paris. Elle l’introduit aux couturiers Guy Paulin et Hermès en 1978, avant qu’il soit nommé directeur artistique de la maison de couture Jean Patou, trois ans plus tard. Durant cette mission, il adapte son tempérament bipolaire au langage de la haute couture. Christian Lacroix unit le chic parisien et la folie gitane. Son style sauvage devient irrésistible et une valeur sûre. Il gagne son premier dé d’or en 1986 et un autre « award » à New York. Le nouveau consacré de la haute couture parisienne, le nomade du style, s’installe finalement, en 1987, dans sa propre maison de couture, rue du Faubourg Saint-Honoré, sans jamais renier ses origines olé olé.
Passionné de voyages, Christian Lacroix est un expert des mélanges et aime les couleurs flamboyantes, rouge, rose. En juillet 1987, il organise son premier défilé haute-couture sur le thème de la Camargue et d’Arles, plongeant dans ses racines. En 1988, sa collection de prêt-à-porter est inspirée par le métissage des cultures. Parmi ses créations emblématiques, les robes bulles !
Pour la présentation des collections 1994-1995, Lacroix crée « Christian Lacroix Bazar », une ligne complémentaire qu’il veut à la fois autonome et pouvant coexister avec le prêt-à-porter et la haute-couture. A la même période, il commence à créer des parfums. Ces dernières années, le créateur a tour à tour dessiné un timbre, organisé la signalétique de l’exposition « La Beauté » à Avignon en 2000 ou encore conçu les nouvelles tenues des uniformes des hôtesses d’Air France.
La collection de photos de Claude Dupras comprend 63 photos captées au Musée Réattu en Arles, France.
Cliquer sur le lien Musée Réattu / Christian Lacroix, Arles pour ouvrir l’album.
Voici quelques photos de la collection :
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