les Guay (Castonguay)


Chronique familiale de l’ancêtre Gaston Guay

Cette généalogie a été préparée en collaboration avec le généalogiste Jean-Jacques LEBEAU

L’histoire de Gaston, aussi le pionnier des Castonguay, et de ses descendants a été établie sur 10 générations

Une histoire plutôt originale se cache derrière l’origine des Castonguay (et Gastonguay) du Québec. Alors que beaucoup de noms de famille témoignent d’un métier ou d’un lieu en lien avec nos différents pionniers, les Castonguay font bande à part. Leur nom vient littéralement de la combinaison du nom et prénom de leur ancêtre, un dénommé… Gaston Guay!  Selon les générations, certains descendants adopteront les noms de Gastonguay (nom toujours présent aujourd’hui), Gastongué puis Castonguay. À noter que le pionnier Gaston est aussi l’ancêtre de nombreux Guay du Québec.

On compte relativement peu de Castonguay ici. Leur nombre se chiffre à 5600, ce qui les place au 259e rang en importance. Comme on le devine, ils sont virtuellement inexistants en France, ce qui en fait un nom de famille 100% québécois, au même titre que Phaneuf et Fréchette.

Né de l’union de Mathieu Guay et Nicole Adam, l’ancêtre Gaston Guay (ou Le Guet) est baptisé le 4 septembre 1630 à l’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Montreuil-sous-Bois, en banlieue est de Paris. Au même endroit, il épouse, vers 1650, Jeanne Prévost, aussi native de Montreuil. Leurs six premiers enfants seront baptisés dans la même église avant qu’ultimement, toute la maisonnée ne s’embarque pour la dure traversée vers la Nouvelle-France. Précisons qu’à l’époque, il n’est pas commun de voir une si grande famille quitter la France pour l’Amérique, la plupart des pionniers étant des hommes célibataires ou récemment mariés.

La première trace que nous ayons de leur arrivée chez nous remonte à la naissance de leur » 7e « (?)  enfant, baptisé le 7 mars 1673 à Québec. En mettant les pieds en Amérique, la famille peut compter sur l’accueil de Martin Prévost, le frère de l’épouse Jeanne Prévost, arrivé en 1639 comme magasinier des Cent-Associés. Fait intéressant, ce dernier serait le premier blanc à fonder un foyer avec une amérindienne, la Huronne Marie-Olivier Manitouabeouich (rebaptisée Marie-Olivier Sylvestre) en 1644. La famille de Martin Prévost possède alors une concession près de la chute Montmorency.

De son côté, Gaston Guay achète, le 26 juin 1673, une habitation de 6 arpents de front par 20 arpents de profondeur dans la seigneurie de Gaudarville, au village de Champigny. Son statut dans la société grimpera rapidement après l’acquisition de la seigneurie de Saint-François en 1678, près de Québec à Jacques Bourdon et Charles Aubert le 19 novembre 1678, Gaston Guay devient alors sieur et vivra jusqu’en janvier 1682. Sa veuve, Jeanne Prévost, le vend à Jean Baptiste Prévost le 3 décembre 1691. Elle rendra l’âme en 1699.

Parmi la descendance du couple, une fille, Marguerite Guay, donnera naissance à l’un des plus illustres sculpteurs de son époque : Noël Levasseur.

Pour ce qui est de l’apparition du patronyme Castonguay, les premiers échos remontent au certificat de baptême de Marie-Louise, fille de Jean-Baptiste et petite-fille du pionnier Gaston Guay. On peut y lire la mention: fille de Jean-Baptiste Gastongué. Ainsi, rapidement, certaines lignées adopteront les nom et prénom de l’aïeul comme patronyme et ce dernier migrera plus tard vers la forme actuelle de Castonguay.

Source et recherche du texte: Gisèle Monarque

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