Le maire de Montréal Sarto Fournier est l’invité d’honneur à l’ouverture de la campagne de recrutement organisée par Alban Coutu et présidée par l’homme d’affaires René Thomas, président de l’entreprise de construction Collet & Frères Ltée. Le thème est «Construisons pour l’avenir». Le nouveau président de la Fédération des Jeunes Chambres du Québec, le docteur Paul Lacoursière, élu à Rouyn-Noranda, est venu donner son coup de pouce en compagnie des ex présidents Déry et Rouleau. L’objectif de la campagne est atteint et la Jeune Chambre de Montréal demeure la plus importante du monde avec 1536 membres, un succès sans précédent. Claude constate avec joie que 92 membres ont recruté plus de 5 membres chacun ce qui leur permet d’accéder au «club du président» Il s’engage à leur faire vivre des émotions fortes lors de la soirée réservée aux membres de son club.
L’Université Populaire commence ses activités le 28 octobre 1958 et traitera d’affaires économiques, publiques, culturelles auxquelles s’ajoutent les cours de pratique oratoire. Claude croit beaucoup à l’importance de la formation et veut que l’UP soit encore plus performante car beaucoup de membres n’ont pas eu la chance d’aller aux écoles supérieures ou à l’université. Il y a un grand nombre de self-made men (autodidactes) dans la Jeune Chambre. Elle est sous la responsabilité du vice-président Yves Lavigne qui jouera un rôle déterminant pour son contenu. L’Université Populaire offre trois ou quatre sessions par semaine sous la forme de conférences. Elles s’intègrent dans un programme bien planifié. Les rencontres se tiennent à l’école Aberdeen (qui deviendra l’école Notre-Dame-de-l’Espérance) de la rue Saint-Denis et, par exception, au Cercle Universitaire et à l’École Polytechnique. Un membre qui participe régulièrement à l’UP y trouve un bagage de connaissances et le contact des personnes les plus averties de la société.
Comme par le passé, les sessions de l’UP sont axées sur la formule développée par son fondateur Me Denis Lanctôt. Après une présentation sommaire du sujet traité, le forum s’engage et le conférencier invité répond aux questions des participants qui ont à leur disposition un questionnaire bien fait, préparé par le comité, afin que le sujet soit entièrement couvert. Un moniteur suggère de nouvelles questions tout en s’assurant que le forum se déroule de façon logique. La formule vise une participation active des membres et un intérêt soutenu jusqu’à la fin. Ronald Laviolette, qui fut à la tête de l’UP durant le mandat de Rouleau, disait:«Cette formule … exige de chacune de nos sections une équipe nombreuse et dévouée … Aux membres de ces équipes, la Chambre offre en retour de leur travail une formation de direction d’hommes, de vie d’équipe et l’acquisition des qualités essentielles d’administration et de civisme qui en feront de bons citoyens et aideront leur réussite où qu’ils soient».
À titre de président de la Jeune Chambre de Montréal, Claude reçoit un grand nombre d’invitations des Jeunes Chambres du Québec à titre de conférencier. C’est le cas lors de la journée régionale des Jeunes Chambres de l’Est-Yamaska, où il explique le développement et les activités de la Jeune Chambre de la métropole. Il rappelle qu’elle a obtenu que la revue «World News du JCI» ait une édition française «JCI Nouvelles Mondiales». Au Jeune Commerce du Cap-de-la-Madeleine il aborde un de ses sujets favoris «Le Jeune Commerce appartient au public». Il explique: «Demain, c’est nous qui dirigerons notre pays. Il faut que nous soyons préparés et la meilleure école pour un jeune qui veut devenir un chef, c’est notre mouvement », il affirme «Le Jeune Commerce est une école de leadership » et déplore «le manque de chefs dans la vie de tous les jours, dans l’industrie et dans les milieux des finances car seulement 20 % des intérêts financiers de notre province sont aux mains des nôtres… le JC aide à préparer ceux qui croient aux possibilités incalculables de notre province à prendre sa place au soleil». Il suggère «de se donner à 100 % au JC, sacrifier temps et argent, apprendre à connaître le mouvement à fond, ses buts….à accepter des responsabilités, à organiser, à diriger, à déléguer, à s’exprimer en public, à ne pas craindre de s’engager… à pratiquer la franchise, primordiale à tous les débats, afin de ne pas nuire à soi-même ni aux autres…à ne pas faire de propositions dont on ne connaît pas la portée…ici on ne peut s’impliquer par intérêt personnel car le mouvement appartient au public…, ici on s’entraide, on n’est pas à la recherche de contrat pour ses affaires mais plutôt d’une meilleure formation pour devenir un vrai chef de demain ».
Manon est toujours présente à ses côtés et cela lui impose des sacrifices car, en plus de ses deux petits enfants qui lui demandent beaucoup d’attention, elle accepte de préparer un grand défilé de mode. Elle forme un comité organisateur avec ses amies et des membres féminins de la Jeune Chambre. Elle le dirige bien et l’événement a lieu à l’Hôtel Windsor et remporte un franc succès. Les profits sont versés aux œuvres de la Jeune Chambre telles les crèches pour bébés et jeunes enfants abandonnés par leurs parents. Elle reçoit un gage de reconnaissance de la part des membres du conseil d’administration. Durant la même période, Manon est en plus très active au comité féminin du «Bal de Génie» de Polytechnique. Elle est membre du comité organisateur pendant cinq années consécutives et le préside durant deux ans. Elle retrouve les épouses des ingénieurs Ouimet, Jean-Louis Bourret, Pierre Labrecque, Jean Chartrand, Bussières, Lefebvre, Deguise, Jean-Paul Dagenais et plusieurs autres. Madame Henri Gaudefroy, l’épouse du directeur de l’École, offre aussi sa collaboration.
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