Lord Irwin succéda comme vice-roi à Lord Reading le 1er avril 1926. Il devait plus tard devenir secrétaire du Foreing Office puis ambassadeur à Washington sous le nom de Lord Halifax.
Gandhi ignora son arrivée en Inde, occupé qu’il était à travailler sur sa politique du « Swaraï », l’indépendance de l’intérieur, l’indépendance par le peuple.
Irwin l’ignora également durant la première année de son règne. Ce n’est que le 5 novembre 1927 qu’il invita Gandhi à une rencontre à New-Delhi en compagnie de Vithalbhaï Patel, alors président de l’Assemblée nationale législative et ami du Mahatma et de deux autres dirigeants Indiens. Irwin informa ses invités que sir John Simon conduira une commission sur la possibilité de réformes politiques en Inde. Gandhi, après avoir s’être fait dire que c’était le seul sujet à l’ordre du jour se leva poliment et quitta la réunion. Cette décision fut très mal accueillie dans toute l’Inde et lorsqu’il arriva à Bombay, il fut reçu par des cortèges criant « Allez-vous-en Simon » La commission Simon resta dans l’isolement le plus total.
Aucun membre du Congrès n’y ayant été invité, la première Table Ronde organisée à Londres le 12 novembre 1930 n’aboutit à rien. Il fut décidé d’en organiser une deuxième à laquelle des délégués seraient invités. Lord Irwin libéra Gandhi, Nehrou et une vingtaine de dirigeant du Congrès, sur-le-champ et sans condition.
Le premier entretient Gandhi-Irwin eut lieu le 17 février 1931 dans le nouveau palais du vice-roi. Après de longues et laborieuses discussions, le Pacte Irwin-Gandhi fut signé le 5 mars. Ce fut un moment historique. Deux hommes d’états nationaux ont signé un pacte, un traité dont chaque mot avait été négocié âprement.
Ce pacte ouvrait la porte à la libération de l’Inde. Rien ne fut facile et la lutte pour l’indépendance était loin d’être terminée mais, pour une fois, l’Inde avait discuté d’égal à égal avec l’autre nation et tous les espoirs étaient désormais permis.
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