Au début de ses expériences de vérité, Gandhi croyait le nom de Dieu était Ahimsâ (Amour). Il comprit rapidement que l’Amour était plutôt le chemin qui mène à la Vérité. Chemin étroit s’il en est puisque ce n’est qu’avec un effort incessant que l’on parvient à la réaliser en soi.
L’Ahimsâ n’offre rien de facile.
Elle remet tout en question et oblige celui qui la recherche à faire preuve d’une patience infinie. Par exemple, Gandhi propose que châtier un voleur n’est pas une solution acceptable à quelqu’un qui a fait le vœu d’Ahimsâ.
Il convient qu’il ne faut pas se résigner au mal, ce serait une lâcheté, mais il faut aimer celui qui nous a volé comme un membre de notre famille en se disant qu’il n’est pas différent de nous. Ainsi nous trouverons le moyen de le gagner à nous en lui faisant renoncer à sa mauvaise vie.
L’Ahimsâ va plus loin que de ne pas faire de mal à aucun être. On viole Ahimsâ par une mauvaise pensée, par un mensonge, par le fait de souhaiter un malheur à quelqu’un ou simplement en gardant pour soi ce dont un autre a besoin.
L’Ahimsâ consiste à offrir à autrui le maximum d’avantages avec le maximum d’inconvénients pour nous, même au risque de notre propre vie.
Cette recherche de l’Amour est donc tout aussi impossible que celle de la Vérité. Ahimsâ et Satya sont les deux côtés d’un disque poli. On ne peut pas savoir lequel est le l’avers et lequel est le revers.
Néanmoins, on sait que l’Ahimsâ est le moyen et que Satya est le but.
Un moyen pour être moyen doit être à la portée de tous et en utilisant Ahimsâ comme moyen d’atteindre la Vérité, tôt ou tard, on parviendra au but. C’est ce qui donnait au Mahatma l’assurance de la victoire finale. La force de l’Amour ainsi vécu est la plus grande force du monde et pourtant, elle est en même temps la plus humble que l’on puisse imaginer.
Il était profondément convaincu que toutes les difficultés, tous les échecs qu’il subissait ne méritaient pas qu’il abandonne cette recherche de la Vérité par la voie de l’Amour puisque cette recherche constante est le seul chemin qui mène à Dieu.
Gandhi souhaitait que les peuples occidentaux constatent enfin que le monde est fatigué de porter le lourd fardeau de la haine et que l’humanité n’a jamais, dans toute son existence, profité un seul instant et un tant soit peu de cette haine.
Le Mahatma souhaitait que la Nouvelle Inde puisse s’attribuer le privilège d’ouvrir un nouveau chapitre et de donner une leçon d’Amour au monde entier.
Je cois pouvoir dire que si Dieu est Vérité comme le voulait le Mahatma, Gandhi est Amour. Cet homme est l’incarnation même de l’Amour. Jésus dit dans l’Évangile qu’il n’y a pas de plus grande preuve d’amour que de donner sa vie pour celui que l’on aime.
Gandhi a donné chaque instant de sa vie pour le peuple de l’Inde et pour les peuples du monde entier. Son amour ne connaissait pas de frontière.
Sur cette terre qui se rapetisse de jour en jour, la vie ne restera possible qu’avec l’acceptation de l’Ahimsâ par tous les humains de la planète et cet amour doit s’étendre à toutes les formes de vie.
Gandhi a constaté que la vie persiste au sein même de la destruction. Par conséquent il y a donc une loi naturelle plus haute que celle de la destruction.
Cette loi c’est l’Ahimsâ.
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