Chaouane, Abderrahmane
Le peintre algérien Abderrahmane Chaouane naît en 1958 à Alger. Il est né avec un tempérament sensible à la nature. A l’image de ses pairs, il se passionne pour la peinture à l’âge de l’enfance en visitant les musées d’Alger et plus tard ses rencontres avec les maîtres classiques deviennent des moments décisif dans sa carrière, car il devient très motivé de peindre.
Il adhère à la Bibliothèque du Musée des Beaux-Arts d’Alger où il s’imprègne de son art. Sérieux et persévérant, il travaille sans relâche pour maîtriser toutes les techniques picturales. Il copie les grands maîtres orientalistes, développe un style propre et est remarqué par de prestigieuses galeries d’art.
Motivé, il se lance dans ses premières expositions individuelles en 1988. Ses œuvres initiales sont exposées dans des galeries d'Alger. C'est son entrée dans l’univers artistique professionnel. Son rêve de jeunesse se réalise. Son travail en atelier lui permet de développer une peinture à l’huile plus exigeante dans un style délicatement réaliste. Sa ville d'Alger est son inspiration.
Aujourd’hui, mature, le travail d’Abderrahmane Chaouane se situe dans la plus pure tradition orientaliste de l’Ecole d’Alger fondée à la fin du XIXème siècle par des peintres tels Lazerges, Sintès et Chataud.
La peinture de Chaouane a pour objectif la sincérité dans la représentation des scènes typiques, fêtes, moments de la vie quotidienne et des marchés Algérois. Il sait fixer le geste dans ses portraits chargés d’une émotion profonde et sincère grâce à un choix chromatique aux teintes chaudes et une grande maîtrise du clair-obscur.
Aujourd’hui, il est dans l’inventaire des archives du Musée National Algérien des Beaux-Arts en tant que peintre figuratif et dans le dictionnaire biographique ‘’Mémoire Algérienne’’.
Pour lui, la Casbah d’Alger est une immense galerie d’arts, une toile à ciel ouvert. Balcon à la vue imprenable sur la Méditerranée, la Citadelle’’ d’Al Djazaïr émerge au rang des vieilles villes les plus et les mieux ‘’peintes’’.
Peintre autodidacte, il a fait de La Casbah un de ses sujets de prédilection. En dépit du délabrement très avancé, La Casbah n’en finit pas de jouer à la séductrice. Bon an, mal an, des dizaines d’artistes lui redonnent des éclats,
En 2017, on constate qu'il n’a pas lésiné et que son pinceau s’est beaucoup nourri de la gouache de La Casbah. ‘’La vieille cité est unique en son genre" dit-il, "c’est un génie d’architecture qui parle aux peintres et met leur art à passionnante contribution. C’est un sujet d’une extrême richesse où les ingrédients foisonnent. Il y a de la lumière, de l’ombre, de la perspective. Il faut être constamment aux aguets pour ne pas perdre un morceau du décor’’. Il éprouve un plaisir fou à portraiturer la vieille ville. Les ruines, l’érosion urbanistique et architecturale sont pour lui un sujet passionnant qui l'inspire et le pousse à puiser dans toute sa sensibilité pour montrer La Citadelle sous son meilleur jour.
La première photo, çi-après, de Chaouane, a été captée par Claude Dupras, près du tableau qu'il venait de lui vendre.