Inde

Les aborigènes de l’Inde sont des peuples méconnus, qui représentent aujourd'hui 90 millions d'individus, répartis à travers le territoire de l'Inde et que l'on regroupe sous l'appellation de "tribaux".

Chacun de ces peuples a tenté de conserver une culture, une langue, une organisation sociale, un art original, qui remontent à la préhistoire.

Lorsque 1000 ans avant notre ère, les Indo-Européens parvinrent aux bords du Gange, ils découvrirent d'épaisses forêts habitées par des hommes au teint sombre qui vivaient là depuis des temps immémoriaux. Ces hommes furent en partie soumis, en partie repoussés. Ils se réfugièrent dans les régions les plus inaccessibles et refusèrent de se laisser assimiler.

Pures, voire ascétiques, tournées vers une Nature, telles apparaissent aujourd'hui les œuvres aborigènes Warli de L'Inde (dites « Adivasi »).

L'art des Warlis, est une ode aux puissances de la Terre-mère où les hommes et les héros mythiques apparaissent dominés par une nature puissante et généreuse, où règnent le dieu Tigre, le paon de la prospérité et les esprits protecteurs Soleil et Lune. Depuis des milliers d'années, il exorcise les peurs, les calamités, et les brutalités de l'histoire.

Des compositions bicolores de petits personnages et animaux stylisés, paysans au champ, femmes à leurs activités domestiques, musiciens et danseurs, s'animent sous le couvert d'arbres immenses et de jungles où pullulent tous les animaux de la création.

Aujourd'hui, des artistes contemporains reconnus internationalement comme Jivya Soma Mashe où certains de ses héritiers, Ramseh Hengadi et Chantaram Tumbada accompagnent le rôle toujours actif des femmes-peintres de la grande tradition du décor sur pisé.

Ce sont eux, leur histoire, leur art, que l’on découvrira à travers les cinquante toiles.

La peintre Ladoo Bai est née dans les années 1950 au cœur de l’Inde dans le district de Jhabua de l'Etat du Madya Pradesh.

Sa peinture célèbre la faune et le végétal à travers un enchevêtrement des représentations aux couleurs vives, manifestations de l'énergie primale. L'être humain apparaît dans ses tableaux comme en transe, participant à une danse cosmique. Les sujets s'inscrivent sur la toile comme les interprètes d'un opéra, d'une ode à la nature.

L'homme devient un animal, l'animal un végétal. L'effet de son orchestration picturale est de communiquer une plénitude, celle du pouvoir de régénération.

Beaucoup de ses peintures sont composées autour du thème de la danse, celle des cerfs et des antilopes, celle des déesses, des arbres et des hérons, des serpents et des chasseurs, des tortues et des cavaliers.

Le travail de Ladoo Baï a fait l'objet de nombreuses expositions tant en Inde qu'à l'étranger.

Le Chhattisgarh est un État de l'Inde créé le 1er novembre 2000 d’une partie de l'État du Madhya Pradesh. Sa population compte près de 26 millions d’habitants pour une superficie de 135 192 km2. Sa capitale est la ville de Raipur.

En plus du Madhya Pradesh, le Chhattisgarh est frontalier des États du Maharastra, de l'Andhra Pradesh, de l'Odisha, du Jharkhand et de l'Uttar Pradesh au nord. Tous des États pour lesquels j’ai présenté un photoreportage dans la présente série des peintres de l’Inde.

La beauté naturelle de l'état combiné avec des grottes anciennes et la population tribale unique en font une destination touristique populaire.
Chhattisgarh est aujourd'hui l'un des États les plus en voie de développement grâce à l’exploitation de ses riches ressources naturelles, y compris le minerai de fer et les pierres précieuses rares.

Je présente 30 toiles de peintres de cette région indienne.

Les tableaux de femmes du peintre S Elayaraja, né en 1979 dans l’Etat Tamil Nadu du sud de l’Inde qui compte environ 72 millions d’habitants, sont remarquables. La densité moyenne de la population est forte, mais la croissance démographique est inférieure à la moyenne indienne. Le Tamil Nadu est plus riche et plus urbanisé que la moyenne nationale. La capitale de l'État est Chennai (autrefois appelée Madras).

Elayaraja insuffle la vie dans les visages de femmes. Il leur donne des expressions innocentes et exquises avec un jeu délicat de lumière et de détails fins. Son réalisme est captivant. Un reflet de leurs pensées dans chaque peinture nous atteint avec leurs yeux naïfs absorbés dans leur propre petit monde de travail régulier.

Le peintre indien Maqbool Fida Husain, dit M.F. Husain, naît le 17 septembre 1915 à Pandharpur en Inde. Sa famille indienne est musulmane. La mort de sa mère le meurtri profondément et son père se remarie et ils déménagent à Indore. En 1935, il part à Bombay et étudie à la Sir J. J. School of Art.

Husain s'associe au modernisme indien dans les années 1940 en joignant le Progressive Artist's Group, ou "PAG de Bombay". Il utilise une technique moderne inspirée par la "nouvelle" Inde après la partition de 1947. Ses peintures narratives, exécutées dans un style cubiste modifié, sont parfois caustiques et drôles aussi bien que sérieuses et sombres. Ses thèmes, parfois traités en série, incluent des sujets aussi variés que Mohandas K. Gandhi, Mère Teresa, Ramayana, Mahabharata, raj britannique et des motifs de la vie urbaine et rurale indienne.

En 1952, il tient sa première exposition en solo à Zurich. En 1966, il reçoit deux prix importants.

Au début de sa carrière de peinture, et jusqu'à sa mort, il aime représenter l'esprit de chevaux animés et libres dans beaucoup de ses œuvres. Souvent appelé «Picasso de l'Inde», Husain est l'artiste indien le plus célèbre et internationalement reconnu du XXe siècle. Il est surtout connu pour ses peintures, mais est également connu pour ses dessins et son travail de graveur, photographe et cinéaste.

Husain devient un des peintres les plus cotés d'Inde. Certaines de ses toiles atteignent 2 millions de dollars US chez Christie's. Le Parlement Indien le nomme à la Chambre Haute du Parlement.

Il produit et dirige des films. Son autobiographie est adaptée dans un film dont le titre est "The Making of the Painter".

Dans les années 1990, certains de ses travaux qui représentant des déités hindoues nues déclenchent une controverse, Les peintures incriminées ont été produites dans les années 1970, mais n'ont pas attiré l'attention avant 1996, quand elles furent reproduites dans un magazine mensuel Hindou Vichar Mimansa. Huit plaintes sont déposées contre Husain. L'art indien dans le passé préislamique représentait des divinités hindoues et jaïnes nues.

En octobre 1996, un groupe d'activistes pénètrent dans la galerie Herwitz à Ahmedabad et détruisent 23 tapisseries et 28 peintures de Husain. En février 2006, Husain est à nouveau arrêté et accusé de 'blesser les sentiments des gens à cause de ses portraits de déesses nues. Une série de plaintes est déposée contre lui, et il refuse de se présenter devant les cours. Un mandat d'arrêt est lancé. Menacé de mort à plusieurs reprises, il décide de quitter son pays.

Le 6 février 2006, le magazine India Today, publie un article pour "Art For Mission Kashmir". Celui-ci représente l'Inde sous les traits d'une déesse nue avec les noms des États de l'Inde sur le corps. La communauté artistique le soutient. L'État communiste du Kerala lui accorde le prix Ravi Varmâ pour son œuvre.

Il meurt le 9 juin 2011 à Londres

Satish Gujral est un peintre du Punjab, petit État du nord-ouest de l'Inde, avec une population de 25 millions d’habitants. Il naît le 25 décembre 1925 à Jhelum. À ses dix ans, une maladie lui crée une déficience de l'audition.

Il rejoint, à 24 ans, Mayo School of Arts à Lahore, pour étudier les arts appliqués. Il s'installe à Bombay (Mumbai) en 1944 et s'inscrit à Sir JJ School of Art. En 1947, à cause d'une maladie récurrente, il est forcé de quitter l'école et de quitter Bombay. En 1952, il est apprenti aux artistes mexicains Diego Rivera et David Alfaro Siqueiros.

La partition de l'Inde le touche dans les œuvres d'art qu'il crée. De 1952 à 1974, Gujral organise des spectacles de ses sculptures, peintures et graphiques dans de nombreuses villes du monde dont Montréal. Satish Gujral était également architecte et conçoit la belle ambassade de Belgique à Nouvelle Delhi.

Il a 82 ans.

Ashif Hossain est un peintre indien originaire de la ville métropolitaine de Kolkata (Calcutta), capitale de l’État du Bengale-Occidental de l’Inde, situé entre l'Himalaya et le golfe du Bengale, qui comprend 91 millions d’habitants. Il a 25 ans et est diplômé en beaux-arts du Government College of Arts de Kolkata.

La capitale a gardé des vestiges culturels et architecturaux de l’ère britannique parmi lesquels figurent les monuments et les bâtiments gouvernementaux qui entourent la place BBD Bagh et l'emblématique Victoria Memorial. Les autres grandes villes de l'Inde, comme Mumbai, Varanasi et autres ont aussi de telles richesses et elles ajoutent au processus de créativité de Ashif. Ses œuvres représentent ses pensées sur la vie présente au milieu du passé indien. Elles reflètent ce temps et les différentes cultures indiennes, leurs couleurs vibrantes et l'idée de la laïcité.

Utilisant de la peinture acrylique, principalement noire, marron et blanche avec des notes de bleu et de rouge, Ashif peint pour révéler des nuances uniques sur sa toile. Le brun et le noir sont utilisés ensemble pour donner un aspect antique alors que le blanc renforce la peinture en lui donnant un espace ouvert. Le bleu et le rouge ajoute de la vie à la peinture en rendant les œuvres sépia / monochromes plus vives. La peinture acrylique est utilisée pour créer un effet aquarelle sur ses toiles.

Il est jeune et déjà reconnu comme un peintre qui laissera sa marque dans ce pays immense.

Le peintre indien Jangarh Singh Shyam naît en 1962 à Patangarh du nouvel État Orisha (ex-secteur du Madhya Pradesh) de l’est de l’Inde. Il est de la tribu des Gond.

En 1982, le musée Bhara Bhavan organise des recherches sur l’art tribal dans l’État. L’art florissant de ces tribus anciennes a presque disparu. Pourtant, un jour on découvre une maison dont les murs sont couverts de dessins aux couleurs merveilleuses dans le village de Patangarh. C’est l’œuvre du jeune Jangarh.

Marié à quinze ans, Jangarh s’installe à Bhopal avec sa jeune épouse Nankusia. Sa créativité et l’originalité formelle de ses dessins le rendent vite célèbre. Il est sollicité en Inde et à l’étranger. Il expose au Japon, à Londres, à Paris, aux Pays-Bas en 1992 et en Australie en 1993.

Jangarh se suicide au Japon le 6 juillet 2001 dans de mystérieuses circonstances. Deux mondes le pleurent : celui des artistes, celui de sa communauté. Il aura su faire renaître l’art tribal des Gond et fait reconnaître son art au-delà des frontières du royaume des Gond et de l’Inde nouvelle.

Un des genres les plus connus de la peinture traditionnelle indienne est la peinture Mithila originaire de la région de Mithila dans l'Etat du Bihar du nord-est de l’Inde. Densément peuplé de 99 millions d’habitants, le Bihar est encore peu développé sur le plan économique. C'est la région d'origine du bouddhisme et du jaïnisme.

Depuis des siècles, les femmes de Mithila décorent les murs de leurs maisons de motifs délicatement intriqués à l'occasion de mariages et d'autres cérémonies. La peinture est un élément essentiel de leur éducation, un art qui culmine dans la décoration des murs de la chambre nuptiale, au moment des noces. Le thème central est l'amour et la fertilité.

La peinture Mithila en tant qu'art contemporain est née au début des années 1960, à la suite de la terrible famine du Bihar. Les femmes de Mithila furent alors encouragées à exercer leur talent sur le papier comme un moyen de suppléer leurs maigres ressources. Vite reconnus, leurs travaux furent achetés avec enthousiasme par les touristes comme par les collectionneurs d'art traditionnel.

A la façon des peintures murales, ces oeuvres individuelles sont encore peintes avec des couleurs dérivées de minéraux ou de plantes naturelles, et avec des bâtonnets de bambou au lieu de crayon ou de pinceau.

Parmi les plus grands actuels, travaillant dans le style kayastha montrés dans les tableaux qui suivent, il y a Pushpa Kumari et sa grand-mère Mahasundari Devi.

Le peintre indien Laxman Aelay naît en 1964 dans le district de Nalgonda en Andhra Pradesh, État du sud de l’inde avec une population de 50,000,000 de personnes. Il reçoit son B.A. en peinture de l'Université des Beaux-Arts d’Hyderabad après avoir obtenu son baccalauréat en commerce.

Avant qu’il choisisse de devenir un artiste professionnel, il peint des enseignes et est un concepteur et illustrateur de livres très recherché et respecté. Ses peintures sont nostalgiques, dépeignant les gens ruraux parmi lesquels il a grandi.

Jeune et talentueux, il tient sa première exposition à la Galerie d'art du Conseil indien à Hyderabad en 1999 et participe à plusieurs expositions importantes dont, pour son pays, l’exposition internationale TAANA à Chicago, USA en 1995. Il obtient une reconnaissance mondiale et gagne plusieurs prix et médailles d'or pour ses œuvres dont un prix de la Hyderabad Art Society en 1995.

Récemment, Aelay passe de l'utilisation du blanc, du noir et des nuances de gris, qu'il préfère dans ses toiles, à l'utilisation de couleurs vives pour représenter des fleurs, des bijoux et des vêtements traditionnels. Il abandonne la peinture sur de grandes toiles et papiers pour des œuvres plus petites et compactes.

Son avenir est prometteur.

Au XVI e siècle, dans le Deccan, en Inde, des dynasties musulmanes succédèrent au sultanat des Bahmanides, antérieur aux invasions mogholes. Ces royaumes qui étaient en partie chiites, alors que les Moghols étaient sunnites, possédèrent leur style propre (dekkani qalam).
L’apport indien provenait du dernier grand royaume hindou de Vijayanagara, tandis que les contacts étrangers provenaient d’Afrique, d’Arabie, de Perse ou d’Anatolie. L’influence moghole est perceptible dans le style propre aux écoles du Deccan, notamment dans l’art du portrait, mais on y discerne un goût prononcé pour le luxe, les étoffes, l’or et le décor. La palette des couleurs est étendue et les compositions, plus élaborées, sont souvent ponctuées de fleurs géantes.
Le territoire d’Ahmadnagar fut annexé par Akbar, et Bijapur et Golconde furent anéantis, en 1686 et en 1687, par les armées d’Aurangzeb et de ses fils. C’est de cette période que datent pour l’essentiel les miniatures originaires du Deccan.
De nombreuses suites de portraits furent réalisées, représentant les sultans de Golconde, leurs généraux et courtisans, mais aussi les souverains de Bijapur, les empereurs moghols et leurs vassaux. Ces effigies furent exécutées par des artistes qui travaillaient dans le cercle de l’occupant moghol.
Plus tard, lorsque le Nizam d’Hyderabad succéda aux sultans de Golconde, les peintres deccani n’eurent plus guère de commandes princières. Ils se dispersèrent ou s’adaptèrent à de nouveaux commanditaires. Leur style perdit de son caractère et les œuvres devinrent stéréotypées. Beaucoup de ces suites reliées en album, véritables galeries historiques, furent réalisées pour des voyageurs européens et il n’est pas rare de trouver ces copies en Occident.

L'artiste contemporain Temsuyanger Longkumar est né et a passé son enfance dans le Nagaland, État du Nord-Est de l’Inde dont la capitale est Kohima. Le nom vient des Nagas, ethnie locale répartie entre seize groupes et trente tribus qui constituent 84 % de la population. Plus de 85% sont chrétiens.

En 2001, Temsuyanger s'installe à Londres pour étudier au Royal College of Art et y commence sa pratique. Il est un récipiendaire de plusieurs prix, bourses... Il travaille à travers les médias, de la gravure et de la sculpture au cinéma. Il expose à travers le monde, notamment à la Pepperton Gallery, Londres, Museum der Kulturen, Suisse, Pitt Rivers Museum, Oxford Royal Academy Summer Show....

Longkumar s'inspire des diverses cultures tribales du peuple du Nagaland. Il fait référence à la longue histoire de violence et de conflit de l'État et à sa coexistence avec la culture, le son et le paysage traditionnels des Naga.

À travers le tunnel métaphorique de l'histoire, un certain Nagaland est évoqué, celui qui subvertit les images superposées de chasseurs de têtes et de Kalachnikovs. L'artiste s'intéresse également à la mort des cultures et des pratiques traditionnelles qui accompagnent l'assaut des tendances uniformes de la modernité.

Sous l'ère coloniale, les influences occidentales ont commencé à avoir un impact sur l'art indien. Certains artistes ont développé un style proche de celui utilisé en occident au niveau de la composition, de la perspective et du réalisme. D'autres, se sont consciemment inspirés de l'art populaire.

Au moment de l'indépendance en 1947, plusieurs écoles d'art indiennes ont fourni un accès aux techniques et idées modernes. Des galeries ont été créées afin de présenter ces artistes. L'art moderne indien révèle généralement l'influence des styles occidentaux, mais il est souvent inspiré par des thèmes et des images indiennes traditionnelles. Des artistes indiens ont commencé à obtenir une reconnaissance internationale, tout d'abord au sein de la diaspora indienne, puis parmi des organisations non indiennes.

Depuis les années 1980, les artistes indiens apportent avec eux des concepts et des styles plus récents, comme Devajyoti Ray, Vagaram Choudhary, Karmokar Prakash, Jahar Dasgupta, Bihon Choudhuri, Atul Dodina et de nombreux autres qui ont enrichi l'art moderne indien.
En Inde, les années qui ont suivi la libéralisation économique de 1991 se caractérisent par une nette augmentation de la demande et par de nouvelles formes d’investissements tournés vers l’art contemporain.
Le marché de l’art en Inde présente l’originalité de s’être développé grâce à l’engagement du secteur privé qui s’est substitué au rôle du gouvernement dans son action de soutien aux artistes et de construction d’infrastructures culturelles.

L’Etat indien de Assam se situe au centre de la région du Nord-Est de l’Inde et regroupe 31 millions d’individus sur un territoire relativement petit.

Assam est connu pour les peintures miniatures dans les manuscrits du xvie siècle au xixe siècle, financées par les monastères ou les rois du peuple.. Les manuscrits religieux sur les contes et les épics étaient ainsi illustrés.

Les peintures traditionnelles d'Assam sont une source d'inspiration pour des milliers d'amateurs d'art à travers le monde, depuis 1930. De qualité inégalée, aux traits de maîtrise exceptionnels, elles sont devenues partie intégrante de la riche culture et du patrimoine assamais et remonte au VIIe siècle après J.-C.

Avec une inspiration issue de contes mythologiques, dont les manuscrits ont été recueillis dans différentes parties de l’Etat, différentes classes de peintres ont évolué avec le temps dont les patuas indépendants de la structure votive, les nats qui étaient des chanteurs et des danseurs professionnels, les khanikars centré sur les monastères et les naam-ghars connus pour leurs excellentes créations artistiques.

Les illustrations de ces manuscrits sont un peu trop raffinées pour être folkloriques. Par contre, ces derniers existent et sont d’un degré élevé.

Certains des manuscrits sont préservés dans le musée d'état d'Assam. D'autres sont entre les mains de collectionneurs privés. En outre, la Société des beaux-arts et de l'artisanat de l'Assam jouent un rôle important dans la préservation de ce riche patrimoine culturel. Certains sont des peintures de soie assamais de qualité insaisissable.

Il y a une belle représentation de la vie animale locale, comme le lion et le bison, et à l'exception des images d'arbres avec des fleurs et des oiseaux.

Le peintre indien de femmes Hemen Majumdar naît en le 19 septembre 1894 à Kishoreganj en Inde britannique (maintenant Bangladesh). En 1910, il rejoint le Government College of Art & Craft et de 1911 à 1915 étudie et enseigne à la Jubilee Art School de Calcutta. Il meurt le 22 juillet 1948 à Calcutta

En 2002, sa populaire toile « lady with lamp » montrant la solitude d’une femme crée une tumulte nationale lorsqu’elle est volée et retrouvée finalement chez un marchand de tableaux d’art.

Le peintre indien Tyeb Mehta naît en 1925 à Kapadvanj en Inde. Il vit à Bombay (aujourd’hui Mumbai) de l’Etat de Maharashtra du centre-ouest de l'Inde avec sa population de 136 millions d’habitants.

Son intérêt pour la peinture le mène à la Sir J.J. School of Art d’où il sort diplômé en 1952. Ce groupe rassemble les artistes les plus emblématiques en avenir. Il rejoint le mouvement artistique reconnu le « Progressive Artists’ Group de Bombay ».

Tyeb Mehta devient un artiste indien incontournable, surtout connu dans le monde pour avoir dépeint la société indienne et avoir fait émaner au travers de sa peinture tout le mauvais qui pouvait ressortir de la société contemporaine. Sa peinture est forte de sens, elle met en exergue toutes les souffrances, tous les doutes et toutes les angoisses. Au fil des années, sa peinture évolue donnant à voir peu à peu des aplats de couleurs et une segmentation de la toile.

Pendant 10 ans, il vit à Londres et à New York avant de revenir à Mumbai en 1869. Perçu comme peintre indien moderne “classique”, la présence de son art est de rigueur dans les collections de peintures post-coloniales.

Il meurt le 2 juillet 2009 d’une crise cardiaque.

Le peintre indien Paresh Maity naît en 1965 dans l’État du Bengale Occidental à l’est du pays. Accepté au Collège d'Art et d'Artisanat de Calcutta, il obtient son diplôme et va compléter une maîtrise au Beaux-Arts de Nouvelle-Delhi. Il s’installe dans cette ville située en périphérie du grand État Uttar Pradesh du nord de l’Inde et s’inspire particulièrement de ses villes, telles Agra où se trouve l'emblématique Tāj Mahal et Varanasi considérée comme la capitale spirituelle de l'Inde.

Dans les premières années, il fait beaucoup d'aquarelles et évolue du paysage atmosphérique aux représentations de la forme humaine. Ses peintures plus récentes sont audacieuses et ont une qualité graphique avec une couleur forte.

Il peint la plus longue peinture de l'Inde, qui s'étend jusqu'à plus de 850 pieds. En août 2010, suite à sa 55e exposition personnelle, il entre à la National Gallery of Modern Art de New Delhi. Ses œuvres sont aussi dans un certain nombre de grandes collections, y compris le British Museum.

Le Manipur est un État du Nord-Est de l'Inde. Il est voisin des États de Nagaland au nord, Mizoram au sud et Assam à l'ouest ; à l'est, il est bordé par la Birmanie. Sa capitale est Imphal. Cette zone est linguistiquement et culturellement très différente de ce que l'on rencontre dans le reste de l'Inde.

Le peuple Meitei vit essentiellement dans les vallées du Manipur et constitue le principal groupe ethnique de l’État. Leur langue, le meitei, est celle de l'État et est l'une des langues nationales de l'Inde depuis 1992. Les peuples Kukis et Nagas vivent dans les collines.

Le Manipur a été récemment ouvert au tourisme et les étrangers qui auparavant ne pouvaient s’y rendre qu'avec un permis valable 10 jours peuvent désormais s'y rendre pour une durée indéterminée.

Les peintres du Manipur sont nombreux et leurs œuvres sont haute qualité, et plusieurs d’entre eux sont les auteurs des 30 tableaux suivants.

Le peintre Ghulam Mohammed Sheikh naît le 15 février 1957 dans l’État Gujarat de l’Inde, qui regroupe 50 millions d’habitants, depuis sa séparation de l'État de Bombay en 1956. Les frontières de l'État ont été établies selon une séparation linguistique.

Sheikh étudie la peinture à la faculté des Beaux-Arts de Baroda, la mieux placée du pays. En 1966, il part pour Londres pour le Royal College of Art puis à son retour sur ses terres natales, il se voit proposer un poste d'enseignant. Il effectue sa première exposition solo à Bombay en 1959, puis, en 1962, il rejoint « The Group 1890 », dont il est l'une des têtes pensantes.

Les oeuvres de Sheikh ont fait partie de nombreuses expositions à travers l'Inde et à l’étranger. Il est considéré comme l'un des penseurs de l'Art Moderne les plus influents d'Inde. Les peintures de Sheikh sont empreintes d'ordinaire et d'un érotisme sous-jacent qui les laissent se construire une identité dans la pure tradition de l'art mondial.

Biographie du peintre Mllnd Mulik. Inde

Le père de Mllnd Mulik est un illustrateur et peintre reconnu en Inde. La capacité artistique du jeune Mllnd devient vitement évidente puisqu’il dessine depuis l'âge de 5 ans et a commencé à faire des aquarelles dès l'âge de 13 ans. Il reçoit une bourse du gouvernement pour étudier l'art, mais il décide plutôt de se spécialiser en ingénierie mais après l'obtention du diplôme, il retourne à ses inclinations artistiques et commence à faire des illustrations architecturales et d'autres travaux commerciaux et de design. Il peint, en plus, des paysages et donne des leçons d'art.

Récemment, cependant, il peint presque à plein temps et fait très peu de travail commercial. Il donne, en plus, des cours d’aquarelle et des démonstrations de cette technique dans les écoles d'art du gouvernement du Maharashtra.

Il participe à de nombreuses expositions de groupe en Inde et organise, lui-même, 20 expositions individuelles à Mumbai et à Pune. Ses peintures font partie de la collection de nombreux particuliers et de quelques sociétés en Inde, aux États-Unis, en Europe, au Japon et à Singapour.
Il peint régulièrement depuis 22 ans et s’est créé une place dans l'art indien contemporain.

Il habite dans sa maison de Pune avec son épouse Keerti et ses deux fils, Satej et Harshawardhan.

Le Mizoram est un État de l’Inde du Nord-Est ayant pour capitale Aizawl. Le nom est dérivé de Mizo, le nom des habitants natifs, et Ram, qui signifie « terre », « Terre des Mizos ».

C’est l’État le plus méridional de l’Inde du Nord-Est, partageant des frontières avec trois des « sept États sœurs », à savoir le Tripura, l’Assam et le Manipur. L’État a également une longue frontière avec le Bangladesh et la Birmanie.

Comme plusieurs autres États de l’Inde du Nord-Est, le Mizoram a fait partie de l’Assam jusqu’en 1972, date à laquelle le Mizoram s’est vu accorder le statut de territoire de l’Union. Le 20 février 1987, il est devenu le 23e État de l’Inde.

La population du Mizoram était de 1 091 014 habitants en 2011. C’est le deuxième État le moins peuplé du pays.

Un peu moins de 95 % de la population actuelle a des origines tribales assez diverses. Parmi tous les États de l’Inde, le Mizoram affiche la concentration la plus élevée de populations tribales et elles sont protégées par la Constitution indienne. Il est l’un des trois États de l’Inde à majorité chrétienne (87 %).

Voici 29 œuvres de leurs artistes peintres.

Le Meghalaya (la « Demeure des nuages ») est un État du Nord-Est de l'Inde. Sa capitale est Shillong. C'est un État peuplé majoritairement de populations adivasis et de confessions chrétiennes.

L'État du Meghalaya a été créé à partir de deux districts dits des Collines (ceux des Khasi et des Garo) de l'État de l'Assam. L'État revêt la forme d'une bande montagneuse d'environ 300 km de long, dans le sens Est-Ouest sur 100 km de large, pour une surface totale de 22 429 km2.

Le climat du Meghalaya est modéré mais humide, la moyenne annuelle des précipitations atteignant 12 000 mm (12 mètres) dans certaines zones, ce qui en fait l'État le plus arrosé de la fédération indienne. Un tiers du Meghalaya est couvert de forêts.

Les populations tribales représentent 85 % de la population du Meghalaya. Les Khasi, le groupe le plus large, suivi par les Garo. Cependant, quelque 50 % de la population, incluant les Bengalis et les Shaikhs, n'est pas classée comme tribale.

Les peintres de Meghalaya représentent bien leur état indien sur leurs toiles.

L’Uttar Pradesh, Inde

L'Uttar Pradesh est un État de l'Inde du Nord ayant une population de 204,2 millions d’habitants.
Dans la ville d'Agra se trouve l'emblématique Tāj Mahal, un mausolée colossal en marbre blanc surmonté de dômes, construit au XVIIe siècle en l'honneur de la femme de l'empereur moghol Shâh Jahân.
À proximité se dressent les murs en briques rouges du fort d'Agra, un palais fortifié remontant aux XVIe et XVIIe siècles où vivait l’empereur et sa famille.
Lucknow, la capitale de l'État, comporte les importants mausolées musulmans Bara Imambara et Chota Imambara, orné de calligraphies.
La langue officielle est l’Indi.
La plus grande ville est Kanpur.

Le peintre Rajiv Pathak habite aussi l’État de Jharkhand du centre est de l’Inde. Artiste autodidacte, peintre, sculpteur, designer numérique il est Impliqué dans les activités de beaux-arts à Ranchi, depuis 1988. Il est Membre fondateur de 'CARDS' (Chotanagpur Art Research & Development Society).

Il explique ainsi sa façon de procéder pour peindre: « Quand je commence à travailler, je suis complètement impliqué dans le processus tout comme dans la musique ambiante que j’écoute. Je ressens une impulsion et un émerveillement devant ce qui est créé. . . ou découvert. C'est une situation dans laquelle, après un certain stade, je me retrouve à l'écoute du processus, c'est comme si je suis en vibration avec la toile, engagée dans une conversation subtile avec ce sur quoi je travaille. Des modèles prévisibles, des développements inattendus, et des motivations esthétiques découlent de ce procédé de création. »

Sa musique est indienne, folklorique ou classique.

Peintre et sculpteur, Antonio Piedade da Cruz, dit « Cruzo », naît le 22 août 1895 dans le village de Velim de l’État de Goa, le plus petit de l'Inde.

Libéré de la domination portugaise en 1961, Goa devient le 25ème État indépendant de l'Inde le 30 mai 1987. Panaji est la capitale de l'Etat, Vasco da Gama est la plus grande ville. Goa est le «paradis touristique de l'Inde» à cause de ses plages, sa verdure, ses temples,ses sites du patrimoine mondial et son style de vie décontracté.

En 1916, Cruzo est à l'école d'art de Bombay (Mumbai) et devient l'un des peintres les plus admirés de l'Inde. Ses talents sont vite remarqués lorsqu'il peint le portrait du Gouverneur de Goa. Diplômé en 1920, Cruzo remporte une bourse pour étudier à l'Université des Arts de Berlin où ses co-étudiants sont Arthur Kampf, Ferdinand Spiegel et Paul Plontke. À sa première exposition solo, l’ambassadeur portugais à Berlin le remarque et l’aide à organiser sa première exposition à Lisbonne.

Cruzo s'installe à Bombay et devient célèbre comme sculpteur et peintre de portraits. Son œuvre traite surtout de la pauvreté et l'injustice sociale ainsi que des dures conditions de vie des paysans et des pêcheurs. Une rencontre avec le Mahatma Gandhi l’inspire et son œuvre devient dominée par des sujets politiques: indépendance, partition de l'Inde, guerres de libération du Bangladesh et du Vietnam.

Cruzo décède en 1982. Il reste l'un des artistes de Goa les plus connus.

Rajasekharan Parameswaran a travaillé comme compilateur de statistiques, réceptionniste, représentant médical et enseignant avant de devenir artiste. Il n'a aucune formation formelle dans les arts et il a créé et développé son propre style. Il s'auto-apprend à dessiner au crayon et à peindre à l'huile.

Il a fait ses débuts dans des films en tant qu'assistant réalisateur. Son premier film en tant que directeur artistique était le film 2007 Naalu Pennungal, réalisé par Adoor, pour lequel il a également remporté un prix d'Etat. Après, il a été directeur artistique pour de nombreux films.

En 2008, Rajasekharan a réalisé un record mondial Guinness pour avoir créé le plus grand tableau de chevalet. Il s'agit d'un portrait de l'ancien ministre en chef du Kerala, Elamkulam Namboodiripad, qui mesure 25 pieds de haut et 50 pieds de large sur la route nationale 47 dans le Kerala Deux ans plus tard, il figurait dans le Limca Book of Records.

Dans un concours artistique organisé par le magazine Tamil, il a été sélectionné pour la première fois parmi les soixante-quinze meilleurs artistes et plus tard par les votes du public choisis en premier parmi eux. En 2010, il a remporté le prix national Bikhuram pour sa peinture de Mahatma Gandhi et la même année, pour la peinture de Fidel Castro, il a remporté un concours d'art en ligne organisé par ArtSlant International.

Rajasekharan a notamment fait des portraits de Mère Teresa, Abdul Kalam, Richard Branson, Najib Razak.

Le peintre indien Mola Ram naît en 1743 à Srinagar dans l’État de l’Uttarakhan, au nord de l’Inde, avec une population de 10,5 millions d’individus.

Mola travaille pour le royaume de Garhwal de 1777 jusqu'à son annexion en 1803 et peint d’abord dans le style moghol mais peu à peu contribue à developper l'école de la fameuse peinture miniature de Kangra. Il est aussi poète, historien et diplomate.

La peinture miniature est délicate et se fait à petits points ou à petits traits, avec des couleurs très fines, détrempées d'eau et de gomme, sans huile. Elle se fait sur « le vélin, sur l'ivoire ». Les miniatures sont des œuvres au rendu précis et d’une grande finesse.

On dit que deux peintres de la cour impériale moghole de Delhi, accompagnèrent Sulaiman Shikoh lorsqu'il s'échappa de son oncle pour trouver refuge au royaume Garhwal, qui avait sa capitale à Srinagar. Les peintres y sont restés et ont crée le style de la peinture miniature. Mola Ram était l'un de leurs descendants. Son fils Jwala Ram et son petit-fils Atma Ram ont continué la tradition, mais d'autres descendants ont soupçonné une malédiction et ont abandonné la peinture.

Mola Ram meurt en 1833.

Le peintre russe Nicolas Roerich naît le 27 septembre 1874 à Saint-Petersbourg. Après des études de droit, il s'intéresse à la littérature, à la philosophie, à l'archéologie et tout spécialement à l'art. Il participe au début de l'aventure des Ballets russes et crée costumes et décors pour le « Sacre du printemps » de Stravinsky.

En 1906, Nicolas réalise deux mosaïques pour une Église à Paris. Il visite New York en 1920, s’y établit avec sa femme et ils y fondent le Master Institute of the United Arts.

Puis il part vers l’Asie, il décrit « partant du Sikkim, l'expédition est passée par le Pendjab, le Cachemire, le Ladakh, les Montagnes de Karakoram, Khotan, Kashgar, Qara Shar, Urumchi, Irtysh, les Montagnes de l'Altaï, la région d'Oryot de Mongolie, le Gobi central, Kansu, Tsaidam, et le Tibet » avec un détour à travers la Sibérie jusqu'à Moscou en 1926.

Son intérêt pour la paix l’amène à la création de la Pax Cultura pour protéger le patrimoine en cas de conflit armé. En 1929, Il est nominé pour le Prix Nobel de la paix.

ll continue ses voyages et s’installe finalement à Naggar, dans la vallée de Koulou de l'Himachal Pradesh, 18ème État du nord-ouest de l’Inde avec une population de plus 7 millions d’habitants. Il y meurt le 13 décembre 1947.

Le peintre indien Raqib Shaw naît à Calcutta et est élevé dans l’État du Jammu-Cachemire situé au nord de l’Inde, en grande partie dans les montagnes de l'Himalaya, qui compte 12,55 millions d’individus. Shaw s'installe à Londres en 1998, où il complète sa licence et sa maîtrise à la Central St Martins School of Art.

Les peintures opulentes de Raqib Shaw suggèrent un monde fantastique plein de détails complexes, de riches couleurs et de surfaces ressemblant à des joyaux, masquant l'intense nature violente et sexuelle de ses images. Inspirée par le triptyque visionnaire du quinzième siècle de Bosch, la série d'œuvres de Shaw, intitulée «Jardin des délices de la terre», célèbre une société libre de toute contrainte morale peuplée de créatures hybrides, d’oiseaux à tête de phallus, d’attrape-papillons, de guerriers reptiliens ou des singes tenant des parasols et des insignes anthropomorphes.

La technique unique de Shaw, par laquelle des bassins d'émail et de peinture métallique sont mélangés pour obtenir l'effet désiré avec une plume de porc-épic, met méticuleusement en valeur de nombreux détails dans les peintures, comme le corail, les plumes ou les fleurs. Chaque motif est orné d'or gaufré.

Shaw expose dans le monde et la recherche de ses toiles par les connaisseurs en font des tableaux de grande valeur.

Le peintre indien Rameshwar Singh naît en 1949, dans l’État du Rajahstan quand les anciens États princiers se sont fondus pour la création de l'Inde. Avec ses 69 millions d’individus composés des Rajputs, des Naths, des Jats, des Bhils, des Ahirs, des Gujars et des Meenas, les premiers faits historiques au Rajasthan datent d'il y a plus de 5000 ans.

Obtenant sa maîtrise en dessin et peinture de l'Université d'Udaipur en 1982, Rameshwar a une fascination pour l'antiquité. Le sujet peut être démodé, mais le traitement est nouveau. À travers ses peintures, il rend hommage à la tradition culturelle qui, croit-il, ne peut jamais être dépassée. Un juste équilibre du passé avec le présent est son identité.

Sa principale source d'inspiration est les écritures anciennes, l'architecture et, évidemment, son propre état du nord-ouest, le Rajasthan, riche en traditions artistiques. L'ancienne calligraphie, les scripts et l'architecture saisissent aussi son esprit. Ceux-ci apparaissent fréquemment dans son travail. Des artefacts, tels, vaisseaux, instruments de musique, jeux, jouets et gravures qui parlent de cette riche tradition ont un effet palpitant sur lui.

Rameshwar peint pour en tirer le plaisir esthétique. Son travail n'est ni une déclaration sur quoi que ce soit, ni une lutte contre des notions ou des traditions. Il est un peintre viril. Il utilise les écritures comme l'arabe, le persan et même l'anglais. Il rejette les symboles pour le diable. Dans ses peintures avec un thème mythologique, il dépeint différentes formes de Lord Ganesha, Lord Krishna, la déesse Durga et le dieu Soleil. Pas de sensation de surpeuplement ou de congestion. Ses compositions suggère l'interdépendance de chacun sur tout, de vivre et de laisser vivre.

Les émotions humaines semblent magiques dans les peintures du peintre indien Rajkumar Sthabathy, né le 27 juillet 1975 dans l’État de Tamil Nadu. Cet État du sud de l’Inde produit de grands peintres.

Personne n'est impassible devant ses œuvres qui racontent les pensées des gens que vous rencontrez dans la rue en Inde. Utilisant principalement des aquarelles, il fait ressortir les différentes expressions, humeurs et émotions des gens. Il y a une scène, une habileté et une technique dans son œuvre.

«Quand je peins, je veux que les gens comprennent et regardent l'ampleur des émotions que ces portraits représentent. Le large sourire d'un vendeur de rue, l'expression perdue d'un prêtre, le visage évocateur d'une femme et le rire joyeux d'un enfant. Ce ne sont pas seulement des portraits, c'est une fenêtre sur la myriade d'émotions humaines. Il y a une énorme vague de changement qui se produit dans notre société, ces gens n'en font pas partie et je les vois comme les conservateurs de notre culture. Pour moi, les émotions sont ce qui rend un homme humain. Manquant de cela, il vit un mensonge et ne remplit pas son but. Mes peintures montrent juste la pointe de l'iceberg d'un océan d'innombrables émotions. "

Un thangka, littéralement « chose que l'on déroule », est une peinture, un dessin, ou un tissu sur toile originaire d'Inde et caractéristique de la culture bouddhiste tibétaine. On en trouve de toutes les tailles, depuis les thangkas portatifs que l'on peut enrouler et dérouler au moyen de deux baguettes passées dans des ourlets, jusqu'aux thangkas monumentaux destinés à être déroulés sur une aire à flanc de colline ou sur un mur à thangka et qui peuvent atteindre plusieurs dizaines de mètres de hauteur.

Les plus anciens thangkas connus proviennent de quelques sites en Inde, dont les grottes d'Ajantâ (2e siècle à 5e siècle), au centre de l'Inde, puis du Nord-Ouest de la Chine, comme les grottes de Mogao (à Dunhuang, province du Gansu), sur la route de la soie. Il s'agit, dans ce second cas, de peintures murales.

La confection de thangkas fait partie des arts Regong, lesquels regroupent les arts concernant le bouddhisme tibétain (peinture, sculpture, broderie, architecture, gravure). Les arts Regong ont été inscrits en 2009 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Les rois du Tripura dirigèrent la région pendant 3 000 ans avant son intégration avec l’Inde en 1949. Le Tripura fut fortement affecté par la partition des Indes. La majorité de la population actuelle comprend des Hindous d'origine bengalie et des réfugiés du Pakistan oriental. Le Tripura devint un territoire de l'Union indienne en 1963 et un État à part entière en 1972. Agartala est la capitale depuis le xviiie siècle

Le Tripura est situé Nord-Est de l'Inde et est son 3e plus petit État. Il est bordé par le Bangladesh au nord, au sud et à l'ouest de l'Assam et du Mizoram à l'est. En 2011, l'État comptait 3,6 millions d’habitants. Les communautés indigènes constituent 30 % de la population.

C’est par une route unique, la nationale 44, qu’il est possible de rejoindre le Tripura qui est peu connu et donc peu fréquenté des touristes. Pourtant, ses montagnes, son climat tropical mais surtout la beauté des temples et des sculptures dans la pierre en font l’un des joyaux encore conservés de la culture indienne.

Pas besoin de permis, contrairement à quelques uns de ses états voisins, mais il faudra tout de même s’armer de patience et de diplomatie car on peut le rejoindre seulement par la route.

Né en 1984, Ashis Chakraborty est un des peintres les plus connus de l’Etat. Voici 30 œuvres de peintres du Tripura.

Sohrai et Khovar sont des formes d'art traditionnelles du Jharkhand ; Sohrai, qui doit son nom à la fête des récoltes et Khovar représente le mariage et la fertilité et est traditionnellement conçu pour les mariages. Les représentations d'animaux abondent aussi ; comme Devi dit : "Je peins de mémoire, des choses que j'ai vues grandir et des choses que je vois autour de moi."

La particularité de cette forme d’art est qu’elle n’est fabriquée que par des femmes et transmise par des femmes.

Imam est un environnementaliste travaillant sur la préservation de l'art et de la culture indigènes au Jharkhand. Les peuples autochtones du monde entier ont des droits sur les terres qu’ils habitent traditionnellement, mais en Inde, ces droits sont limités car l’Inde ne reconnaît pas le terme « peuples autochtones » définit par les Nations-Unies, rendant la déclaration inapplicable à l'Inde.

La question de l'art et de la culture autochtones est étroitement liée à l'identité et aux droits. « J’ai trouvé la preuve de l’indigénéité des adivasis de Jharkhand dans leur art, les grottes de la région ont un art similaire il y a des milliers d’années. Pour que les communautés autochtones revendiquent leurs droits, nous devons établir qu'elles ont vécu sur la terre dans le passé », a déclaré l'Imam.

L'art de Sohrai est maintenant connu comme l'art d'état de Jharkhand. Les gares ferroviaires dans des villes accueillent désormais les voyageurs avec des peintures murales de Khovar et de Sohrai qui n'ornaient que récemment les maisons du village.

À Sikkim, le petit État enclavé situé au nord-est de l'Inde, l'art et l'artisanat sont attrayants. Les tribus du Sikkim adhèrent à leurs rites, coutumes et manières religieuses malgré l'afflux de la culture occidentale.

Les monastères du Sikkim jouent un rôle central dans la création et la subsistance de l'art et de l'artisanat dans l'État. Dans presque tous, il y a des parchemins religieux avec des images accrochées aux murs. Ces peintures sont considérées comme très propices par le peuple sikkimais et ont beaucoup d’importance pour elles. Les peintures de Thangka sont vénérées lors des cérémonies bouddhiques.

Les événements de la vie de diverses divinités sont représentés dans ces peintures sacrées. Ils ont souvent des images de Bouddha, de la déesse Saraswati, de Dieu Chana Dorji et de Guru Padmasambhava. Avec le temps, plusieurs divinités hindoues de premier plan ont fait une incursion dans les peintures de la région. La plupart du temps, on trouve une divinité majeure au centre du tableau, entourée de divinités de moindre importance.

Beaucoup de ces peintures représentent la roue de la vie. Dans cette roue, le coq représente la convoitise, le serpent désigne la colère et le cochon représente l'ignorance. La partie noire de la roue dénote des actions mauvaises tandis que la partie blanche représente des aspects positifs de la vie humaine.

Le peintre indien Raja Ravi Varma naît le 29 avril 1848 à Kilimanoor, Kerala) et est un célèbre peintre et artiste indien malais. Il est considéré comme l'un des plus grands peintres de l'histoire de l'art indien pour un nombre important de raisons esthétiques et sociales.
Tout d'abord, ses œuvres sont considérées comme l'un des meilleurs exemples de la fusion des techniques européennes avec une sensibilité purement indienne. Tout en continuant la tradition et l'esthétique de l'art indien, ses peintures utilisent les dernières techniques artistiques européennes de l'époque.
De plus, il est connu pour avoir mis à la disposition du public des lithographies à prix abordables de ses peintures, ce qui a grandement amélioré sa portée et son influence en tant que peintre et personnage public. En effet, ses lithographies accroissent l'implication des gens du commun avec les beaux-arts et les goûts artistiques définis chez les gens du commun depuis plusieurs décennies. En particulier, ses représentations des divinités hindoues et des épisodes des épopées et des Puranas sont profondément acceptées par le public et sont trouvées, souvent comme objets de culte, à travers toute l'Inde.
Raja Ravi Varma est étroitement lié à la famille royale de Travancore de l’état actuel du Kerala en Inde. Plus tard dans sa vie, deux de ses petites-filles sont adoptées dans cette famille royale et leurs descendants constituent la totalité de la famille royale actuelle de Travancore, y compris les trois derniers maharajas.
Il décède le 2 octobre 1906, à Attingal.