Belgique

Le peintre naturaliste et impressionniste belge Évariste Carpentier naît en 1845 à Kuurne.

Issu d’une famille de modestes cultivateurs de Kuurne, Évariste suit, dès 1861, des cours à l’Académie des beaux-arts de Courtrai. En 1864, il est admis à l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers. Élève brillant du cours de peinture « d'après nature », il se voit attribuer le prix d’excellence en 1865, ce qui lui permet, l’année suivante, de bénéficier d’un atelier privé au sein même de l’Académie.

En 1872, Carpentier se fixe dans à Anvers. Il y peint beaucoup d'œuvres de commande qui ne témoignent pas encore de sa personnalité d'artiste. Il commence ainsi sa carrière en abordant des sujets religieux, des thèmes liés à l'Antiquité et des scènes s’inspirant des maîtres flamands du xviie siècle, mais c'est véritablement dans le domaine de la peinture d’histoire qu’il se fait surtout apprécier. Répondant toujours au goût académique de l'époque, il aime peindre les animaux de la ferme et plus généralement les charmes de la vie champêtre. Il est un des premiers représentants du luminisme en Belgique.

En 1876, une ancienne blessure au genou, occasionnée dans sa prime jeunesse, entraîne de graves complications le menaçant même d'amputation. Les douleurs l'empêchent de travailler. Il quitte alors Anvers pour rejoindre son village natal. Sur les conseils de son médecin, Carpentier quitte Kuurne, en 1879, pour le Midi de la France dans le but d'accélérer sa convalescence. L'année suivante, sur le chemin du retour, il s'arrête à Paris où il retrouve son ami Jan Van Beers. Il s'installe dans la capitale française et peint alors avec réalisme le milieu feutré de la bourgeoisie parisienne.

En 1881, il se débarrasse définitivement de ses béquilles et poursuit sa passion pour la peinture d’histoire. Les scènes de l'époque de la Révolution française et les épisodes de l'Insurrection vendéenne sont ses principales sources d'inspiration. Les commandes s'enchaînent.

L'année 1884 marque un tournant décisif dans sa carrière. Il découvre l'œuvre de Jules Bastien-Lepage qu'il s'initie au pleinairisme et se tourne vers la nature par le biais du mouvement réaliste.

Il retourne en Belgique en 1886. Durant son long séjour en France, il a rencontré les impressionnistes mais est davantage marqué par le naturalisme de Jules Bastien-Lepage et de Jules Breton. Sa palette s'éclaircit nettement et sa touche, dans une pâte parfois épaisse, devient progressivement plus souple. Carpentier continue cependant à voyager. De 1886 à 1896, il sillonne les campagnes, belges mais aussi françaises, à la recherche de nouveaux paysages. Il se rend fréquemment dans le Midi, mais aussi en Bretagne, région qu'il affectionne tout particulièrement.

En 1888, Carpentier épouse Jeanne Smaelen ; le mariage est célébré à Verviers. De cette union naîtront cinq enfants.

En 1890, le jeune couple s'installe dans le Brabant belge, à Overijse, où Carpentier peint "La Laveuse de navets". En 1892, Carpentier déménage à nouveau pour s'établir à La Hulpe dans le Brabant wallon. C'est précisément à cette période que l'artiste s'épanouit et qu'il recherche maintenant la vérité de la nature selon des voies impressionnistes. Il se tourne vers des tonalités délicates et une touche atmosphérique. Cette fois-ci, Carpentier prend résolument la voie de la modernité en devenant l'un des plus actifs propagateurs du luminisme.

En janvier 1897, Carpentier présente sa candidature au poste de professeur de peinture à l’Académie royale des beaux-arts de Liège et à 51 ans il est finalement nommé professeur de peinture à ladite académie à Liège.
Succédant à Prosper Drion, il assure les fonctions de directeur de l’académie de 1904 à 1910 tout en poursuivant l’enseignement.

En dépit des querelles causées par sa promotion et qui l'ont profondément blessé, Carpentier remplit sa tâche avec le même dévouement. Il libère la peinture de la grisaille et des conventions de l’art académique en installant l’esthétique impressionniste. Il prodigue aussi des conseils à des peintres qui ne fréquentent pas sa classe.

Évariste Carpentier prend sa retraite en octobre 1919. Il meurt à Liège le 12 septembre 1922, à la suite d'une longue maladie.

(English version follows)

EMILE CLAUS
Le peintre flamand Robert L. DELEVOY, « CLAUS ÉMILE » naît en 1849. De tradition impressionniste, il se spécialise dans l'interprétation du paysage plat, humide et vaporeux que traverse la Lys en Flandre occidentale. Il s'établit en 1888 à Deurle, dans une villa bourgeoise à l'enseigne Zonneschijn (Clair Soleil) : indicatif d'un programme mûri quelques années plus tôt durant le séjour parisien au cours duquel il s'était lié d'amitié avec Le Sidaner et avait longuement interrogé l'écriture, le code chromatique, la technique illusionniste de Claude Monet. Ainsi, la parade moderniste du luminisme, que Claus est réputé avoir animé en Flandre, donnera en cette fin de siècle un air d'avant-gardisme à une tendance fondamentalement bourgeoise et passéiste. Il meurt en 1924.

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The Flemish painter Robert L. DELEVOY, "CLAUS ÉMILE", was born in 1849. Of Impressionist tradition, he specialized in the image of the wet and vaporous landscape that crosses the Lys in West Flanders. He settled in 1888 in Deurle, in a bourgeois villa with a sensible Zonneschijn (Clair Soleil): indicative of a program matured a few years earlier during the Parisian stay of Sidaner and had long questioned the writing, the chromatic code, the technique illusionist of Claude Monet. Thus, the modernist parade of luminism, which Claus is known to have animated in Flanders, ends at the end of the century, an air of avant-garde fashion fundamentally bourgeois and old-fashioned. He died in 1924.

Claudine Dametto est née en Belgique et a vécu à Londres et à Paris avant de venir s’installer au Canada en 1974. Elle vit actuellement à Montréal.
Dès son jeune âge, elle a étudié la musique et la poésie. À Londres, elle a suivi des cours de dessin et de peinture à la St. Martin School of Art. C’est à Montréal que sa passion pour la sculpture s’est développée; elle l’a étudiée avec Arto au Centre Saidye Bronfman ainsi que le dessin et l’aquarelle avec Joanna Nash au Centre des Arts Visuels. Elle détient un Baccalauréat en enseignement des Arts de l’Université du Québec à Montréal.
Claudine est passionnée de voyage et son art est influencé par l’art africain, amérindien, et japonais. Après un voyage au Japon, elle a créé notamment deux installations « Méditation 1 & 2 » qui incluent la sculpture et la musique dans un jardin zen.
Après avoir vécu trois ans à Calgary, Claudine Dametto a voyagé en voiture de la côte ouest à la côte est du Canada. Elle crée alors une série de peintures basée sur le thème du paysage canadien – une ou plusieurs peintures par province et territoire.
Son amour pour ce grand pays, le Canada, nous est transmis par ces peintures.
Claudine Dametto fait partie des collections privées internationales.

Le peintre néo-zélandais d'origine belge Gaston De Vel naît en 1924. Il termine sa formation académique de 5 ans à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles, sous la direction des maîtres contemporains flamands. L'un de ses professeurs les plus influents est Alfred Bastien, un ami et collègue de Claude Monet et John Singer Sargent. Il obtient son diplôme en 1945 en remportant le premier prix avec "grande distinction ". Gaston a été l'un des derniers peintres à avoir été enseigné de façon classique et impressionniste par un tuteur directement impliqué dans le travail des principaux artistes de ce mouvement.

Il va au Congo Belge où il connait une carrière réussie de 13 ans jusqu'à ce que les événements politiques prennent un tournant dramatique. Il quitte alors et se dirige vers la Nouvelle-Zélande.

En 1960, il est à Wellington et au cours des trente prochaines années, Gaston vit dans son nouveau pays à Hamilton et Orewa. Par contre, il revient souventes fois en Europe pour peindre.

En Nouvelle Zélande, il est très influent à la fois comme artiste et enseignant. Il reçoit en 1969 le Kelliher Art Prize. Au milieu des années 1970, il expose à la galerie McGregor Wrights de Wellington, et aux galeries Lewis Pape, Lower Hutt et International Art Center à Auckland. Les peintures de De Vel, si pleines de lumière et de couleur, sont une bouffée d'air frais et une source d'inspiration pour la communauté artistique néozélandaise de l'époque. Au cours d'une de ses dernières entrevues, De Vel déclare: "J'aimerais penser avoir contribué quelque chose à cette partie du monde. Lorsque je suis arrivé, c'était un endroit tellement désolant".

Il expose ses oeuvres aussi en Belgique, Grande-Bretagne, Afrique, États-Unis d'Amérique. Gaston De Vel est représenté dans la collection permanente de Dunedin Public Art Gallery néo-zélandaise et dans des collections privées dans le monde entier.

Un livre sur la couleur l'a décrit comme l'artiste le plus éloquent de la "alla prima " style dans le monde d'aujourd'hui. Chaque coup de pinceau est mis sur la toile et laissé propre et frais.

Les tableaux de Gaston de Vel sont conservés dans des collections privées à travers le monde et une grande galerie publique en Nouvelle-Zélande a maintenant acheté son œuvre. Il est vraiment un artiste international impressionniste de premier plan dans ce pays.

Gaston de Vel décède en juillet 2010.

(English version follows)

LOUIS DEWIS
Le peintre belge post-impressionniste Louis Dewis est né en 1872 et a vécu les 60 dernières années de sa vie à Biarritz, en France. Il n’a commencé à peindre qu’à 43 ans. Biarritz n’était pas loin de Bordeaux, où Dewis avait vécu de l’âge de 14 ans à son mariage et de 1908 à 1919. Il a été inspiré par la campagne du Pays Basque. Les déplacements étant très limités pendant l'occupation, Dewis trouvait souvent ses sujets autour de lui. Ses travaux ont reçu des critiques élogieuses des experts d’art de l’Europe occidentale de 1916 à sa mort d’un cancer à la Villa Pat à la fin de 1946.

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Belgium post-Impressionist painter Louis Dewis was born in 1872 And lived the last 60 years of his life in Biarritz, France. Dewis didn’t begin painting until he was 43. Biarritz wasn’t far from Bordeaux, where Dewis had lived from the age of 14 to his marriage and from 1908-1919. He was inspired by the countryside of the Pays Basque. Since travel was greatly limited during the occupation, Dewis often found his subjects within his own environment. His works received rave reviews from art critics in Western Europe from 1916 to his death of cancer at Villa Pat in late 1946.

Fils d'un marchand de tableaux, le peintre belge Alfred Stevens, naît à Bruxelles en 1823. Il fait ses études à l'Académie de Bruxelles. Il a un frère peintre, Joseph, et est père d’un peintre, Léopold. Il devient l'élève de Jacques-Louis David.

S’installant très vite à Paris en 1844, Alfred est plus parisien que belge. Ses premières peintures dans la capitale sont un mélange de ses racines flamandes et de scènes intérieures. Sa peinture est réaliste et représente la vie quotidienne du bas peuple.

Vers la fin des années 1850, sa période réaliste prend fin. Il est accueilli, grâce à sa notoriété, par des femmes parisiennes à la mode vivant dans des intérieurs chics. Son œuvre, alors, reconstitue la bourgeoisie et son luxe par des décorations avec des objets tels que des bibelots exotiques. Il s’intéresse aux Indes, au Japon… ses femmes deviennent encore plus élégantes.

L'objectif réel de Stevens est de dénoncer la misère des villes et le traitement cruel réservé aux indigents. Son approche trouve écho chez Napoléon III qui déclare à la vue d'un tableau, lors de l'Exposition universelle de 1855, "Cela n'aura plus lieu". En conséquence, l'Empereur ordonne que les vagabonds soient désormais emmenés à la Conciergerie, dissimulés dans une voiture fermée, et non plus à pied !

Stevens obtient la Légion d’honneur alors qu'une amitié sincère se développe avec le peintre Manet qui lui présente tout un groupe d’artistes et de marchands de tableaux. Les années passent et son style se libère, avec une touche qui se rapproche des impressionnistes. Puis en 1900, on lui accorde une exposition individuelle à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, ce qui est une première pour un peintre vivant.

Vite, Alfred veut faire fortune. Il commence par peindre les drames sociaux. Il montre à l'expo, de beaux tableaux sur les pauvres. Et les salons français, émerveillés par son talent, lui commandent de nombreux tableaux mondains et il ne peut résister car il est attiré par la fortune et poussé dans le dos par son frère.

Ses "belles" si élégantes sont en réalité souvent des filles choisies sur les trottoirs de Paris. Elles acceptent de poser après avoir été "débarbouillées" et elles sont vêtues des robes les plus belles de l'époque. Elles posent dans les salons somptueux. En regardant bien les tableaux, on voit que leurs joues un peu rouges, leurs bouches pleines de gouaille et leur aplomb ne sont pas ceux de duchesses.

Il n'a pas son pareil pour "croquer" la belle émue par la lecture d'une lettre, ou prise par son doux chant, ou se regardant dans un miroir avec ses longs cheveux brillant dans la lumière rasante. Il s'enthousiasme pour le japonisme comme le montrent des tableaux aux décors faits de paravents japonais, ou d'un éléphant venu des Indes, dans des salons où "tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté", comme disait Baudelaire. C'est lui qui, ami de Manet, lui fit connaître le marchand de tableaux Paul Durand-Ruel qui lança Manet et le fit fréquenter Degas, Morisot et Baudelaire.

Mais à cause de tout cela, Alfred Stevens ne voit rien venir. Il ne prend pas conscience que son train de vie le mène à sa ruine. Il est heureusement aidé par la générosité de ses amis. Plus grave : obnubilé par l'argent, poussé par son frère à ne pas épouser le risque de la modernité, il ne prend pas conscience de la révolution impressionniste. Il utilise sa virtuosité à des tableaux certes très beaux, mais "rose bonbon", rococo, pour plaire aux riches dames.

Il meurt le 29 août 1906 à Paris.

(English version follows)

L’artiste peintre belge Christiane Vleugels nait en 1963. Son style hyper-réaliste traite du monde fantastique. Ses portraits impressionnants captivent. Sa compassion est pour ceux qui n'ont pas une voix articulée. Elle utilise des huiles sur des panneaux de carton ou d'aluminium, puisant dans ses archives de photographies de modèles. Il y a vingt ans, une exposition de Boris Vallejo, artiste péruvien de fantaisie et d'érotisme, bouleversait sa façon de peindre et révélait en elle le sujet qu'elle voulait représenter: la femme - blessée, puissante, glamour, séduisante dans un style hyper-réaliste. Christiane peint sa philosophie de vie dans chaque peinture qu'elle fait. Ses œuvres se retrouvent dans des collections privées de l’Europe.

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Belgian painter Christiane VLEUGELS was born in 1963. Her style is hyper-realistic with details inspired by the fantasy world. Her impressive portraits captivate. Her compassion is for those who do not have an articulate voice. She uses oils on cardboard or aluminum panels, drawing from her vast archive of photographs of models. Twenty years ago, an exhibition by Boris Vallejo, Peruvian artist of fantasy and eroticism, upset the way she painted and revealed to her the subject she wanted to show: the woman - wounded, powerful, glamorous, seductive, pensive in a hyper-realistic style. Christiane paints her philosophy of life in every painting she does. Her works can be found in private collections across Europe