La France et le Maroc
Les puissances européennes, qui luttaient en Méditerranée contre les Ottomans et les pirates des États barbaresques, profitèrent de l’affaiblissement du royaume chérifien du Maroc pour signer des traités commerciaux à leur avantage : la France, en 1767, et l’Angleterre, en 1792, obtinrent le libre passage du détroit de Gibraltar et la liberté de commerce.
L’occupation française d’Alger, en 1830, provoqua une réaction nationaliste des Marocains et un intérêt des européens. L’Espagne contrôlait alors les enclaves côtières de Ceuta, Melilla et Ifni. Entre 1900 et 1903, la France occupa les confins marocains. En 1904, la France, la Grande-Bretagne et l’Espagne conclurent des accords qui préparaient un partage du Maroc. Mais l’Allemagne, se sentant lésée, intervint dans le jeu des puissances coloniales. En 1909, Français et Allemands signèrent une convention de partage économique du Maroc.
En 1911, une canonnière allemande fut envoyée dans le port d’Agadir. La crise trouva une solution politique par l’échange d’une partie du territoire du Congo français contre l’abandon des prétentions allemandes au Maroc.
C’est en 1912 que le Maroc devint un protectorat français.
La France continua progressivement à étendre son contrôle sur le Maroc. Jusqu’en 1934, les berbères vivant dans les montagnes de l’Atlas résistèrent aux français, mais par la suite réclamèrent des terres dans les parties basses. En 1943, le Parti pour l’Indépendance (Istiglal), réclama l’autonomie du Maroc avec une monarchie constitutionnelle dont le chef serait Muhammad V.
Le 2 mars 1956, la France, déjà préoccupée par une rébellion en Algérie, accorda l’indépendance au Maroc. Muhammad V devint ainsi chef de l’état. Des accords passés avec l’Espagne, permirent de rendre le contrôle de zones d’influence au Maroc.
Les villes impériales
Les villes impériales du Maroc sont les villes désignées en tant que capitales à différentes époques par différents monarques, issus des dynasties, qui ont suivi l’adage marocain «À grand roi, grande ville».
Au nombre de quatre[], ces villes sont: Fès, Marrakech, Rabat, Meknès.
. Fès, fondée par le sultan idrisside entre 789 et 809 devint la capitale des dynasties idrisside, mérinide et wattasside et périodiquement alaouite.
. Marrakech, fondée par le sultan almoravide en 1062 devint la capitale des dynasties almoravide, almohade et saadienne.
. Rabat, fondée par le sultan almohade en 1150 et agrandie dans le but de devenir la capitale, ne deviendra ville impériale que sous le sultan alaouite avant d’être la capitale du Maroc au XXe siècle.
. Meknès, fondée par le sultan alaouite en 1672 devint la capitale du Maroc de cette date à 1727.
Fès
invite à un voyage dans le temps. C’est dans cette ville d’histoire, plus authentique que Marrakech, que bat le cœur de la culture marocaine, et plus particulièrement ses origines arabo-andalouses. Creuset des civilisations méditerranéennes, Fès a conservé ses traditions et son patrimoine, à commencer par sa médina étonnamment intacte et son artisanat qui est le fruit d’un savoir-faire immémorial.
De riches demeures en médersas, de caravansérails en palais, Fès dévoile, au promeneur curieux, les fastes de ses douze siècles d’histoire en toute discrétion car elle demeure mystérieuse et insaisissable, à l’image de sa médina. Elle n’en est que plus séduisante. À une heure de route, les montagnes du Moyen Atlas livrent leurs forêts de cèdres aux randonneurs. C’est une région splendide, tout en contrastes, entre nature et culture.
Fès, cité impériale, est héritière de la culture andalouse et le berceau de l’ex-Empire chérifien. La ville se divise en trois : Fès la jeune (sans grand intérêt), Fès la demi-vieille, édifiée au XIIIème siècle par les Mérinides et Fès la vieille dont la fondation remonte à la fin du VIIIe siècle. Envoûtante, traditionnelle et à la fois tournée vers la modernité, la visite de cette ville et de sa médina mérite quelques jours.
Marrakech
Marrakech, «la perle du sud», est une destination qui fait plus que jamais rêver…
Un flot incessant de visiteurs, une périphérie en pleine mutation avec la construction de dizaines d’hôtels, de palais, de routes, d’un stade, la création d’une ville nouvelle sur la route de Safi, à 7 km de là… et malgré tout ce branle-bas, les couleurs, les odeurs et le charme indéniable de Marrakech en font toujours une ville ensorceleuse et fascinante !
Cette cité impériale apparaît comme un joyau serti dans l’écrin naturel que constituent, non loin, les montagnes du Haut Atlas dont elle est au pied.
Surnommée la ville rouge, c’est une ville authentique et préservée qui compte près d’un million de personnes. C’est la quatrième plus grande ville du Maroc après Casablanca, Fès et Meknès.
Endroit plein de magie avec ses innombrables marchés, jardins, palais et mosquées, on peut y consacrer plusieurs jours pour découvrir la Médina, ses cours secrètes et arpenter ses ruelles sinueuses. Et, pour se ressourcer dans le calme et la sérénité, le Jardin Majorelle montre la splendeur de l’une des vieilles mosquées de la ville où seuls les musulmans peuvent entrer. Elle est une perle polie par l’histoire.
Etre à Marrakech, c’est aussi franchirla porte du temps. On peut rêver aux caravaniers qui chargeaient leurs dromadaires de denrées, d’outils et d’objets artisanaux qu’elle offre encore aujourd’hui avec ses couleurs, son ambiance, ses parfums, vêtements, bijoux, antiquités et surtout ses visages souriants et accueillants.
L’immense place Jemaa-el-Fna et son agitation valent à elles seules le déplacement. C’est un univers médiéval qui offre nuit et jour, , commerçants et charmeurs de serpents sans compter des singes malicieux. On se perd aussi dans les souks colorés et bruyants, sans doute les plus riches, les plus divers, les plus fascinants du pays où mille petits métiers s’y côtoient.
À portée de regard se dresse l’emblème de la ville : le splendide minaret de la mosquée de la Koutoubia. De style hispano-mauresque, ce chef d’œuvre du XIIe siècle a inspiré les bâtisseurs de la Giralda à Séville. Les amoureux de l’Orient éternel visitent le splendide palais de la Bahia, où appartements de prestige et patios secrets alternent dans un raffinement souligné par les surprenants jardins andalous. Non loin de là, se dresse qui, consacré à l’art marocain, permet de plonger au cœur du mode de vie du pays jusque dans ce qu’il a de plus quotidien. C’est une situation de rêve pour flâner et apprendre, sentir et ressentir, regarder et écouter..
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