La Patagonie – Le Fitz Roy


Les grands parcs

1. Le Parque Nacional Torres del Paine est un parc national du Chili situé entre la cordillère des Andes et la steppe de Patagonie, honoré de cimes enneigées, de lacs et de glaciers plus spectaculaires les uns que les autres.. D’une surface de 181 414 hectares. Il fut créé le 13 mai 1959 et a été déclaré réserve biosphère, le 28 avril 1978 par l’UNESCO.

Le parc révèle pour une variété de microclimats, entre autres des températures glaciales aux points les plus élevés et des températures passablement plus clémentes, en été, autour de la Laguna Azul. Quant aux régions côtières du Pacifique et aux nombreux canaux maritimes, elles sont les régions préférées des manchots de Magellan qui aiment des climats frais et humides.

2. Le Parc national Los Glaciares, de 445 900 hectares, se situe dans le sud-ouest de la Patagonie argentine à la frontière chilienne. Ce grand parc englobe deux grands lacs d’origine glaciaire et quelques lacs plus réduits, ainsi que quelques montagnes mythiques, comme le Fitz Roy (ou Chaltén), de 3 405 m, et le Cerro Torre 3 102 m.

Le nom du parc provient des nombreux glaciers qui aboutissent dans les lacs. Les plus connus sont : le glacier Perito Moreno d’une indescriptible valeur scénique, et facilement accessible en véhicule depuis El Calafate ; le glacier Upsala est le plus long et vaste de tous (1 000 km²), le glacier Spegazzini, uniquement accessible via lacustre, et les glaciers Mayo, Onelli, Agassiz et Mayo, débouchant tous dans le lac Argentino. L’autre grand lac, le Viedma, reçoit le glacier Viedma, provenant, comme tous les autres grands glaciers, des « hielos continentales » sur une superficie d’environ 10 000 km², qui en font la plus vaste calotte glaciaire continentale du globe.

Le visiteur pourra aussi découvrir, depuis Calafate, la » lagune des cygnes « , réserve ornithologique où abondent flamants, canards, cygnes à cols noir, hérons, oies sauvages et grives. Mais aussi, à seulement à une quinzaine de kilomètres de Calafate, on trouvera les grottes de Gualichu, singulière formation géologique façonnée par les vents de Patagonie.

Le climat est du type océanique frais avec les vents du Pacifique fréquents. Ce climat humide, donc neigeux en altitude, explique le fait que les glaciers Perito Moreno et Spegazzini ne soient pas, contrairement au glacier Upsala, en recul, mais en légère progression, le fameux barrage de glace du Perito Moreno le montrant d’une spectaculaire façon.

La flore du parc est étagée, les parties les plus basses étant recouvertes par le « bosque patagónico », la forêt patagonne, principalement constituée de nothofagus, un genre de hêtre représenté par le lenga et le niré. Notons aussi une espèce de merisier, le nothofagus dombeyi ou coihue. Les zones plus élevées, à partir de 1 100 m, sont couvertes par la steppe d’altitude, ou toundra qui laissent place aux glaces et roches nues, dont les horns, au dessus de 1 500 m.

Le huemul, cervidé d’Argentine, le guanaco, le chat sauvage, le blaireau local, le renard gris, le castor et le puma sont les plus gros mammifères du parc. Les oiseaux ne sont pas rares comme le condor, le nandou de Darwin, le canard des torrents, la chouette des Andes, les perruches australes, les pics noirs, les grives, les passereaux chanteurs, les faucons, le oies sauvages, les martins pêcheurs, les pétrels…

La fréquentation du parc est en augmentation considérable chaque année : 41 402 en 1995, 8 338 en 1986 et 107 091 personnes l’ont visité en 2005, dont 78% d’étrangers.

Le Fitz Roy

À 600 km au nord du cap Horn se dresse le Fitz Roy à 3 405 m, sommet bien plus difficile d’accès que ceux de l’Himalaya. Au pied de ce rêve d’alpiniste, en plein centre de la Patagonie, s’étend une forêt dont les arbres meurent de vieillesse ou frappés par la foudre. Il porte aussi le nom de Chaltén qui vient du mot mapuche qui signifie la montagne qui fume (dû aux fréquents nuages accrochés à son sommet); les Mapuches la considéraient comme une montagne sacrée. Le cerro Chaltén est le symbole de la province de Santa Cruz qui l’arbore sur ses armes.

C’est Perito Francisco Moreno qui l’appelle FitzRoy en 1877 en hommage à l’explorateur Robert Fitz Roy.

Il compte parmi les sommets légendaires des Andes en raison de sa beauté et de son accès particulièrement difficile. S’élevant au bout d’une steppe désertique au-dessus du village d’El Chaltén, le Fitz Roy se trouve au cœur de l’un des plus beaux paysages de Patagonie. Il a été gravi pour la première fois par l’alpiniste français Lionel Terray accompagné de Guido Magnone en 1952. En dépit de sa faible altitude, cette montagne est réputée comme étant la plus dure du monde. Legranit très compact requiert un haut niveau d’escalade et les conditions climatiques sont généralement extrêmes.

On arrive à son pied au terme d’1h30 de marche, dans un décor de rêve.De nos jours, des centaines de personnes peuvent escalader l’Everest le même jour alors que le cerro Fitz Roy ne sera grimpé qu’une fois dans l’année.

Le tourisme

1. Le paradis des amants de la nature : L’économie régionale dépend principalement de l’élevage du mouton et du bétail, de l’extraction du pétrole, du gaz et du charbon, du traitement du méthanol et du tourisme. L’attrait touristique de loin le plus colonies de manchots à visiter, des croisières panoramiques sur les canaux maritimes, des gauchos (cowboys) gardant leurs troupeaux comme aux temps anciens, des excellentes occasions de pêche ou du délicieux sentiment que procure le fait de se retrouver au bout du monde. C’est aussi le lieu de rencontre, entre autres, des baleines, manchots et lions de mer.

Les infrastructures d’accueil du coté chilien n’ont cependant rien de primitif, puisqu’on a prévu de confortables hôtels et complexes touristiques, tout aussi bien qu’un assortiment de lieux d’hébergement à plus bas prix et de pavillons de pêche éloignés de tout. Punta Arenas reçoit fréquemment des vols de Santiago, et le réseau téléphonique des principales localités est moderne, quoique certains villages isolés ne communiquent encore avec le reste du monde que par radio VHF.

2. Quand y aller ? : Le fait le plus évident dont il faut tenir compte au moment de planifier un voyage au Chili ou en Argentine tient à ce que les saisons de l’hémisphère Sud s’opposent à celles de l’Amérique du Nord et de l’Europe. Ainsi, l’été commence en décembre et l’hiver en juin. Une autre considération importante se rattache au fait que le Chili et l’Argentine englobe plusieurs zones climatiques distinctes, des régions extrêmement arides du nord aux régions fraîches et humides du sud.

Les principaux mois de vacances sont janvier et février; les écoles ferment alors leurs portes, et beaucoup de familles sud-américaines prennent les routes d’assaut. C’est également à cette époque de l’année que les parcs nationaux, les hôtels et les différents moyens de transport sont les plus encombrés. Les saisons intermédiaires, en particulier les mois de novembre, décembre et mars, offrent une combinaison idéale de temps doux et de facilités accrues en matière d’hébergement, de restauration et d’excursions. Les Chiliens, tout comme les Argentins, d’ailleurs, qui forment une part importante du contingent des visiteurs étrangers à destination du Chili, passent traditionnellement la période des fêtes de fin d’année à la maison, la haute saison touristique ne débutant vraiment qu’autour du Nouvel An.

3. Le climat : La température annuelle moyenne à Punta Arenas, Chili, est de 6,5°C et ne varie pas beaucoup au fil des saisons. Les étés y sont modérément frais, et l’on n’y dénombre que peu de jours vraiment chauds, tandis qu’en hiver le mercure s’élève le plus souvent au-dessus de zéro le jour, pour redescendre, fût-ce de quelques degrés, sous le point de congélation la nuit. Les froids extrêmes sont rares et les chutes de neige peu abondantes.

Le port de Comodoro Rivadavia est le point de départ idéal pour l’un des sites les plus fantastiques de Patagonie, les Bosques petrificados, les bois pétrifiés. Le bois pétrifié, dans un paysage lunaire, est constitué par l’affleurement des bois fossiles qui forment un véritable gisement en raison de leur taille et de leur concentration. Ces arbres se sont pétrifiés sur les lieux même où ils formaient une forêt imposante voici 60 millions d’années.

Ushuaïa

Ushuaia, pointe de la cordillère et du continent, est la porte d’entrée vers l’Antarctique et le pôle Sud. Avec son site exceptionnel, qui voit les Andes plonger dans la mer, Ushuaia est l’un des endroits les plus fascinants du monde.

La ville d’Ushuaia est la ville (70 000 habitants) la plus australe du monde. Elle est surnommée par les Argentins « el fin del mundo », le bout du monde. En fait, c’est Puerto Williams, la ville chilienne, qui se trouve le plus au sud – mais elle est pratiquement inhabitée!

Située au bord du Canal de Beagle et entourée par les Monts Martial, Ushuaia offre la possibilité de faire de superbes randonnées et ballades en mer, en montagne et dans la forêt. C’est en septembre 1884, qu’une expédition argentine débarque à cet endroit dans le but de fonder une sous-préfecture. Le 12 Octobre de la même année le drapeau argentin est hissé face à la Baie d’Ushuaia. Ce nom vient de la langue des indiens yaghanes ou yámanas, ses premiers habitants, et veut dire « baie qui pénètre vers le couchant ».

La ville s’est surtout développée à partir des années 1970 quand le gouvernement de l’époque décida de promouvoir les activités industrielles sur ce territoire. Les premières habitations ont été construites par la South American Missionary Society. L’Église anglicane, durant les 40 premières années, s’est occupée d’évangéliser les aborigènes.

Aujourd’hui, la ville possède un aéroport et une infrastructure pour accueillir les touristes du monde entier. Ushuaïa est un endroit paradisiaque. C’est le bout du Monde… et ce n’est pas rien…

Sources du texte: Wikipedia, le routard, François Dufresne, notes personnelles.