Tatossian, Armand
Armand Tatossian est un artiste peintre canadien d'origine arménienne. Il naît en 1951 à Alexandrie, en Égypte et est le descendant d'une longue lignée d'artistes. Son grand-père, dont il porte le prénom, est peintre et conservateur au Musée d'Alexandrie et il l'amène à la plage avec un bloc à dessiner pour l’aider lentement. C’est ainsi que Armand commence à dessiner.
Son oncle, Yeghiche Tatossian, est un peintre paysagiste qui après avoir étudié le style postimpressionnisme à Paris le ramène en Arménie. Enfin, son propre père, Charles Garo Tatossian, est peintre au Canada. Les premiers professeurs d’Armand au Canada croient à la force du dessin pour développer un talent. Il étudie en premier avec le Sculpteur Serbe José Majzner, ensuite avec le portraitiste respecté et muraliste, Adam Sherriff-Scott. Ce dernier est très en demande et a besoin d'un assistant. Il recherche un artiste qui l'aiderait a restauré les murales qu'il a peintes à une période antérieure. Il retient les services de Tatossian en lui disant « je ne pourrai pas vous payer. Je vous apprendrai ».
Il est artiste depuis 1965 et nommé professeur d'art au Collège Loyola de Montréal. Il s'engage à peindre systématiquement ce qu'il voit, surtout Montréal. Il peint la vie et n’a pas besoin d'aller très loin de son studio de Montréal, pour trouver ses sujets. Le tout Montréal lui donne pleine satisfaction. Je vais n'importe où, ou l'on retrouve de la verdure, me dit-il :" À la fin de la journée, je transporte à la maison mes tableaux humides dans ma camionnette jusqu’à la maison".
Le travail d'Armand Tatossian est une partie de nombreuses expositions et, dès 1968, ses toiles sont intégrées à des collections muséales dans le monde entier. Aujourd'hui, de nombreuses collections présidentielles et corporatives privées comportent ses œuvres.
Armand Tatossian est diplômé de l'Académie Royale du Canada, dans laquelle il est le plus jeune membre à jamais avoir été accepté, en 1973. Son tableau intitulé " Montebello, Québec ", rayonne de ses couleurs ombragées. Ses toiles peintes lors de son passage à New York deviennent la démonstration d’un travail environnemental de huit tableaux de grande qualité : New York, Taxis, etc… et se terminent dans un tourbillon, de mouvement et de lumière.
Il explique son travail en parlant d'une voix douce avec un léger accent arménien : "Vous naissez avec une technique et elle se développe avec le temps", dit-il. " Dessiné devient très important, je dessine tout le temps avec mes pinceaux". De plus, il est très concerné par la préparation de la toile qu’il commence par un dessin au charbon de bois.
La première chose pour lui est la couleur. Il est un des rares artistes, dont la palette n'inclue pas le noir. Il ne croit pas qu'il y a une telle chose, comme le noir dans la nature au Canada, il y a toujours une lumière même dans le noir, dit-il tout en ajoutant "et ne jamais utiliser de blanc absolument pur." Cela devient sa façon de faire et le résultat dans son travail est un éclat permanent, une clarté, la joie de vivre de la scène devant lui. La beauté est ce que l'oeil voit avec la plus grande facilité. Cette façon de percevoir le transforme en poète de la terre face à lui-même.
"Le but fondamental de peindre est de transporter le plaisir, d'élever l'esprit du spectateur, de recevoir l'image même de la sensibilité, de ressentir la beauté, l'humeur qu'il transporte en lui", dit-il.
Ses toiles ornent les murs du Musée du Québec, de la Galerie nationale d'Athènes, en Grèce, du Musée de Saint-Lazare, en Italie, du Musée des beaux-arts de la République d'Arménie, de la Bibliothèque présidentielle à Washington, aux États-Unis, et du Musée arménien d'Amérique, au Massachusetts. Plusieurs galeries nationales nord-américaines présentent ses créations, dont les galeries nationales du Canada, de Washington, de Chicago et de Boston.
Armand Tatossian décède subitement le 23 août 2012 à Montréall.