LA PINACOTHÈQUE VATICANE
Le musée de peintures du Vatican comporte des tableaux d’un intérêt exceptionnel. C’est Pie IV qui commença la collection. Aujourd’hui, c’est plus de cinq cents tableaux et tapisseries, installées dans quinze salles, qui la composent selon un ordre chronologique des byzantins et des primitifs italiens de 1000-1300 aux artistes du 18e siècle et du début du 19e. Toutefois, le cœur de la collection est formé des œuvres des plus grands maîtres de la Renaissance italienne, d’une valeur inestimable. En voici quelques-unes des plus remarquables:
Salle 1: Primitifs italiens et byzantins. Le jugement dernier de l’école bénédictine romaine par Giovanni et Nicolò.
Salle 2: Giotto et son école. Le polyptyque dit Stefaneschi montrant des scènes de Saint-Pierre et Saint-Paul et du Rédempteur bénissant.
Salle 3: Beato Angelico. La célèbre Madone à l’Enfant.
Salle 4: Melozzo da Forli. Sixte IV recevant le bibliothécaire Platina.
Salle 5: Peintres mineurs du 15e siècle. La Piété de Lucas Cranach l’Ancien.
Salle 6: Polyptyques du Quinzième. Particulièrement celui d’Antonio Vivarini. Il y a aussi des tableaux singuliers dont la délicieuse Madone à l’Enfant du Vénitien Carlo Crivelli.
Salle 7: École de l’ombrie du Quinzième. La Vierge avec l’Enfant et Saints de Pérugin.
Salle 8: Raphaël. Trois de ses tableaux les plus célèbres et dix tapisseries, dont la merveilleuse Transfiguration.
Salle 9: Léonardo da Vinci et Giovanni Bellini. Le Saint-Jérôme de Léonardo da Vinci et l’ensevelissement du Christ de «Giambellino».
Salle 10: Le Titien et Véronèse. La salle est dominée par l’immense Madone des Frari de Titien. Paul Véronèse présente la Sainte Hélène.
Salle 11: Peintres de la fin de la Renaissance. Des tableaux de deux artistes qui se détachent: Girolamo Muziano et Federico Barocci.
Salle 12: Peintres baroques et le Caravage. Dans cette salle octogonale on retrouve l’immense la déposition de la Croix du Caravage et le crucifiement de Saint-Pierre par Guido Reni. Il y a aussi la célèbre toile de la Communion de Saint-Jérôme du Dominiquin.
Salle 13: Peintres du 17e et du 18e siècle. Le Saint-François Xavier du flamand Anton Van Van Dyck et la Vierge apparaît à l’Enfant de Pierre Berretini.
Salle 14: Peintres de différentes nationalités du 17e et 18e siècle. L’Apothéose de Vincent Premier Gonzague, duc de Mantoue du hollandais Pier Paul Rubens.
Salles 15, 16, 17: Œuvres du 19e et du 20e siècle. Toiles et sculptures du français Rodin, Dazzini, Morandi, Utrillo, Greco, Villon…
Jean Paul II inaugura au début de l’an 2000, une nouvelle entrée spacieuse pour accueillir les visiteurs aux musées du Vatican où ils trouvent les services (contrôles de sûreté, garde-robe, bureaux d’informations et visites guidées, billetterie, change, librairie, nursery, infirmerie) qui permettent une visite plus agréable et une première orientation sur le parcours.
La structure s’articule sur deux étages auxquels s’ajoute un troisième destiné à accueillir les conférences. Du deuxième étage, une grande rampe hélicoïdale à axe incliné, conduit le visiteur aux aires d’expositions à travers la Cours des Carrosses, couverte par une structure de verre et métal.
LE CHÂTEAU SAINT-ANGE
Ce château qui apparaît aujourd’hui comme une forteresse inexpugnable fut conçû par l’empereur Hadrien pour être son tombeau. Commencé en 123 ap. J.-C. il accueillit les dépouilles de membres de la famille impériale jusqu’à Caracalla. Avec ce qui en reste on ne peut se faire une idée de ce qu’il était. Porcope, historien byzantin du 6e siècle, nous a laissé une description de la façon dont il se présentait à l’époque de l’empire.
Le mausolée reposait sur une base carrée au dessus de laquelle s’élevait une grande tour ornée de colonnes doriques, de statues e d’espaces réservés aux épitaphes des défunts. Au sommet se trouvait une statue colossale en bronze d’Hadrien sur un char. Tous les murs, d’une épaisseur considérable, étaient recouverts de marbre. Avec le Colisée, c’était l’exemple le plus splendide de l’architecture romaine.
L’histoire du mausolée d’Hadrien va de pair avec celle de la ville de Rome. Sous Honorius, en 403, il fut solidement fortifié et réuni aux murs d’enceinte pour former un véritable bastion défendant les rives occidentales du Tibre contre les Barbares. Il devint un château au 10e siècle lorsqu’il tomba aux mains d’Albéric, seigneur de Rome.
En 1277, le château Saint-Ange fut occupé par le pape Nicolas III qui l’unit au Vatican au moyen d’une mur-passerelle. Ce long couloir fortifié permettait aux papes de passer des palais pontificaux au château. Depuis lors, celui-ci demeura au pouvoir des papes qui l’utilisèrent comme forteresse, comme édifice d’accueil des hôtes mais aussi comme prison où des prisonniers célèbres y furent enfermés dont Arnaldo da Brescia et Benvenuto Cellini.
Le nom Castel Sant’Angelo, remonte au 12e siècle et tire son origine d’une légende beaucoup plus ancienne. En 590, Saint-Grégoire-le-Grand organisa une procession solennelle pour implorer la vierge de mettre fin à la peste qui désolait la ville. Un ange apparut dans le ciel et se posa au sommet du mausolée, remettant son épée dans son fourreau en signe de la grâce accordée. On éleva une chapelle en l’honneur de l’ange et une statue pour rappeler le miracle.
Le Château Saint-Ange a cinq niveaux. Du premier niveau part la rampe hélicoïdale de 125 m. de long qui est une merveilleuse construction romaine. Puis par la montée d’Alexandre VI on arrive directement au 3e niveau dans la cour de l’Ange. On descend par la cour pour aller au 2e niveau ou l’étage des prisonniers. Le 3e est l’étage militaire et comporte deux grandes cours: la cour de l’ange et la cour d’Alexandre VI. À ce niveau on trouve la salle de bain de Clément VII. Au 4e, on trouve la loggia de Jules II ornée de fresques de peintres de l’école de Raphaël; la salle du trésor meublée aujourd’hui encore des armoiries de l’époque de Paul III qui avec la salle ronde au-dessus devait former la cellule sépulcrale d’Hadrien; la salle Pauline, ou salle du conseil, possède les décorations les plus riches et sur la voute on voit les fresques qui représentent les hauts-faits d’Alexandre le Grand. Au 5e niveau, c’est la grande terrasse où trône l’archange de bronze de Verschaffelt.
De là on peut admirer un magnifique panorama de la ville et le pont Saint-Ange construit sur le Tibre en 134 par Hadrien pour accéder à son mausolée. Les balustrades et les statues de ce pont sont de l’école de Bernin.
* Sources documents touristiques, notes personnelles
Photos de haut en bas: Pinacothèque vaticane (3), escalier hélicoïdale du musée, vue de nuit château des anges, mur-passerelle pour les papes du château au Vatican, Château Saint-Ange vue du pont Saint-Ange.
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