Régime britannique
En avril 1760, le maréchal de Lévis remporte la bataille de Sainte-Foy. L’arrivée de renforts britanniques oblige l’armée française à se replier sur Montréal. À l’automne de 1760, Montréal tombe, sans bombardement ni combat. Toute l’Amérique française passe sous domination britannique.
À la fin du Régime français, le territoire de l’actuelle ville de Québec est contrasté. Bois, villages, champs en culture et pâturages entourent la ville de 9 000 habitants. Celle-ci se démarque par son architecture monumentale, ses fortifications, ses rues boueuses et insalubres, ses riches maisons de maçonnerie et ses bicoques des faubourgs Saint-Jean et Saint-Roch. Trois ans plus tard, la plupart des possessions françaises d’Amérique du Nord sont cédées à la Grande-Bretagne. L’ancienne capitale de la Nouvelle-France devient celle de la « Province of Quebec ».
Bataille de Québec de 1775
Pendant la Guerre d’indépendance des États-Unis, la garnison britannique de la ville de Québec est attaquée par les troupes américaines, les «Bastonnais» (nom donné aux rebelles américains) qui tentent alors de conquérir le Québec par les armes. C’est dans la nuit du 30 au 31 décembre 1775 que les généraux Montgomery et Arnold montent un assaut contre la basse ville qui s’avère infructueux lors de la bataille de Québec. Montgomery y laisse sa vie. Les Américains évacuent rapidement le territoire en juin 1776. Le Canada reste alors britannique.
La « conférence de Québec » de 1864 sur la confédération canadienne se tient à Québec. Ayant été la capitale de la Nouvelle-France, du Bas-Canada et, pendant une courte période, la capitale du Canada, de 1859 à 1865, la ville est surnommée « la Vieille Capitale ».
Hôtel du Parlement du Québec
L’hôtel du Parlement du Québec est l’édifice abritant l’Assemblée nationale du Québec. Il fut construit d’après les plans d’Eugène-Étienne Taché entre 1877 et 1886, au cœur de la colline parlementaire de Québec et à la limite de l’arrondissement historique du Vieux-Québec. L’Assemblée nationale (alors nommée, Assemblée législative, jusqu’en 1968) y tient sa première réunion, le 27 avril 1886. Dans ses fonctions législatives, il succède à une série d’édifices dont le premier fut construit en 1620 et parmi lesquels se trouvèrent, dès 1791, deux autres complexes parlementaires.
En 1985, la Loi sur les biens culturels le déclara « site historique national » et par la même occasion, consacre l’indépendance de l’Assemblée nationale, de toute gouvernance municipale, sur les édifices parlementaires et leur terrain. Cependant, l’État québécois est signataire d’une convention, à titre d’emphytéote, relativement au terrain de la place de l’Assemblée-nationale, soit de la porte centrale aux fortifications de la vieille ville, puisqu’étant de propriété fédérale depuis le début du XXe siècle.
L’ensemble est de style néo-renaissance Second Empire avec des toits à mansardes et des statues retraçant l’histoire du Québec sur toute la façade. Les armoiries du Québec sont gravées dans la pierre juste au-dessus de la porte centrale avec la devise du Québec: « Je me souviens ».
L’intérieur du bâtiment s’articule autour d’un escalier monumental et des deux chambres d’assemblée: celle de l’Assemblée nationale et celle du Conseil législatif (aboli en 1968). De plus, l’intérieur est principalement fait de bois rappelant les églises catholiques du Québec ainsi que de dorures et de marbres représentant le faste et le prestige de l’hôtel. D’autre part, les symboles de la dualité linguistique à laquelle le Québec est confronté s’y retrouvent à plusieurs endroits, à savoir la fleur de lys ainsi que l’acronyme latin « VR » signifiant Victoria Regina (reine Victoria).
Les statues des deux chefs militaires mortellement blessés à la bataille des Plaines d’Abraham, Wolfe et Montcalm, et les armoiries du Québec, se trouvent au-dessus de l’entrée principale de l’hôtel du Parlement. Sur la façade se trouve la tour du Parlement sur laquelle flotte le fleurdelisé depuis le 21 janvier 1948, date à laquelle il fut adopté par le Parlement. La tour principale est de plus dédiée à Jacques Cartier, découvreur du Québec en 1534.
La fontaine de l’entrée principale est dédiée aux Amérindiens et entourée de deux sculptures réalisées par Louis-Philippe Hébert, dont « La halte dans la forêt » (1889) qui représente une famille amérindienne du peuple des Abénaquis.
Deux groupes allégoriques couronnent en outre les avant-corps gauche et droit de l’édifice : Poésie et Histoire ainsi que Religion et Patrie. Ils furent réalisés et coulés à Paris (France) en 1894 par Louis-Philippe Hébert.
Plusieurs statues de bronze ornent les niches de la façade de l’hôtel. Les sculptures représentent des personnages de l’histoire du Québec. On y retrouve : Charles-Michel de Salaberry, colonel et héros de la bataille de Châteauguay en 1812 : François-Gaston de Lévis, chevalier et duc de Lévis, il mène les troupes françaises à la victoire lors de la bataille de Sainte-Foy en 1760 , Guy Carleton, baron de Dorchester, gouverneur général de l’ensemble des colonies britanniques en Amérique du Nord dont la Province de Québec et le Bas-Canada de 1768 à 1778 et de 1785 à 1795 ; Jacques Marquette, père jésuite explorateur de la Louisiane française en 1672 ; James Bruce, Lord Elgin, gouverneur général du Canada-Uni de 1847 à 1854 ; James Wolfe, major général ; Jean de Brébeuf, père jésuite missionnaire auprès des Hurons en 1648 ; Jean Talon, comte d’Orsainville, premier intendant de la Nouvelle-France de 1665 à 1668 ; Louis de Buade, comte de Frontenac, gouverneur de la Nouvelle-France de 1672 à 1682 et de 1689 à 1698 ; Louis-Joseph de Montcalm, lieutenant-général ; Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve, fondateur de Ville-Marie (Montréal) en 1642 ; Pierre Boucher de Boucherville, gouverneur de Trois-Rivières de 1662 à 1667 et fondateur de la ville de Boucherville ; Robert Baldwin, Premier ministre du Canada-Uni au Canada-Ouest de 1848 à 1851 ; Samuel de Champlain, fondateur de la ville de Québec en 1608 ; Monseigneur François-Xavier de Montmorency de Laval, évêque de Québec et fondateur du Séminaire de Québec ; Jean-Jacques Olier, religieux français ; Marie de l’Incarnation, ursuline ; Marguerite Bourgeoys ; Louis Jolliet, explorateur ; Pierre Gaultier de Varennes et de La Vérendrye, explorateur ; Pierre Le Moyne d’Iberville, corsaire ; Nicolas Viel, missionnaire récollet.
Il y a aussi le chemin des statues d’ex-premier ministres, dont celles de: Adélard Godbout, Maurice Duplessis, Jean Lesage, René Lévesque et Robert Bourassa.
La fontaine de Tourny
La fontaine de Tourny est une fontaine située à Québec au centre du carrefour giratoire de l’avenue Honoré-Mercier, face à l’hôtel du Parlement. Elle fut inaugurée à cet emplacement le 3 juillet 2007 en vue des célébrations entourant le 400e anniversaire de Québec en 2008.
La fontaine de Tourny installée à Québec vient de Bordeaux en France et date de la seconde moitié du 19e siècle. Elle faisait partie des deux fontaines identiques commandées par le maire de Bordeaux pour célébrer l’arrivée des eaux dans la ville. Elles ornaient les extrémités des Allées de Tourny, esplanade aménagée par Louis-Urbain-Aubert de Tourny, d’où leur nom.
Ce modèle de fontaine a été conçu par Mathurin Moreau, sculpteur animalier français, et réalisée dans la fonderie d’art Barbezat de Val d’Osne en 1854. Il est référencé sous le numéro 554T dans le catalogue de la fonderie et remporta la médaille d’or à l’Exposition universelle de 1855 à Paris. On dénombre encore quelque quinze exemplaires de ce modèle à travers le monde.
La ville de Bordeaux a installé les deux fontaines en 1857 et les a retirées en 1960 en raison du coût élevé de leur entretien. La Maison Simons de Québec s’est portée acquéreuse d’un exemplaire en 2003, l’a fait restaurer et l’a offerte à la Ville de Québec pour son quatre-centième anniversaire. Elle est inaugurée le 3 juillet 2007. Depuis, la fontaine est soulignée comme un « lieu de rendez-vous incontournable à Québec ».
L’autre fontaine provenant des allées de Tourny, est en mauvais état et réinstallée à Soulac-sur-Mer en France.
Le Château Frontenac
Le Château Frontenac est un des premiers d’une longue série d’hôtels, style « château », construit pour la compagnie ferroviaire Canadien Pacifique, selon les plans de l’architecte américain Bruce Price à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Il ouvrit ses portes en 1893. La société ferroviaire a cherché à encourager le tourisme de luxe et à transporter les voyageurs bien nantis dans ses trains. Le Château Frontenac est un « frère » du Château Lac Louise sur la rive du lac homonyme en Alberta. Son architecture s’inspire des châteaux érigés en France durant la Renaissance.
Le Château Frontenac fut nommé ainsi en l’honneur du gouverneur Frontenac. Le château a été construit non loin du lieu historique de la citadelle de Québec, à l’emplacement de l’ancien château Haldimand et à côté de la terrasse Dufferin recouvrant le site archéologique du fort et du château Saint-Louis. Durant le XXe siècle, le château Frontenac a subi plusieurs transformations dont la plus importante fut l’ajout, en 1926, de la tour qui est au milieu du Château et qui lui donne sa silhouette si familière. Ce sont les architectes Maxwell qui en sont les maîtres d’œuvre. Maurice Duplessis y a vécu pendant qu’il était premier ministre du Québec.
XXe siècle
En 1917, la construction du pont de Québec, reliant Québec sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent à sa rive sud, est achevée.
Au printemps 1918, des manifestations contre la conscription dégénèrent en plusieurs journées d’émeutes. L’armée, envoyée en renforts, tire sur la foule et fait quatre morts. L’émeute de 1918 reste la plus violente de celles qu’a connues la ville de Québec.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, deux conférences inter-alliées furent tenues à Québec. La première en 1943 rassembla Franklin Delano Roosevelt, président des États-Unis; Winston Churchill, premier ministre britannique ; William Lyon Mackenzie King, premier ministre du Canada et T.V. Soong, ministre des affaires étrangères de la Chine. La seconde fut tenue en 1944 et Churchill ainsi que Roosevelt y participèrent. Elles furent tenues à la Citadelle de Québec et au Château Frontenac tout près.
Patrimoine mondial
L’arrondissement historique du Vieux-Québec est classé patrimoine mondial en 1985 par l’UNESCO.
Québec demeure la seule ville en Amérique du Nord à avoir conservé ses remparts qui regroupent de nombreux bastions, portes et ouvrages défensifs ceinturant toujours le Vieux-Québec. La Haute-Ville, située au sommet de la falaise, centre religieux et administratif, avec ses églises, ses couvents et autres monuments comme la redoute Dauphine, la Citadelle et le Château Frontenac, la faculté d’architecture de l’université de Laval et la Basse-Ville, avec ses quartiers anciens, forment un ensemble urbain qui est un des meilleurs exemples de ville coloniale fortifiée.
En septembre 1987, c’est à Québec qu’a eu lieu la deuxième conférence du sommet de la Francophonie.
Beauport
L’arrondissement de Beauport, de la ville de Québec, est ceinturé au nord par les Laurentides, au sud par le majestueux fleuve Saint-Laurent et à l’est par les chutes Montmorency. Ce territoire est un important berceau de l’Amérique du Nord. Concédé en seigneurie dès 1634 à sieur Robert Giffard par la compagnie des Cent-Associés, Beauport conserve précieusement les traces de sa naissance dans son paysage urbain. Son arrondissement historique, qui s’étend sur six kilomètres, renferme quelque 550 bâtiments d’intérêt patrimonial.
Se promener sur l’avenue Royale et regarder les maisons ancestrales disposées en dents de scie, c’est croiser d’un seul regard l’histoire de Beauport, de l’époque de la Nouvelle-France à aujourd’hui.
Outre l’agriculture et l’élevage, y apparaissent des activités en tous genres : forges, ateliers de menuiserie, moulins, fours à chaux, brasseries et, surtout, les carrières, qui ont donné aux tailleurs de pierres de chez nous des réputations enviables. Certains vestiges de ces installations demeurent visibles encore aujourd’hui.
XXIe siècle
Depuis 2001, Québec est l’une des villes canadiennes les plus prospères économiquement derrière Calgary, Edmonton et Saskatoon. Elle possède le plus bas taux de chômage au pays. Les secteurs en croissance sont les biotechnologies, la manufacture, le tourisme, les sciences de la vie, la santé et la nutrition, les assurances et les technologies appliquées. Québec est aussi un centre portuaire important : son port est le troisième en importance au pays en termes de tonnages. De plus, il reçoit près de 70 000 croisiéristes et 30 000 membres d’équipage par année.
Le 1er janvier 2002, à la suite d’une fusion municipale, la « nouvelle Ville de Québec » regroupe 11 anciennes municipalités, soit Sainte-Foy, Beauport, Charlesbourg, Sillery, Loretteville, Val-Bélair, Cap-Rouge, Saint-Émile, Vanier, Lac-Saint-Charles et l’ancienne ville de Québec et sa population dépasse 600,000 habitants.
En 2005, la Capitale-Nationale a été hôte du deuxième événement sportif international en importance au monde après les jeux Olympiques en terme de nombre de participants, soit les Jeux mondiaux des policiers et pompiers.
Le 31 mars 2006, alors qu’il s’apprêtait à fêter son 75e anniversaire d’existence, le plus vieux zoo du Canada, le jardin zoologique du Québec, ferme ses portes par décret gouvernemental.
Les citoyens de la ville de Québec rêvent que les Jeux Olympiques d’hiver de 2022 se tiennent dans leur merveilleuse ville.
Tous les ans se tient le plus grand carnaval d’hiver au monde, « Le carnaval de Québec. Le Bonhomme Carnaval invite les citoyens de la planète à venir célébrer avec lui cette fête nordique unique et inoubliable pour celui qui y participe. L’hospitalité légendaire des gens de Québec est à ce moment-là à son meilleur.
Photos de haut en bas: la citadelle, la terrasse Dufferin, l’Hôtel du gouvernement, sculptures de la face principale, statue de Maurice Duplessis, la fontaine de Tourny, le Chateau Frontenanc, l’école d’architecture de l’université de Laval, les traversiers jusqu’à Lévis.
Sources du texte: « Itinéraire d’un p’tit gars de Verdun (Claude Dupras), Wikipedia, notes personnelles, ville de Québec
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