La situation au Québec


Au Québec, les emplois sont stables, la semaine de travail est maintenant de 40 heures et les vacances sont payées. Le domaine des pâtes et papiers croît rapidement et cela favorise l’économie des régions où se trouvent ces industries. On dénombre une moyenne de 100,000 naissances par an et grâce à l’amélioration des services médicaux, bien gérés par les communautés religieuses, le taux de mortalité infantile diminue appréciablement. Les immigrants sont nombreux et viennent de l’Europe occidentale mais cela ne change pas le pourcentage de Canadiens français qui demeure à 80 %. L’agriculture connaît une formidable modernisation et un essor remarquable grâce aux lois de Duplessis sur l’électrification rurale et l’Office des marchés agricoles. En quatre ans, la télévision est présente dans plus de la moitié des foyers. Le secteur automobile touche des sommets jamais atteints.

Tout est beau au Québec, sauf si on le compare à l’Ontario. Là, les salaires sont supérieurs de 27 %, les services publics et le réseau électrique mieux gérés, le nombre d’écoles plus élevé, le système de santé nettement mieux équipé et les ressources financières plus vastes. Plus tard la Commission royale d’enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme fera état de salaires moindres chez les gens qui maîtrisent deux langues comme au Québec au lieu d’une comme en Ontario.