Le frère Grégoire a une vie qui demeure toujours active au service de ses élèves. C’est un frère exemplaire. Pour répondre à ses désirs, ses supérieurs acceptent finalement, à ses 65 ans, qu’il aille en mission au Japon. C’est ainsi que le 1er septembre 1983, le frère Grégoire est à bord du vol KE007 de la Korean Air Lines. Le Boeing 747 part de New York avec 268 autres passagers et membres d’équipage. Le frère occupe le siège 53H. Suite à un arrêt à Anchorage, Alaska, l’avion dévie de sa route et se trouve à 500 km hors de son trajet prévu et viole ainsi l’espace aérien soviétique au-dessus de la mer de Okhotsk. Il semble être en direction de Sakhalin au lieu de l’aéroport International de Séoul en Corée du Sud. Au moment où l’avion approche le territoire soviétique et le survole, deux avions intercepteurs de chasse Sukhoi-15 de l’URSS, sans avertissement, sont dépêchés pour détruire l’avion. Le chasseur piloté par le major Gennadie Osipovich tire un missile air-air qui explose 50 mètres en arrière de l’avion du côté droit du gouvernail. L’avion est endommagé fatalement et son pilote fait tout pour l’amerrir mais il s’écrase 12 minutes après dans la mer, à 55 km de l’île de Moneron, tuant tous ses passagers apeurés, dont le frère (Jean-Paul) Grégoire qui connaît une mort horrible. Il est une victime de la guerre froide. Les Soviets accusent les USA d’avoir utilisé un avion commercial pour fins d’espionnage et d’avoir mis ainsi la vie de passagers civils en danger. Le président Reagan riposte en qualifiant l’attaque de massacre, d’acte de barbarisme et de crime contre l’humanité et affirme que la politique des USA est de ne jamais abattre un avion errant. Cela créera un incident majeur international et la guerre froide descendra au plus bas degré de froidure. L’OACI enquêtera et conclura que le changement de trajet par le jet fut accidentel à cause d’une erreur de manipulation de l’autopilote.
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