En résumé
Comme le chant ne s’apprend pas dans les livres, je m’arrête ici. Mais non sans insister sur un dernier point qui me tient à cœur: contrairement à beaucoup de gens du métier, je ne conçois pas la voix comme un mystère, mais comme une mécanique. Un bon professeur de chant n’est ni un magicien ni un gourou. C’est une personne qui sait comment fonctionne la voix, un point c’est tout. Quand on envisage les études de chant dans cette optique, les progrès peuvent être rapides, parfois même spectaculaires.
Mais il est une chose qu’il ne faut pas perdre de vue: la constance dans l’effort. Combien de fois le golfeur doit-il frapper la balle avant d’avoir acquis la confiance qu’elle atteindra le vert chaque fois? Combien de fois le joueur de football répète-t-il son botté de placement avant de pouvoir se classer parmi les professionnels? Des milliers de fois? Des centaines de milliers de fois? C’est la même chose pour le chanteur. Une technique sûre s’acquiert à force de travail.
Le répertoire aussi. Il faut l’enrichir sans cesse. Apprendre une œuvre après l’autre, sans s’arrêter, en espérant qu’on vous appellera pour vous offrir un engagement… Eh bien, justement, on vous engagera parce que vous possédez un bon répertoire.
Bref, pour réussir une carrière de chanteur, il faut une excellente santé, une technique à toute épreuve et un répertoire étendu. Peut-être aussi le souci d’être au bon endroit au bon moment et … beaucoup de chance.
Chapitre 11: L’avenir de l’opéra au Québec
