Le conflit Occident-Islam


QUATRIÈME PARTIE : Le conflit interétatique Occident-Islam

La toute-puissance du futur terrorisme islamiste d’Etat

Les Etats arabo-musulmans, une fois devenus intégristes, décupleront l’efficacité du terrorisme en mettant à sa disposition leurs services secrets et leurs arsenaux d’armes de destruction massive. Face au terrorisme d’Etat islamique et à ses kamikazes, la lutte antiterroriste menée par l’Occident sera vaine. Il sera menacé d’implosion.

Un terrorisme d’une efficacité sans précédent

Au fur et à mesure qu’ils se saisiront des commandes des Etats arabo-musulmans, les intégristes les utiliseront pour développer des actions terroristes dans le « dar al-Harb », le territoire infidèle. Cible prioritaire : l’Occident.

Les intégristes disposeront des laboratoires chimiques et bactériologiques mis sur pied et développés depuis de nombreuses années par l’Algérie, la Syrie, le Pakistan et l’Iran. Et ils auront à leur disposition les services de renseignements de ces Etats. Cet adossement du terrorisme islamiste à des appareils d’État, décuplera son efficacité. Ce système se mettra en plan dans l’ensemble du monde arabo-musulman.

Terreur dans les ports

Le problème des ports fait cauchemarder les services de sécurité américains : ils craignent que les intégristes islamistes n’acheminent vers l’un des ports des USA, par conteneur, une bombe nucléaire ou biochimique, qu’ils feraient exploser une fois celle-ci arrivée à destination. Pour empêcher cela, il faut connaître, le contenu et la provenance des 5,7 milliards de conteneurs venus du monde entier. Comment les contrôler tous? Les Américains mettent en place des standards renforcés de sécurité : scanners géants, réseaux informatiques sophistiqués, infrastructures adaptées, personnels qualifiés, et ont demandé à une vingtaine de ports internationaux, représentant 80% du trafic des conteneurs vers les USA d’appliquer les même règles qu’eux. Le plan des Américains est évalué à un coût de 2 milliards de $ qui sera financé par une taxe générale sur les hommes et les marchandises.

En Europe, la sécurité coûterait entre 80 et 100 euros par conteneur. Par, exemple, le Havre demande trois ou quatre scanners Sycoscan valant chacun 4,5 millions d’euros. L’Organisation maritime internationale compte faire adopter en décembre 2002 une nouvelle charte mondiale de la sécurité pour tout le trafic incluant les grands paquebots. Le financement se fera probablement partout par la même taxe afin de ne pas introduire des distorsions de concurrence entre les ports européens.

Une action terroriste réussie, de type chimique ou bactériologique ou nucléaire dans un port occidental entraînerait une psychose généralisée et plomberait un commerce international déjà fortement diminué par la crise économique, qui s’en trouverait aggravée.

Avions de ligne abattus au missile portable

Les aéroports restent des passoires, comme l’a démontré récemment une équipe de journalistes espagnols qui en ont testé quelques-uns en Europe. Quant aux soutes des avions, il est difficile de les sécuriser totalement eu égard à la quantité de valises embarquées. Personnel, remplissage de kérosène, aéroports d’escale au tiers-monde, surveillance nocturne des avions stationnés, sont autant de points où ne se présentent pas toutes les garanties de sécurité nécessaire.

Les menaces viennent aussi de l’extérieur des aéroports, sous la forme de tirs de missiles. Le 19 août dernier, un hélicoptère géant russe Mi-26 fut abattu par un missile alors qu’il faisait son approche de la base Khankala, non loin de Grozny. Résultat : 119 morts. C’est un missile portable Strela, de fabrication russe, équipé d’un détecteur à infrarouge qui a causé cette catastrophe. Un missile similaire abattit un MI-24 moins de 15 jours plus tard. Ces missiles sont meurtriers. L’Iran, le Pakistan, la Corée du nord, et la Chine fabriquent de tels missiles.

Pour abattre un avion de ligne, ces missiles portables de courte ou moyenne portée, d’un usage aisé, sont une arme toute désignée. Ils sont transportables dans le coffre d’une voiture. La nuit tombée, le terroriste roulera jusqu’à un endroit désert, une forêt, un champ situé dans l’axe d’une piste. De là, il tirera en direction d’un avion de ligne volant entre mille et trois mille mètres d’altitude, avant atterrissage ou avant décollage. Après avoir abattu sa cible, le terroriste remisera son lance-missiles dans le coffre de son véhicule, et quittera les lieux.

Installer une surveillance autour des aéroports veut dire sécuriser une aire d’un rayon de 20 km, et une mobilisation d’importants effectifs. Il faudra aussi équiper les avions de leurres antimissiles. Pour les avions cargos cela sera efficace, à condition de trouver suffisamment d’équipages prêts à poursuivre l’exercice de leurs métiers dans des conditions aussi particulières.

Là encore, les économies occidentales déjà affaiblies par la crise, subiront un coup fatal.

Bombes sales dans les villes

Les terroristes dissémineront dans les villes occidentales des matières radioactives, qui émettent des rayons ionisants nocifs pour la santé. Les passants seront irradiés sans s’en rendre compte. C’est matières pourront être dispersées par l’explosion d’un détonateur classique, répandant un nuage de poussière radioactive sur la ville : c’est « la bombe sale ».

L’effet de panique sera total. Le trafic des matières radioactives s’est développé notamment depuis la chute de l’Empire soviétique. Ces matières radioactives sont facilement accessibles aux terroristes. En janvier 1998, la police tchétchène découvrait dans une carrière désaffectée, près de Grozny, un vieux bidon renfermant une importante source de radiation. Ces matières rétroactives sont facilement accessibles aux terroristes. Fait plus grave encore : le 29 décembre 1998, un conteneur émettant une forte radioactivité, et auquel était attachée une bombe, était découvert à Argoun, à 15 km à l’est de Grozny.

L’explosion de bombes sales dans les grandes villes occidentales provoquera un effet de psychose qui désorganisera la vie économique.

Mini-bombes atomiques et autres procédés

Les terroristes emploieront des mini-bombes atomiques transportables dans une valise. Ces engins existent, ils sont de fabrication russe. Ils ont été disséminés en terre d’Islam par les filières mafieuses et à la faveur de la corruption qui règne Russie.

Bien d’autres possibilités s’offriront aux terroristes, tels que : déversements d’agents microbiens aux faibles doses de chlore dans les canalisations d’eau des grandes villes; dispersion de gaz toxique dans le lieux à forte densité de population, comme le fit la secte Aoun avec du gaz sarin dans le métro de Tokyo, en 1995; un pain de TNT, explosant aux heures d’affluence dans l’un des tunnels du métro parisien passant sous la Seine, inonderait un partie du réseau; dépôts de matériels sur les voies des trains à grande vitesse.

Les moyens terroristes de désorganiser la vie économique et sociale occidentale fourmillent.

Le kamikaze : une arme absolue

Les kamikazes confèrent au terrorisme islamique une efficacité sans précédent.

L’esprit kamikaze démultiplie l’efficacité de l’action terroriste. L’intégrisme islamique est un grand pourvoyeur. Il puise à volonté dans la jeunesse. L’islam est à son apogée démographique : selon l’ONU, à partir de 1980, le pourcentage des 15-24 ans s’établi à 20%. Ce pourcentage se maintiendra jusqu’en 2005, pour descendre à 18% en 2020. L’islam ne sera pas avare en vie humaines.

Le terrorisme islamiste, en combinant l’emploi systématique de jeunes kamikazes et la puissance des appareils d’Etats, atteindra un niveau d’efficacité sans précédent. Ce terrorisme s’appliquera à une société occidentale ayant atteint, elle, un niveau de complexité également sans précédent, qui fait d’elle un géant de porcelaine. La capacité de l’Occident a encaisser les chocs terroristes est limitée. D’autant que sa démographie est aussi déprimée que celle de l’islam est florissante. L’Occident essaiera de venir à bout du terrorisme par la lutte antiterroriste. Ce combat-là est perdu d’avance. Quels que soient les moyens mis en place, ils ne suffiront pas à endiguer le flot incessant de kamikazes, dont certains seront pourvus d’armes de destruction massive.

Ce sera une toile de Pénélope nécessitant des financements exorbitants, que les économies occidentales en crise ne pourront plus assumer.

Israël, laboratoire de l’Occident

Israël dispose de services de renseignement qui sont parmi les meilleurs au monde. Ils sont à même d’infiltrer les milieux arabes, grâce aux Israéliens originaires d’Afrique du Nord, bons connaisseurs des langues et des cultures arabo-musulmans. Israël possède une grande expérience de la lutte antiterroriste et il ne parvient pas à endiguer la montée du terrorisme. Les kamikazes, qui pourtant n’ont utilisé jusqu’à maintenant que des explosifs classiques, minent l’économie d’Israël et font fuir ses cerveaux. Le système kamikaze tient en échec la lutte antiterroriste israélienne.

Israël est le laboratoire de l’Occident en ce domaine. Ses échecs seront ceux de l’Occident.

Là où les services secrets israéliens échouent, comment leurs homologues américains réussiraient-ils? Ils sont si WASP, si peu habiles à l’infiltration des milieux musulmans…. Le 11 septembre a montré que la haute technologie, celle des satellites espions, et des réseaux d’ordinateurs de la NASA, le grandes oreilles de l’Amérique, ne suffit pas pour anticiper et désamorcer les tentatives d’attentats. Il est nécessaire de mettre en place du renseignement « humain », c’est-à-dire des gens allant sur le terrain pour infiltrer les terroristes : mission quasi impossible.

Contre le terrorisme, le génocide nucléaire

L’Occident, géant de porcelaine menacé de destruction par le terrorisme d’Etat islamique, se verra dans l’obligation d’assurer sa survie par des frappes nucléaires anti-cités. Israël, que son territoire minuscule et enclavé en terre d’islam rend très vulnérable, sera sans doute le premier pays occidental à passer à l’offensive nucléaire. L’Europe ventre mou de l’Occident, sera plongée dans le chaos.

Riposte atomique Israélienne

La superficie d’Israël est de 20,325 km carrés. Qu’un kamikaze y fasse exploser une bombe chimique ou bactériologique, et ce mouchoir de poche deviendra invivable : il n’a pas l’espace nécessaire pour un repli.

La guerre de Kippour en 1973 a laissé un mauvais souvenir aux Israéliens. L’Egypte et la Syrie furent sur le point de vaincre Tsahal. Sans l’intervention (clandestine) des avions américains de la VIIième flotte, cette guerre aurait tourné à la catastrophe pour Israël. Israël qui compte 6 millions d’habitants seulement avec un faible taux de natalité, ne peut s’autoriser d’importantes pertes. Tandis que ses ennemis, fort de leurs surabondants effectifs de jeunes, supporteront aisément des hécatombes dans leurs rangs. Un engagement conventionnel, de grande envergure, serait trop risqué pour l’Etat hébreu.

Israël ne se résignera pas à disparaître. Les dirigeants seront mis devant la nécessité de répondre à des actions terroristes avec armes de destruction massive, par des frappes atomiques d’anéantissement pour sidérer l’ennemi, le réduire à l’impuissance par destruction massive, extermination génocidaire. A l’instar de ce que firent les USA en lançant la bombe atomique sur Hiroshima et Nagasaki. Pour Israël, ce sera cela, ou disparaître.

Les USA, fer de lance de l’Occident

Les USA emboîteront le pas d’Israël déclenchant aussi des tirs atomiques de destruction totale. La foudre nucléaire embrasera le Proche-Orient, faisant des millions de victimes. L’affrontement Occident-Islam sera alors total. Dans cette guerre, les USA sont le fer de lance de l’Occident, dont Israël est un poste avancé qui joue sa survie face à des Etats voisins devenus intégristes islamiques et plus que jamais fanatiquement résolus à la guerre.

L’Europe est directement exposée à la menace islamique par sa position géographique. Percluse de mauvaise conscience et de divisions institutionnelles paralysantes, elle n’a pas le choix… L’affrontement lui est imposé par les intégristes islamistes : ils la désignent comme l’ennemi, elle aussi, contre son gré. Un ennemi de second rang pour l’instant, parce qu’ils se concentrent d’abord sur l’hyperpuissance américaine « le grand Satan » et Israël « le petit Satan ». Ce dernier figure dans les priorités à cause de sa présence, jamais acceptée, dans le « Dar al-Islam », la maison de l’islam.

Contrôler le Moyen-Orient

Dans cette guerre, les USA poursuivront un objectif stratégique vital : la prise de contrôle du pétrole du Moyen-Orient, dont il est impossible de se passer. Les besoins sont énormes. La région représente 43% de la production mondiale. En 2020, ce sera alors 51%. Les gisements d’autres régions, comme la Caspienne ne sont pas du tout en mesure de remplacer ceux du Moyen-Orient.

Il sera hors de question pour les USA de laisser ces immenses quantités d’or noir entre les mains des intégristes, qui détiendraient alors un moyen de chantage tout puissant sur l’Occident. Ils concentreront au maximum leur effort militaire sur cette région, comme le montre déjà l’attaque sur l’Irak.

L’Europe ventre mou de l’occident

L’Europe subira directement le contrecoup de cet affrontement proche-oriental. Elle a bradé ses budgets militaires depuis le début de la détente Est-Ouest pensant qu’elle n’avait plus d’ennemis. Elle transférait vers ses budgets sociaux les fonds autrefois destinés à l’armée. Les dirigeants européens prétendent exercer un magistère moral sur les affaires du monde, alors qu’ils ont sacrifié les budgets militaires. Combien de divisions l’Europe a-t-elle? Très peu. Mais contrairement au pape qui, sans divisions pour répondre à Staline, a fortement contribué à la chute de l’Union soviétique par une galvanisation religieuse de la très catholique Pologne, les dirigeants européens ne sont pas des chefs religieux, ils n’ont pas l’autorité spirituelle de ces derniers. Ils représentent un pouvoir laïc, désacralisé. Sans force militaire conséquente pour les appuyer, leurs avis ne sont pas écoutés.

L’Europe cumule les handicaps : sur son territoire peuplé de 26 millions de musulmans passe la ligne de front Occident-Islam, matrice de guerres civiles à venir, qui seront attisés par la Troisième guerre mondiale et la Grande Crise économique. Cette dernière fera bondir les chiffres du chômage dans les populations d’origine immigrée. Les Etats seront obligés de diminuer l’aide sociale, parce que les recettes fiscales se réduiront comme une peau de chagrin à cause de la contraction économique. Il en résultera une forte dégradation des conditions de vie des jeunes de banlieue, qui augmentera leur réceptivité aux prêches des intégristes islamistes.

La France a été le paradigme de l’Etat-nation et assimila toutes les régions et les immigrés. Mais la machine à assimiler butta sur l’immigration arabo-musulmane et africaine. Les immigrés appartenant à d’autres civilisations conservent leurs valeurs communautaires plutôt que de les abdiquer. Le cas des Asiatiques est particulier. Ils s’intègrent à la vie française, ils excellent à l’école, au bureau et dans l’entreprise, et ils ne provoquent pas de violence. Mais ils ne s’assimilent pas et entretiennent une intense vie communautaire.

En Grande-Bretagne, la communauté musulmane Pakistanaise ne s’assimile pas non plus, tout en manifestant des velléités autonomistes, voire hégémoniques, à forte connotation islamiste. Le Benelux, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne connaissent des problèmes similaires. L’assimilation s’enraye là où il y a choc des civilisations. Et notamment avec l’islam. En temps de paix, ce phénomène engendre de la délinquance à dose croissante. Dans le contexte de la Troisième Guerre mondiale, il débouchera sur la guerre intercommunautaire, qui enflammera presque toute l’Europe.

La France et la Grande Bretagne utiliseront leurs armes nucléaires

La Grande Bretagne et la France possèdent des armements nucléaires sophistiqués : eux seuls donnent un poids militaire à l’Europe. La décision d’employer ces armes appartiendra aux gouvernements français et anglais.

Les Etats islamiques attaqueront l’Europe. Leurs arsenaux leurs en donneront les moyens. Ils ont été fournis par l’ex-URSS, la Chine et les pays occidentaux producteurs d’armements, notamment les USA, la Grande Bretagne, l’Italie, La France. Tous ces pays se sont livrés pendant plusieurs décennies à une compétition acharnée pour fournir à l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, le Koweït, le Pakistan, l’Iran, la Syrie, la Libye, et d’autres pays arabo-musulmans, en chasseurs bombardiers et hélicoptères dernier cri, en frégates lance-missiles ultramodernes, en sous-marin d’attaque performant. Et ils seront approvisionnés en bombes atomiques et en fusées à courte et moyenne portée par le Pakistan, sitôt celui-ci contrôlé par leurs homologues du cru. La Chine et la Corée du Nord compléteront ces assortiments, dans le cadre de l’axe islamo-asiatique. Ils résoudront les problèmes de maintenance du matériel par la cannibalisation, l’emploi d’ingénieurs et techniciens occidentaux et russes attirés par de copieuses rémunérations.

L’Europe est une proie appétissante. C’est un géant économique, un vaste marché unifié, mais sans défense. Elle n’a pas de direction politique au sens plein du terme. Elle sera directement exposée à la menace intégriste islamique pas sa position géographique. Son secteur sud sera frappé par des attaques conventionnelles via Gibraltar, la Péninsule italienne et les Balkans. Et par missiles à charges bactériologiques, chimique ou nucléaire, tirés à partir du Maghreb et des Balkans sur le sud de l’Allemagne, le sud de la France et de l’Espagne. Rome, ville à forte charge symbolique puisqu’elle abrite le Vatican, sera visée. L’Europe essuiera des revers terribles avec leurs cortèges de massacres et de destructions.

La Grande Bretagne et la France seront mises au pied du mur. La Grande Bretagne se décidera assez vite d’utiliser ses armes nucléaires. La France pourrait hésiter plus longtemps, pour finalement s’y résoudre, elle aussi, sous la violence des attaques musulmanes.