Suisse

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La peintre suisse Aloïse Corbaz, plus connue sous son prénom Aloïse, née à Lausanne le 28 juin 1886, était une artiste suisse, figure emblématique de l'Art brut. Petite, son rêve est de devenir cantatrice. Elle perd sa mère, d'origine paysanne, à 11 ans. Son père est employé des postes. À 18 ans, après avoir obtenu un diplôme de culture générale à l'école secondaire et suivi des cours de chant, elle s'inscrit à l'école professionnelle de couture de Lausanne. Elle exerce un temps comme surveillante dans divers pensionnats lausannois. Elle tombe ensuite follement amoureuse d'un prêtre français défroqué et doit le quitter en 1911 sous les menaces de sa sœur aînée qui l'envoie en Allemagne pour mettre fin au scandale. Là, elle travaille comme gouvernante d'enfants une quinzaine de jours chez une famille noble de Leipzig, quelques mois à Berlin, puis environ dix-huit mois à Potsdam. D'après ses écrits, Aloïse y rencontre le chapelain de l'empereurGuillaume II, le pasteur Hennike, qui l'engage comme gouvernante de ses filles à la cour. Elle est libre de se promener dans le parc de Sans-Souci et chante Haendel à la chapelle. Comme l'attestent des lettres ultérieures, elle tombe amoureuse de l'empereur. « Que ne puis-je retremper mon âme en feu dans les yeux de firmament constellé d'étoiles d'un homme inaccessible que j'aime éperdument. » Aloïse rentre en Suisse avant la Première Guerre mondiale. Elle manifeste alors des sentiments religieux, pacifistes et humanitaires et, en 1918, est hospitalisée pour des troubles mentaux (schizophrénie) à l'asile de Cery de Prilly. Dans une lettre à son père, elle exprime son profond désarroi. Dès 1920, elle est définitivement internée à l'asile de la Rosière à Gimel où elle offre ses services pour repasser et raccommoder les tabliers des infirmières. Elle commence à écrire et à dessiner sur sa table de repassage dès les années 1920, au départ avec des moyens de fortune, puis avec du matériel fourni par certains médecins et infirmières. Elle exprime ses passions et raconte ses histoires, ses souvenirs "du monde naturel ancien d'autrefois" à la craie grasse et avec des crayons de couleur sur des supports de récupération qu'elle assemble pour obtenir de grands formats. Son univers codifié et voluptueux est peuplé de grandes femmes aux yeux bleus, de fleurs, d'animaux et de célébrités. Découverte par son médecin généraliste (Jacqueline Porret-Forel) à la fin des années 30, elle entretiendra avec elle une longue amitié et sera peu à peu reconnue grâce à l'intervention, voire l'exploitation, d'artistes et de médecins. Aloïse continuera de créer jusqu'à sa mort à Gimel, le 5 avril 1964.

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