Les églises patrimoniales du Québec


Mon intérêt pour les églises patrimoniales du Québec vient d’un mandat que ma firme a obtenu de l’archevêché du diocèse de Montréal, durant ma carrière d’ingénieur-conseil, pour faire les études techniques et financières en vue de la conservation de 52 églises patrimoniales de Montréal.

J’ai réalisé alors l’importance de conserver ces lieux de culte qui ont été financés par plusieurs générations de paroissiens à la sueur de leur front. Ils y ont été baptisés, y ont pratiqué les rites de leur religion et y sont venus saluer une dernière fois leurs chers disparus avant qu’ils ne soient conduits à leur dernier repos. Des fêtes et des rencontres se sont multipliées pendant près de cent ans dans chaque église et dans son grand sous-sol, foyer d’une vie collective riche en activités de toutes sortes.

Ces églises sont des objets d’art global, car elles ne sont pas seulement des oeuvres architecturales importantes et imposantes, mais elles ont été aussi et sont toujours, plus globalement, un lieu d’exposition, un musée même, où l’on peut admirer le travail de nos meilleurs artisans d’autrefois, ébénistes, ferronniers, vitriers, sculpteurs, staffeurs, peintres, facteurs d’orgues, fondeurs de cloches, orfèvres, et tant d’autres…

Comme disait le cardinal Jean-Claude Turcotte, archevêque de Montréal, » Nos bâtiments religieux font partie intégrale de notre patrimoine religieux » et j’ajoute » de notre patrimoine collectif « .

Je veux mettre en relief toutes les églises patrimoniales du Québec afin que, devant l’évidence, nous, Québécois, repensions le sort qu’il faut réserver à ce patrimoine.

De plus, il nous faut conserver d’autres églises plus contemporaines construites dans les années 50 et 60. Même si on ne peut qualifier celles-ci de patrimoniales, il n’en reste pas moins qu’elles sont, pour plusieurs, les oeuvres de grands architectes, tel Roger D’Astous, élève du célèbre architecte américain Frank Lloyd Wright qui s’est imposé comme architecte religieux à Montréal. Les plans et documents de ses églises sont maintenant conservés au musée du Centre canadien d’architecture de Montréal. Pas plus qu’on accepterait de voir démolir un bâtiment d’Ernest Cormier, l’architecte de l’Université du Montréal, ou une église de Bourgeau, est-il acceptable de laisser démolir une église de D’Astous.

C’est l’oeuvre des grands artisans qui ont bâti le Québec qu’il nous faut conserver. C’est l’histoire de nos villes et de nos villages qu’il nous faut respecter et transmettre à nos descendants. Il n’est pas acceptable que nous nous laissions couper de nos racines par les promoteurs qui veulent démolir notre patrimoine bâti ou le clergé qui veut régler ses problèmes financiers. C’est notre identité qui est en cause. Il ne faut pas laisser effacer la trace de la fierté et de la foi des braves gens qui ont fait nos paroisses et ce que nous sommes aujourd’hui.

La Fondation du patrimoine religieux du Québec, le ministère de la Culture et des Communications et le Fonds Jeunesse Québec ont travaillé en collaboration et ont produit un site internet de grande qualité qui donne accès aux lieux de culte de notre patrimoine. Ce site offre des fiches d’information des photos pour chacun des édifices inventoriés qui sont de différentes traditions religieuses. Ils sont tous obligatoirement avant 1975 et sont répertoriés dans 17 régions du Québec : Bas du fleuve, Saguenay-Lac Saint-Jean, Capitale Nationale, Mauricie, Estrie, Montréal, Outaouais, Abitibi-Témiscamingue, GAspésie – Iles-de-la Madeleine, Chaudière Appalaches, Côte Nord, Laval, Lanaudière, Laurentides, Montérégie et Centre-du-Québec.

La recherche des informations peut se faire par nom, tradition religieuse, lieu, architecte, année de construction, matériau dominant de la façade et type de plan au sol.

On y retrouve les noms, la description et toutes les informations pertinentes de 1,531 lieux de culte construits entre 1671 et 1935, et de 1,220 autres construits 1936 et 1981.

Le lien est le suivant: Inventaire de tous les lieux de culte du Québec (avant 1975)

J’ajouterai à la suite, avec le temps, mes photos personnelles de plusieurs de ces bâtiments religieux. (Cliquer sur chacune pour obtenir pleine grandeur).

Claude Dupras

Christ Church, Rawdon / St-Zotique / St-Henri Ste-Cunégonde, Mtl / Ste-Brigide, Mtl / Ste-Émilie de l’Énergie

 

Ste-Julienne / Cathédrale Ste-Thérèse-d’Avila, Amos / St-Jean-du-lac, Nominingue / St-Barnabé, Landrienne

 

St-Martin, Malartic / St-Benoît, La Corne, Abitibi / St-Hermas, Deux-Montagnes / St-André-apôtre, St-André

 

St-Canut / St-Antoine-des-Laurentides /Cathédrale de St-Jérôme / Ste-Paule, St-Jérôme

 

Ste-Anne des Lacs, Laurentides / St-Sauveur-des-Monts / St-Joseph, Carillon

 

St-Sauveur, Valdor / Ste-Anastasie, Lachute / St-Calixte, Laurentides / Ste Sophie      

 

St-Michel-des-Saints / St-François-Xavier, Prévost / Ste-Marguerite-du-lac-Masson / Ste-Scholastique / St-Jean Baptiste, St-Jérôme

 

St-Jacques-le-mineur, Dupuy, Abitibi / St-Honoré, Saguenay /  

1 Commentaire

  • Pauline Dupré

    8 décembre 2018 at 08:38 Répondre

    Il y a bientôt plus d’un an que le clocher de l’Église St-Sauveur à Québec a été démantelé parce qu’il risquait de s’effondrer. Ce sera le deuxième hiver que les 3 pièces formant la flèche du clocher gisent sur le parvis de l’église, dans l’attente d’une décision des autorités quant à la reconstruction. Des comités ont été formés, des architectes et ingénieurs ont préparés des pistes de solution, une campagne de financement été mise sur pied et a dépassée les objectifs mais…
    Avez-vous des contacts ou des suggestions pour nous aider..,
    Merci
    Pauline

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