Chronique familiale de l’ancêtre Guillaume LABEL dit LABELLE
La grand-mère paternelle de Claude DUPRAS est Marie-Anne Élise LABELLE (8ième génération), mariée à Wilfrid DUPRAS.
Cette généalogie a été préparée en collaboration avec le généalogiste Jean-Jacques LEBEAU.
L’histoire de Guillaume et de ses descendants a été établie sur 13 générations.
Vers 1650 naît Guillaume Label dit Labelle à St-Éloi-de-Tontuit dans la région de Normandie en France. Ce petit hameau fait aujourd’hui partie du village de St-Benoît-d’Hébertot, près de Lisieux (Calvados). Ses parents sont Jean Label et Marie Loüe (ou Souat).
Guillaume, âgé de 17 ans, arrive à Montréal à l’été ou l’automne 1667. Il n’apparaît pas aux recensements de Montréal de 1666 et 1667. Ces recensements sont normalement fait durant l’hiver pour faciliter les transports. La première trace officielle de Guillaume en Amérique est le 11 mai 1668, date à laquelle il est confirmé par Mgr Laval à la chapelle Notre-Dame de Montréal. Cette chapelle est accolée à l’ancien hôpital. On retrouve son nom au recensement de Montréal de 1668. Il est confirmé à Montréal en 1668.
Le 22 novembre 1671, Guillaume signe un contrat de mariage devant le notaire Bénigne Basset à Montréal. Il épousera Anne Charbonneau (âgée de 14 ans) le ndemain à la chapelle Notre-Dame de Montréal. Celle-ci est née en 1657 à Méron dans le Marne et Loire, France. Elle est la fille d’Olivier Charbonneau et de Marie Marguerite Garnier de la paroisse de Marans, diocèse de La Rochelle en France. La famille Charbonneau est arrivée à Montréal le 29 septembre 1659 en provenance de La Rochelle.
Le 29 novembre 1671 Guillaume fera l’acquisition d’une terre de Louis Marie dit Ste-Marie. Il la remettra un an plus tard. Le 30 novembre 1672 il achète une concession de 60 arpents de René Sauvageau dit Maisonneuve à la Côte de France, aujourd’hui longue-Pointe Montréal. Il aura des problèmes à s’acquitter de ses dettes comme en fait foi une entente devant greffier signée le 21 octobre 1674 avec son créancier R. Sauvageau.
Le 29 octobre 1675, Guillaume et son beau-père Olivier Charbonneau signent un contrat de 3 ans comme métayers. Ils habiteront le manoir de Mgr Laval à la pointe est de l’Île Jésus (aujourd’hui St-François-de-Sales, Laval). Ils s’occuperont de l’exploitation agricole de ce domaine qui était à cette date la seule installation de l’île. Le manoir avait été construit en 1668 par Jean-Talon pour le compte de M. Berthelot qui était l’unique propriétaire et seigneur de l’île. Celui-ci n’a cependant jamais mis les pieds en Nouvelle-France. Il cédera sa seigneurie à Mgr Laval qui la remettra ensuite au Séminaire de Québec.
Il n’existe pas encore de paroisse dans l’île, donc les habitants doivent traverser soit la Rivière-des-Prairies ou la Rivière des Milles-Îles pour se rendre dans les paroisses environnantes (Lachenaie, Repentigny, Pointe-aux-Trembles).
Le 13 août 1677 Guillaume devient le premier propriétaire en titre de l’Île Jésus. Il reçoit le lot #8 situé près du manoir.
Le 7 août de la même année Guillaume obtient un concession de 60 arpents des Soeurs-de-la-Congrégation à Île Jésus. Ce lot #14A, ainsi que le lot #13B ayant appartenu à son fils Pierre, sont situés de chaque côté de l’actuelle rue Duchesneau à St-François-de-Sales. Au mois d’octobre s’achève le bail de 3 ans pour l’exploitation du manoir. Guillaume s’établit sur ses terres.
Le 29 octobre 1680, Olivier Charbonneau, le beau-père de Guillaume, ainsi que 2 autres colons, obtiennent des concessions à l’Île Jésus. Ils seront ses premiers voisins.
Le recensement de 1681 donne les indications suivantes sur Guillaume et sa famille : Guillaume 32 ans, sa femme Anne 25 ans, Antoine 7 ans, Françoise 5 ans et Charles 3 ans. Guillaume possède 1 fusil, 2 bêtes à corne et il a mis 4 arpents de sa terre en valeur. Ce recensement nous indique que 4 familles habitent l’Île Jésus à cette date: les familles de Guillaume Labelle, d’Olivier Charbonneau son beau-père, de Michel Buisson et de Léonard Éthier.
En 1685 une chapelle de bois est construite à St-François-de-Sales; elle est desservie par le curé de Repentigny. C’est la première église de l’Île Jésus. Elle était située à l’extrême pointe est de l’île.
Le 20 novembre 1687 meurt Olivier Charbonneau, son beau-père, qui sera enterré à Pointe-aux-Trembles.
Le 13 novembre 1689 les Iroquois attaquent les habitants de l’Île Jésus ainsi que Lachenaie où ils font de nombreuses victimes et beaucoup de destructions. Suite aux nombreuses excursions guerrières des Iroquois, l’Île Jésus se vide pratiquement de ses habitants qui cherchent refuge à Montréal ou ailleurs. Pour sa part, Guillaume et sa famille se rendent à l’été ou à l’automne 1692 au village de St-Joachim près de Beaupré, à l’est de Québec. On retrouve le nom de Guillaume comme engagé sur les livres de comptes des religieux qui possèdent une ferme dans ce village. Ce sont les mêmes religieux (Séminaire de Québec) qui possèdent l’Île Jésus.
Le 1 octobre 1692 Guillaume est admis à l’hôpital Hôtel-Dieu de Québec où il séjournera pendant 40 jours. Aucun détail n’est donné de sa maladie ou de ses blessures.
Vers 1701, la famille Labelle revient sur sa terre de l’Île Jésus. La signature de la Grande Paix de Montréal, signée le 4 août 1701, doit y être pour quelque chose.
En 1702 la Paroisse de St-François-de-Sales est officiellement fondée. Une première église en pierre est construite.
Le 25 novembre 1709, deux des fils de Guillaume se marient le même jour, Pierre à Rivière-des-Prairies et Joseph à St-François-de-Sales. Guillaume n’assiste à aucun des 2 mariages. Il est âgé de 59 ans et doit être malade. En effet il décède un mois plus tard, le 1er janvier 1710 à St-François-de-Sales et est enterré lendemain à Pointe-aux-Trembles.
Du mariage de Guillaume et Anne naîtront 7 garçons et 5 filles. Un seul des garçons ne fera pas souche, Antoine, mort à 7 ans. Les 6 autres garçons donneront 24 petits-fils à leurs grands-parents, assurant ainsi la multiplication des Labelle en Amérique.
Durant l’hiver 1714-1715, les Labelle suivants, tous fils de Guillaume et habitants de l’Île Jésus, sont réquisitionnés à une corvée pour la construction de fortifications autour de la ville de Montréal: Charles, Pierre, Jacques, Jean-François, Joseph et Joachim.
À partir du noyau familial installé à St-François-de-Sales, les descendants Labelle occuperont les paroisses environnantes de l’Île Jésus (St-Vincent-de-Paul, Ste-Rose, St-Martin, Ste-Dorothée, etc.), puis s’installeront dans les nouveaux villages qui se développent graduellement au nord de la rivière des Milles-Îles (Ste-Thérèse, Terrebonne, St-Eustache, St-Janvier, Ste-Anne-des-Plaines, St-Jérôme, etc.). A partir du 19° siècle, plusieurs iront s’établir dans l’est de l’Ontario (Embrun, Bourget, Ottawa, Cornwall, etc.), d’autres iront coloniser le Manitoba et les États-Unis. Enfin plusieurs suivront les conseils du plus illustre des leurs, le curé Labelle et développeront les villages des Laurentides (St-Sauveur, Ste-Adèle, St-Agathe, Ste-Marguerite, St-Jovite, Mont-Laurier, etc.).
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Lorraine Joly
18 janvier 2019 at 11:41Bonjour, je cherche le nom des enfants de Gabrielle Paquette mariée à Antonio Paquette, ligne 109.
Antonio Paquette aurait été adopté par un membre de la famille et nous cherchons à savoir s’il a été heureux.
Félicitations pour votre site. Merci beaucoup.