les Lévesque (lignée Dusablon)


Chronique familiale de l’ancêtre Pierre Lévesque (lignée Dusablon)

À son arrivée en Nouvelle-France vers 1669, l’ancêtre Pierre Lévesque, fils de GILLES1 LÉVESQUE et de MATHURINE THIBAULT, a près de 28 ans.

Cette généalogie a été préparée en collaboration avec le généalogiste Jean-Jacques LEBEAU.

L’histoire de Pierre et de ses descendants a été établie, ci-après, sur onze générations.

Pierre Lévesque est le premier de plusieurs lignées de Lévesque à fouler le sol de la Nouvelle-France, il y a près de 350 ans. Cette famille fait partie des plus anciennes du pays. Ce n’est qu’un concours de circonstances si les descendants de cette souche ne sont pas aussi nombreux que les Tremblay, Coté et Gagnon. Les familles peu nombreuses des premiers descendants de Pierre Lévesque et les décès en bas âge expliquent pourquoi la descendance de cette lignée est moins imposante.

Pourtant, les ancêtres de la famille Lévesque appartiennent à cette race authentique de terriens.

L’ancêtre des familles Dusablon et Rompré, Pierre Lévesque, était originaire de St-Pierre de Doué-la-Fontaine, province d’Anjou, situé au sud de la Loire près de Saumur dans une plaine coquillière.

Ses parents, Gilles Lévesque et Mathurine Ribault, se sont épousés à l’église de St-Pierre de Doué-la-Fontaine le 16 août 1635 devant le curé Denis Breau, dans une église construite en 1603 et qui existe toujours. La famille de Gilles était composée surtout de filles; Mathurine, Mathurine, Renée, Perrine et Pierre.

Nous ignorons les raisons qui ont poussé Pierre à quitter Doué-la-Fontaine, mais les registres de l’endroit ne cachent pas la pauvreté qui régnait à l’époque : « La moitié des habitants avaient leur logement dans des caves… qui descendaient à une petite cour autour de laquelle se trouvaient l’habitation troglodytique, les étables et autres servitudes. »

Quoi qu’il en soit, Pierre part de Doué-la-Fontaine et s’embarque pour la Nouvelle-France à une date inconnue, probablement au port de La Rochelle, comme « engagé volontaire », appelé « les 36 mois », à cause justement de la durée du contrat. Dans un acte notarié de Guillaume de la Rue, en date du 18 novembre 1671, on se rend compte, par hasard, que Jacques Chevalier avait comme voisin Pierre Lévesque.

Le 20 janvier 1673, Pierre reçoit les titres officiels d’une concession des seigneurs Edmond de Suève et Thomas de la Nouguère, à savoir : « Une habitation contenant deux arpants de frond ou env et quarante de profondeur prenant par davent sur la Rivière de Ste anne et d’austre par costé par dessus à Jean des Broieux et d’austre costé par desoub… »

À la fin de l’été 1677, Pierre Lévesque épouse Marie Croizet, une fille du Roi et veuve de Jean Laquerre, et passe contrat de mariage devant Michel Roy le 10 août 1677. Les époux tiennent à spécifier au contrat que les deux enfants, Jean et Pierre, de Marie, veuve de Jean Laquerre, sont cohéritiers avec les enfants à naître du futur mariage.

La vie sur une terre était pénible et rude. Le boeuf de labour, dont nul ne pouvait se passer, était si rare qu’il fallait souvent l’emprunter d’un voisin ou le louer par contrat.

Les enfants du couple arrivent. Ce sont Pierre, 1678; Magdeleine, 1681; Edmond, 1683, et Mathurin, 1685. On situe vers 1700 la mort de l’ancêtre Pierre Lévesque, époux de Marie Croizet. Tant quant qu’à cette dernière, elle s’éteint en 1716.

Les frères Edmond et Mathurin Lévesque se marient le même jour avec les soeurs Marie-Anne et Marie-Magdelaine Morant, avec contrat de mariage le 13 novembre 1712, à Batiscan. Ce sont les seuls enfants de Pierre Lévesque et de Marie Croizet qui eurent des descendants.

À la suite du décès de Mathurin en 1722 et de Magdelaine, son épouse en 1726, leurs cinq enfants seront pris en élève par Edmond, son frère, et sa femme Marie-Anne. Afin que les enfants aient leur propre identité, c’est à ce moment qu’arrivent les noms de Dusablon et Rompré pour les différencier car plusieurs d’entre eux portent le même prénom.

Les descendants de Edmond prirent le nom de Dusablon dit Lévesque et ont essaimés vers Repentigny, St-Jacques, Rawdon et Chertsey, au Québec.

Les descendants de Mathurin prirent le nom de Rompré dit Lévesque et se sont établis dans les paroisses aux alentours de Ste-Anne-de-la- Pérade ainsi qu’aux États-Unis, même jusqu’en Louisiane.

Le 30 novembre 1726, on retrouve le mariage de Pierre avec Jeanne Tessier, veuve de Jean-Baptiste Gervais. Ils eurent un seul enfant qui décéda en bas âge. Par contre Pierre éleva les enfants que Jeanne avait eu lors de son premier mariage. Pierre connu certains déboires dans sa vie conjugale, si bien qu’a un moment, son épouse devenue « faible d’esprit », s’en fut demeurer chez son fils issu du premier mariage. Pierre, alors âgé de 67 ans et malade, alla demeurer chez son neveu Joseph Rompré. Pierre légua tous ses biens à son neveu en reconnaissance pour la bienveillance à son égard.

Magdelaine demeurera célibataire et consacra sa vie au bien des autres. Après la mort de Mathurin, elle sera d’une aide précieuse à Marie-Magdelaine Morant, sa belle soeur, pour élever les enfants.

Les seigneurs estimaient beaucoup les Lévesque car Magdeleine de Verchères, seigneuresse de Ste-Anne, était marraine de certains enfants Lévesque. Plusieurs contrats aussi les relient aux différents seigneurs.

* texte de Rémy Lévesque

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