Jean-Claude commence sa deuxième année scolaire dans une nouvelle école de 8 classes construite sur deux étages, du coté est de la rue Brault, nommée Sainte-Bernadette-Soubirous, un nom relié à celui de la paroisse Notre-Dame-de-Lourdes. C’est une Antoinette et ses enfants devant le 743belle école de briques rouges avec de grandes fenêtres, un système de haut-parleurs (une nouveauté) dans les classes et une salle de recréation au sous-sol. Mademoiselle Thériault, sœur de celle de première année, sera son institutrice.
Deux fois l’an, en compagnie de ses camarades de classe, il attend avec anxiété la visite de Monsieur l’inspecteur qui vient vérifier s’ils progressent tous au rythme établi par le Département de l’instruction publique du gouvernement provincial (le Ministère de l’Éducation ne sera créé qu’en 1963). Chaque fois, l’inspecteur repart satisfait, en félicitant Mademoiselle Thériault. Elle est toujours très heureuse du résultat et toute fière de ses enfants.
Afin que la famille soit près de l’école, Charles-Émile, loue un nouveau logement au 743, rue Richard. Il est mieux que les précédents et occupe le rez-de-chaussée d’une maison nouvellement construite, dispose d’une belle grande cour et elle est située juste devant l’école. Mais c’est toujours un cold flat, très froid l’hiver. Au printemps, le 24 avril 1940, Jean-Claude reçoit la confirmation. Le vicaire vient en classe expliquer que ce sacrement va le remplir de la force du Saint-Esprit pour affirmer sa foi, même en cas de péril. C’est Monseigneur Dupras, évêque du diocèse de Prince-Albert, qui lui administre le Saint Chrême (l’huile sainte) pour le revendiquer au nom du Christ. Ce qui frappe surtout Jean-Claude, c’est le nom de l’évêque et qu’il y ait des Dupras en Saskatchewan. Il est tout surpris. Charles-Émile répond à sa curiosité en lui expliquant qu’il y a beaucoup de Canadiens français dans l’ouest du Canada. Il lui raconte l’histoire de Louis Riel et de Monseigneur Bourget. L’année scolaire se déroule bien.
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