Jean-Claude aime le Mont-Jésus-Marie. Les soeurs sont d’excellentes enseignantes et savent le motiver, même si elles imposent une discipline de fer qu’il accepte volontiers. En plus des activités scolaires, il participe avec sa classe à toutes sortes d’activités, dont la chasse aux papillons, aux bourdons, aux abeilles, aux libellules et à d’autres insectes. Il est équipé d’un grand filet blanc, muni d’un long manche. La localisation du pensionnat, sur les flancs du Mont-Royal, favorise cette activité, car les insectes se nourrissent de l’abondante végétation et ils prolifèrent. Une fois capturés, il les met dans un pot de verre. De retour au pensionnat, il les épingle sur des plaquettes de liège sur lesquelles il appose une identification comprenant le nom de l’insecte, l’endroit de sa capture et la date.
À l’occasion d’autres sorties, il recherche des spécimens de la flore du Mont-Royal. Il cueille des fleurs et ramasse feuilles, branches et racines de toutes sortes qu’il rapporte au pensionnat. Dans les jours qui suivent, il déploie chacune de ses trouvailles sur de grandes feuilles blanches dans un épais album. L’identification de la plupart des pièces demande plusieurs heures de recherche dans de volumineux bouquins sur la flore. Il les regroupe par catégorie, par variété, par qualité, par famille, etc… À la fin de l’année, il a rempli avec ses copains de classe de très gros albums où sont classées plus de cent plantes différentes qu’ils ont appris à connaître ensemble. Cet intérêt pour la flore et les insectes lui vient de l’influence du frère Marie-Victorin, f.é.c, célèbre botaniste, fondateur et créateur du Jardin botanique de Montréal, auteur de « La Flore Laurentienne », ouvrage publié en 1935.
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