Corée du sud… suite


Les relations entre la Corée du Sud et le Japon

Après la fin de l’occupation japonaise en 1945, la Corée du Sud et le Japon, où réside toujours une minorité coréenne de 600 000 personnes, n’ont établi de relations diplomatiques qu’en 1965. L’accord du 18 décembre 1965 a entraîné le versement d’une aide économique pendant dix ans du Japon à la Corée du Sud, dont la majeure partie sous forme de dons.

Toutefois, l’ensemble des contentieux historiques liés à l’occupation japonaise restent présents dans les relations entre Coréens et Japonais. Par contre, les touristes japonais aiment beaucoup la Corée et y viennent en grand nombre.

Le rôle de la Corée du Sud aux Nations Unies

La désignation de l’ancien ministre des affaires étrangères Ban Ki-moon au poste de secrétaire général des Nations-Unies, depuis le 1er janvier 2007, a constitué un succès pour la diplomatie sud-coréenne. La Corée du Sud participe aussi activement aux missions de maintien de la paix de l’ONU

L’essor des échanges sino-coréens et nippo-coréens

La Chine et la République de Corée ont établi des relations diplomatiques en 1992.

Alors que la Chine est devenue un des principaux partenaires commerciaux de la Corée du Sud, la rencontre du président Roh Moo-hyun avec son homologue chinois Hu Jintao, en septembre 2005, a témoigné d’une communauté de vues dans le domaine diplomatique. Le président sud-coréen a alors salué les démarches accomplies par la Chine pour promouvoir le dialogue intercoréen.

Les relations franco-sud-coréennes

Les premières relations diplomatiques entre la France et la Corée ont été établies en 1886. Des cérémonies ont été organisées en 2006 en France et en Corée du Sud pour célébrer le 120e anniversaire des relations diplomatiques entre les deux pays.

Les relations africano-sud-coréennes

Souhaitant diversifier ses relations extérieures, la Corée du Sud s’est engagée, en septembre 2006, à tripler son aide à l’Afrique. En particulier, la Corée du Sud doit financer en 2007 un projet de lutte contre la méningite en Côte d’Ivoire qui concerne un million de personnes.

Le transport

Le réseau ferroviaire sud-coréen comptait en 2002, 3 127 km de voies ferrées. Le 31 mars 2004, la ligne à grande vitesse (LGV) entre Séoul et Daegu a été inaugurée sur une longueur de 235 km pour le KTX (utilisant la même technologie que le TGV). le LGV comporte 83 tunnels, dont deux de 17 et 20 km et 148 viaducs.

La Corée du Sud possède un réseau de 88 775 km de routes, dont 1 889 km d’autoroutes, sur lesquelles circulent plus de 14 millions de véhicules immatriculés. Aux heures de pointe, c’est un cauchemar dans les grandes villes.

L’économie

Dans les années 1960, le PIB par habitant était comparable à celui des pays les plus pauvres de l’Afrique et de l’Asie.

En 2008, la Corée du Sud est devenue la 13ème puissance économique mondiale avec un PIB de 1 024 milliards de dollars américains. Au niveau des échanges, la Corée du Sud est respectivement la 6ème et la 7ème puissance exportatrice et importatrice de biens.

Ce succès, à la fin des années 1980, a été obtenu grâce à un régime de liens étroits entre le gouvernement et le monde des affaires, prévoyant notamment un système de crédit dirigé, des restrictions sur les importations, le financement de certaines industries ; il s’explique aussi par une très importante quantité de travail.

Le gouvernement a favorisé l’importation de matières premières et de technologie aux dépens des biens de consommation et a encouragé l’épargne et l’investissement au détriment de la consommation.

Ayant fait le choix d’un modèle d’économie tourné vers les exportations, la Corée du Sud a récemment diversifié ses partenariats commerciaux. En 2007, elle est devenue le troisième pays fournisseur de la Chine, après le Japon et l’Union européenne. Le marché de la Chine représente plus de 22 % de l’exportation totale de la Corée, devant celui de l’UE (15,1 %) et des USA (12,4 %). Les récents traités de libre-échange établis avec le Chili, Singapour, les pays de l’ASEAN, les USA, l’Union européenne et la récente conclusion de l’accord de partenariat économique global avec l’Inde permettront de maintenir une croissance relativement élevée comparée aux autres pays développés.

La Corée du Sud fait partie des 20 plus grandes économies mondiales en terme d’importance. Cependant, le potentiel de croissance du pays a chuté récemment à cause de problèmes structurels, d’un marché financier sous-développé, de la montée de l’endettement des foyers, du vieillissement de la population et surtout de la crise financière actuelle. Le manque général de transparence au niveau des règlementations est aussi une préoccupation importante pour les investisseurs étrangers.

En 2010, Abu Dhabi a préféré la Corée du sud à la France pour la construction de quatre réacteurs nucléaires. Dopée par le contrat, la petite Corée du Sud affiche un appétit de géant. Elle projette de vendre 80 réacteurs dans le monde d’ici à 2030 et de conquérir un cinquième de l’ensemble mondial.

Ses marchés publics sont nombreux et spectaculaires et le plus important est celui de la rue Insadong.

L’internet

En 2009, la Corée du Sud confirme sa domination mondiale en termes de moyenne de débit internet.

Avec une moyenne de 14,6 Mbps dans le pays, la Corée surpasse largement le Japon et Hong-Kong. Les Etats-Unis ne figurent qu’à la 18ème place, avec un débit moyen de 3,9 Mbps.

Langues

La langue coréenne est membre de la famille linguistique des langues altaïques. Le système d’écriture coréen, le hangeul, a été inventé en 1446 par le roi Sejong le Grand pour faciliter l’éducation de ses sujets. Il est différent de la forme chinoise de communication écrite (hanja) car il est basé sur la phonétique coréenne. Les caractères chinois étaient jugés trop difficiles et trop longs à apprendre pour un individu moyen.

De nombreux mots fondamentaux du coréen ont été empruntés au chinois. Les Coréens plus âgés préfèrent toujours écrire des mots en hanja, identiques aux sinogrammes chinois et aux kanji japonais, car il était strictement interdit d’étudier et de parler le coréen durant la domination japonaise.

En 2000, le gouvernement a décidé de présenter un nouveau système de romanisation. On enseigne l’anglais comme deuxième langue dans la plupart des écoles primaires. On enseigne également au lycée durant 2 années le chinois, le japonais, le français, l’allemand ou l’espagnol.

Religions

Le christianisme (49 % des croyants, dont 36 % de protestants et 13 % de catholiques) et le bouddhisme (47 % des croyants) sont les deux religions dominantes de la Corée du Sud. Bien que seulement 3 % de la population se déclarent confucianistes, la société est fortement imprégnée des valeurs et croyances confucéennes. Le restant des Coréens pratique le chamanisme (culte traditionnel de l’esprit) et le Cheondogyo (« manière divine »), une religion traditionnelle, encore populaire.

Le temple bouddhiste Jogyesa de Séoul en est un des plus importants.

Loisirs

L’accès des Sud-Coréens à la société de consommation s’est traduit par une diversification des loisirs : alors que les promenades dans les parcs restent un des passe-temps favoris en fin de semaine, les jeunes Sud-Coréens apprécient les sorties au café ou au cinéma et l’Internet.

Les sports coréens traditionnels sont le tir à l’arc ou le taekwondo.

Aujourd’hui en 2014

Même si le conflit perdure entre la Corée du Nord et la Corée du sud et que les tensions augmentent, des centaines de gérants et ingénieurs de la Corée du sud traversent facilement la DMZ, tous les jours, pour aller travailler dans le parc industriel Kaesong situé de l’autre côté de la frontière en Corée du Nord.

Le Nord continue à permettre à ces Sud-Coréens de se rendre au complexe industriel où œuvrent 121 compagnies sud-coréennes qui emploient 44,000 travailleurs Nord-Coréens. Nonobstant les menaces de confrontation militaire, le complexe Kaesong fait exception. Les deux Corée ne veulent pas que leurs mésententes affectent le parc industriel. Les experts politiques estiment que le complexe demeurera ouvert pour la simple raison qu’aucune des parties n’a intérêt à le fermer, pour des raisons différentes.

Pour le Nord, qui est isolé de l’ouest, c’est une source inespérée d’emplois et de revenus. En effet, c’est 50 millions de $US par mois qui s’ajoutent à l’économie malade de la Corée du Nord. C’est aussi un rare succès économique que le gouvernement du Nord peut montrer à son peuple. Ce dernier se doit d’assurer une meilleure qualité de vie à son peuple s’il veut se maintenir au pouvoir.

Pour le Sud, c’est 250 millions de US$ par an qui s’ajoutent à sa vibrante économie. Même si ce montant n’est relativement qu’une goutte, le parc industriel a une signification émotive pour les Sud-Coréens et un symbole que les deux Corée seront réunies pacifiquement. La Corée du Sud sait aussi que les bas salaires en Corée du Nord vont l’aider à être concurrente avec la Chine.

Les investisseurs privés Sud-Coréens sont cependant nerveux car ils craignent que le Nord les utilise comme des pions dans leur face-à-face avec le Sud. Devant ces inquiétudes, les officiels de Pyongyang de la Corée du Nord multiplient les assurances que le complexe demeurera ouvert. Les investisseurs se voient obligés de placer les considérations politiques au dessus des considérations économiques. «Nous sommes à Kaesong pour des raisons de patriotisme et d’affaires», affirment un investisseur qui a perdu 4 millions de US$ depuis 2004. «Je sème les graines du capitalisme en Corée du Nord», affirme-t-il.

Durant la dernière année, 2013-2014, la Corée du Nord, sous la direction du jeune Kim Jong-un, multiplie la menace que son pays devienne nucléaire à l’endroit de Séoul et Washington. Cette stratégie belliqueuse vise en premier lieu à attirer Washington à la table de négociations pour établir des relations entre la Corée du Nord et les USA, au lieu de parler de l’unification des deux Corée qui en ferait un pays très fort avec un potentiel de développement extraordinaire.

* sources pour le texte: pamphlets, internet, wikipedia, routard et notes personnelles