Le sud du Viêtnam


Le sud du Vietnam, le coeur économique du pays

Le sud du Vietnam commence au delta du Mékong jusqu’aux mystérieux hauts plateaux du centre du Vietnam avec ses plages de sable blanc poudreux de Phan Thiet Mui sur la côte. Les points saillants d’un voyage au sud Viêtnam incluent les marchés flottants sur le fleuve Mékong, la dynamique Hô Chi Minh Ville, la promenade à dos d’éléphant au lac Lak, la culture mystérieuse des minorités ethniques dans les Hauts Plateaux du centre du Vietnam, la ville d’amour de Da Lat, le village matriarcal de Ede, le plateau de Buon Me Thuot, la piste Hô Chi Minh, la ville des épices et du caoutchouc Plai Cu et encore.

La mousson qui commence au mois de mai s’achève au début du mois de septembre et est marquée par des pluies torrentielles. Il pleut pratiquement tous les jours. La saison sèche débute en novembre et se termine en avril. Le mois de mars est souvent le plus chaud de l’année.

Tout comme en Chine, le gouvernement communiste de Hanoi cherche à réduire le nombre des naissances. Il limite les enfants à deux par couple. Dans les villes, un couple qui a plus de 2 enfants est sanctionné (par exemple, le fonctionnaire sera rétrogradé). Par contre, dans les campagnes, il n’y a pas de moyen de répression et la natalité est galopante.

L’ancienne route de l’Opium traverse des gorges profondes et des forêts tropicales épaisses.

Il est de mauvais ton, même dans la classe paysanne, d’afficher un visage tanné. Les femmes aux champs tentent de se préserver du soleil en portant des chemisiers à manches longues, des gants, un chapeau conique et en s’enveloppant la tête dans une serviette. On les perçoit partout, le long des routes.

Au sud du Vietnam, la tenue des écolières s’inspire du costume traditionnel des femmes vietnamiennes, l’Ao Dai. Il s’agit d’une tunique très ajustée et ouverte sur les côtés jusqu’à la taille dévoilant un pantalon flottant de satin.

Le Mékong

Le Mékong est un fleuve d’Asie du Sud-Est, le dixième du monde et le quatrième fleuve de l’Asie par le débit (après le Yangzi Jiang, le Gange-Brahmapoutre et l’Ienisseï). Sa longueur varie de 4 350 à 4 909 km, et son bassin versant draine 810 000 km2.

Né dans le Qinghai (sur les hauteurs de l’Himalaya), le Mékong irrigue successivement la Chine (la province du Yunnan), borde le Laos à la frontière du Myanmar puis de la Thaïlande avant de couler au Laos et de revenir à sa frontière, puis traverse le Cambodge où naissent les premiers bras de son delta, qui se prolonge dans le sud du Viêtnam où il est appelé traditionnellement le « fleuve des neuf dragons ».

Hô Chi Minh Ville

Hô Chi Minh ville, anciennement Saïgon jusqu’en 1975, est la plus grande ville du Viêtnam. Saïgon fut la capitale de la République vietnamienne de 1954 à 1975, date à laquelle elle tomba aux mains des forces militaires et politiques du Nord-Viêtnam à la fin de la guerre américaine.

L’agglomération d’Hô Chi Minh Ville, se divise en 19 arrondissements et 5 districts et compte près de 8000 000 d’habitants, soit 9% de la population du pays. Le centre est toujours appelé Saïgon, bien qu’il ne soit plus aujourd’hui que le district 1. La majorité des gens utilisent indifféremment les noms d’Hô Chi Minh et de Saïgon, même si seul le premier est correct du point de vue politique mais le second semble avoir la faveur des résidents, ou ils le disent par habitude.

Hô Chi Minh Ville se trouve sur les rives de la rivière de Saïgon. Située à proximité du delta du Mékong, cette ville est la métropole du sud du pays. Grand port khmer jusqu’au XVIIe siècle, sa population d’origine a été rapidement mise en minorité par une colonisation de peuplement Viêt. Pendant la colonisation française, elle était la capitale de l’Indochine française (Cochinchine). Après la partition du pays issue de la fin de la guerre d’Indochine, Saïgon devint la capitale de la République du Viêtnam (dès 1954).

Pendant la guerre américaine du Viêtnam, Saïgon était le siège du commandement américain. Son activité économique fut, à ce moment-là, dopée par la présence de centaines de milliers de soldats américains et son port était embouteillé par l’arrivée d’énormes importations de matériel. Sa prise par les communistes le 30 avril 1975 marqua la fin de la guerre.

La ville fut alors rebaptisée au profit du nom du chef historique des communistes vietnamiens, Hô Chi Minh. Elle est encore, de nos jours, le poumon économique du pays.

Comme dans toute l’Asie, la circulation est hallucinante, mais à Hô Chi Minh Ville la densité des 2 roues (scooters et motos) bat tous les records !

La population

La majorité de la population est d’origine vietnamienne pour environ 90 %. Les minorités se répartissent entre les Chinois pour 8 %, et les Khmer, Cham, Nung et Rhadé pour 2 %. Les habitants de Hô Chi Minh Ville sont généralement connus sous le nom «Saïgonese» en anglais, « Saïgonnais » en français et «Dân Sài Gòn» en vietnamien.

Les Saïgonnais (80%) parlent vietnamien avec différents accents régionaux, les chinois parlent le cantonnais avec des dialectes particuliers, très peu parlent le mandarin. L’anglais est parlé principalement dans les activités du tourisme et du commerce. Le français est rare.

La répartition des communautés religieuse est la suivante : les bouddhistes pour 80 %, les catholiques pour 11%, les protestants pour 2 %, les autres religions pour 2% et les sans religion pour 5 %.

L’économie

Hô Chi Minh Ville est le principal centre industriel et économique du Viêtnam. Elle compte près de 300 000 entreprises. Les grandes entreprises sont impliquées dans la haute technologie, l’électronique, les procédés industriels, la fabrication de matériaux de construction et les machines agricoles. La ville a créé un processus élevé d’investissements nationaux et étrangers. Les nouveaux investissements portent principalement sur la haute technologie, les services et les projets immobiliers. Actuellement la ville compte 15 parcs industriels et zones franches d’exportation en dehors de la célèbre «Quang Trung Software Park» et du parc de technologie de Saïgon. Ce qui explique que Hô Chi Minh Ville est la première destination pour les immigrants. En effet, depuis 1999, la population de la ville croît de plus de 200 000 personnes par an. Le chômage a été diminué par dix.

La ville se transforme rapidement et se modernise pour répondre à l’expansion économique du pays. Ainsi, de grands immeubles nouveaux sont construits, tels, la plus grande tour de 68 étages assise sur un dynamique podium de 5 niveauxet la «Financial Tower» aux formes inspirées d’une fleur de lotus et qui comprendra notamment 13 niveaux de bureaux de prestige, un restaurant panoramique et une plate forme d’hélicoptère.

Plus de 50 banques avec de nombreuses branches et environ 20 compagnies d’assurance sont basées à Hô Chi Minh Ville. La première bourse dans la ville a été ouverte en 2001 et est aujourd’hui très importante dans le marché asiatique.

Le PIB de la ville par habitant, compte pour 20% du PIB total du pays. La valeur de parité du pouvoir d’achat des habitants est d’environ trois fois plus que l’équivalente valeur totale du pays.

La valeur de la production industrielle est à 30% de la production nationale totale. Les exportations par les ports de la ville représentent 40% des recettes totales d’exportation nationale, soit un tiers du total des tonnes métriques de fret. La ville contribue près de 21% du budget du pays.

Les bâtiments

De beaux bâtiments et monuments meublent l’espace urbain de Hô Chi Minh ville. Parmi ceux-ci on retrouve: la cathédrale Notre-Dame, en brique rouge importée de Toulouse, sur le modèle de la cathédrale Notre-Dame de Paris mais de dimensions inférieures; la Grande Poste avec sa charpente métallique conçue par Gustave Eiffel et ses deux cartes coloniales préservées à l’entrée ; l’hôtel Continental, construit en 1880 par Pierre Cazeau; l’hôtel Majestic, construit en 1925 dans le style colonial français par des associés originaires de Chine; l’opéra ou « théâtre municipal » construit sur le modèle du Petit Palais à Paris, en 1900; le très bel hôtel de ville de Hô Chi Minh Ville (boulevard Nguyên Huệ); le palais de la réunification (ex-palais présidentiel construit à l’emplacement du palais de Norodom (boulevard Lê Duân).

La ville compte aussi de nombreuses pagodes, temples, mosquées, dont: la pagode de l’empereur de Jade, la pagode de Giac Làm, la pagode Vinh Nghîem; le temple hindou de Mariamman; la mosquée indienne rue Dông Du.

L’église Cha Tàm dans le quartier chinois de Cholon est un mélange de néogothique et de chinois. Le Christ y est salué par des gongs.

Plusieurs nouvelles écoles et collèges ont été construits et ouverts aux jeunes, dont le grand lycée Truong-Vinh-Ky.

Les marchés sont grands, spécialisés et forts intéressants. Il existe 171 marchés de grande et moyenne échelle, de nombreuses chaînes de supermarchés, des dizaines de centres commerciaux modernes, de la mode et de la beauté. Parmi eux, il y acelui de Ben Thanh (le plus grand marché de la ville) et celui du quartier chinois, le marché de gros de Binh Tay. La ville développe aussi les marchés modernes, les grandes surfaces.

Les musées ont une place importante dans la ville, surtout ceux ayant rapport avec la guerre américaine et l’indépendance du Viêtnam. Il y a le musée de la Révolution; le musée de la guerre où une panoplie d’avions, hélicoptères et autres véhicules, tous américains, sont exposés dans les jardins; le musée d’Hô Chi Minh, situé dans les anciens locaux de la Compagnie des messageries maritimes qui rappelle que Saïgon a été la tête de ligne asiatique du transport maritime de passagers et de fret, entre Marseille et l’Extrême-Orient pendant la période coloniale.

La ville se transforme rapidement et se modernise pour répondre à l’expansion économique du pays. Ainsi, de grands immeubles nouveaux sont construits, tels, la plus grande tour de 68 étages assise sur un dynamique podium de 5 niveauxet la «Financial Tower» aux formes inspirées d’une fleur de lotus et qui comprendra notamment 13 niveaux de bureaux de prestige, un restaurant panoramique et une plate forme d’hélicoptères.

Da Lat

La ville de Da Lat fut autrefois appelée par les Français « le Petit Paris ». C’est Alexandre Yersin (découvreur du sérum contre la peste) qui, dès 1897, sut que cette région serait appelée à se développer. Dalat et son climat tempéré, ses 2 200 villas et ses chalets très « province française », son golf, sa forêt de pins, devient une station climatique et touristique reconnue. Du temps des français on venait y chasser le gros gibier. Aujourd’hui, les cultures maraîchères et horticoles de Da Lat alimentent les marchés du sud du Vietnam et font vivre une bonne partie de la population. Il y a aussi, dans le même cas, les plantations de canne à sucre et les raffineries artisanales, dont la fumée crée un paysage surréaliste.

Édé

Voici un village de 195000 habitants qui est fort particulier. Sa population vit sous un régime matriarcal ; les femmes sont les chefs de famille. Les droits d’héritage sont réservés aux filles et les enfants prennent le nom de famille de la femme. Après le mariage, l’Homme vient vivre chez son épouse, mais si elle meurt et que parmi ses proches aucune ne peut prendre sa place, le veuf retournera vivre chez ses sœurs jusqu’à sa mort et sera inhumé parmi les restes de sa mère. Les Édés vivent dans des maisons communautaires sur pilotis de forme allongée

Buon Me Thuot

Le plateau de Buon Me Thuot (altitude de 500 m) est riche en plantations de café, ce qui lui a valu de se développer beaucoup ces dernières années. On y voit quelquefois des éléphants. Le village du même nom, 75.000 habitants, est le cœur du pays des Rhadés, l’une des nombreuses minorités nationales des hauts plateaux avec les H’mongs, les Bahnars. La ville était autrefois un centre de chasse au gros gibier.

Quelques petits vestiges Cham sont éparpillés dans les environs de Phuoc Son. L’économie locale repose surtout sur l’exploitation de bois précieux et l’élevage bovin. La population, particulièrement déshéritée, est en grande majorité composée de minorités ethniques.

Plai Cu

La ville de Plai Cu est située à 785 m d’altitude au centre d’un plateau de terre rouge volcanique planté de caféiers, de poivriers et d’hévéas (plantes à caoutcHôuc). Les premières plantations d’hévéas au Vietnam datent du temps des Français, pour le compte de Michelin et importées du Brésil. Le poivrier, liane originaire de l’Inde, produit des fruits sphériques, de la grosseur d’une petite groseille, charnus, d’abord verts puis rouge foncé. Ces fruits, les grains de poivre, sont disposés en épis de vingt ou quarante. Le poivre, l’épice la plus importante au monde et une des plus anciennement connues, contribue à l’économie vietnamienne.

La piste Hô Chi Minh

La piste Hô Chi Minh, route stratégique pendant la guerre, reliait de nombreuses bases américaines et sud vietnamiennes entre-elles. C’est par elle, que, le 10 mars 1975, les troupes Viêt Congs attaquèrent, via le Cambodge et le Laos, les 2.000 soldats de l’armée du Sud Vietnam qui défendaient Buon Me Thuot. La chute de la ville entraîna l’effondrement total du Sud Vietnam. Aujourd’hui, la piste Hô Chi Minh n’est fréquentée que par la population locale et les transporteurs de bois. Elle est difficilement carrossable et sa signalisation rappelle l’époque coloniale française.

L’agriculture

L’agriculture demeure le secteur clé de l’économie vietnamienne, particulièrement au sud du Viêtnam. Environ 70% de la population du Vietnam vit de l’agriculture. Il faut aussi mentionner le riz, la canne à sucre, le manioc, les pommes de terre et les patates douces. Parmi les cultures d’exportation, citons les cacahuètes, le soja, le poivre, le tabac, le café, le thé, le caoutchouc naturel, les noix de coco et les feuilles du murier (sériciculture, élevage des vers à soie). L’agriculture occupe près de 21% de la superficie du Vietnam, mais les machines agricoles (tracteurs ou autres) sont toujours rarissimes.

La culture la plus importante est, bien sûr, le riz, pratiquée en rizières inondées ou sèches. Après la récolte, le paddy (riz non décortiqué) est exposé au soleil. L’endosperme blanc (le riz), est enfermé dans une pellicule de son, entourée par une enveloppe brune, le paddy. Pour rendre le riz comestible, il faut d’abord le décortiquer ; les déchets ainsi obtenus sont en partie comestibles (farines basses et son) ; il faut ensuite blanchir le riz en enlevant les différentes couches du péricarpe, ce qui donne de nouveaux déchets, eux aussi partiellement comestibles. Comme les batteuses sont rares, on peut souvent voir les routes recouvertes de piles de plants de riz : les voitures séparent les grains de la tige en passant dessus. Les villageois ont coutume de faire sécher le riz ainsi que les autres céréales le long des routes. Le riz a sauvé souventes fois les vietnamiens de la famine.

L’encens, fabriqué au sud Viêtnam, est une substance généralement composée de gommes aromatiques et d’épices. Il dégage une fumée odorante quand on la fait brûler. Il est acheté par les dévots des pagodes et des temples qui brûlent l’encens lors des cérémonies religieuses sacrificielles et cela depuis les temps les plus reculés. L’encens est couramment utilisé dans la plupart des religions orientales au Viêtnam.

La culture du tabac est répandue dans une région du sud Viêtnam. Les feuilles de tabac sont fréquemment récoltées à la main à mesure qu’elles parviennent à maturité sur la tige. Elles sont ensuite suspendues et traitées à l’air, de sorte que chaque variété se colore et sèche jusqu’à acquérir les caractéristiques qui en sont attendues. Après, les feuilles sont calibrées, souvent en fonction de leur position sur le plant, de leur couleur, de leur taille et d’autres caractéristiques. Les Sud-Vietnamiens les mettent en balles et les expédient dans des entrepôts pour la vente. Ce n’est pas le tabac de Cuba, mais celui du Viêtnam est de très bonne qualité.

* Sources pour textes: internet, notes personnelles

Photos, de haut en bas: Jeune fille au costume traditionnel; barque sur le Mékong; scooters, motos et bicyclettes; nouvelle tour de 68 étages; cathédrale Notre-Dame; théâtre municipal; marché Ben Thanh; hélicoptère américain au musée de guerre; maison communautaire sur pilotis; vestige Cham; rare batteuse de riz.

L’album complet de photos du sud du Viêtnam captées par Claude Dupras lors de sa visite dans ce pays, en fin mai début juin 2010, comprend 260 photos et peut être vu en cliquant sur le lien suivant:  Ho Chi Minh Ville et le sud du VIÊTNAM

The picture album of the south of Viêtnam taken by Claude Dupras during his visit in that country, end of may beginning of june 2010, comprises 260 pictures and can be seen at the following link: Ho Chi Minh Ville et le sud du VIÊTNAM 

Voici quelques photos de cet album:

Hereinaf’ter are some pictures of that album:

(cliquer sur chacune pour obtenir pleine grandeur)
(click on each picture to obtain full size)