Puerto Rico… suite 2


Géologie/ Géographie

Puerto Rico a une superficie de 13 790 kilomètres carrés dont 8 870 km2 de terre et 4 921 km2 d’eau. La longueur maximale de l’île principale d’est en ouest est de 180 km, et la largeur maximale du nord au sud est de 65 km.

Puerto Rico est un pays montagneux avec de grandes zones côtières dans le nord et le sud. La principale chaîne de montagnes est appelée « La Cordillera Centrale« . On y trouve la plus haute élévation Cerro de Punta à 1339. Un autre pic important est El Yunque de la forêt nationale tropicale du même nom a une altitude de 1065 m. Puerto Rico a 17 lacs, tous artificiels, et plus de 50 rivières, la plupart originaires de la Cordillère.

Plus d’un tiers du territoire de l’île est composé de formations karstiques. Elles sont situées du quart-est de l’île à son extrémité ouest et sont divisées en deux grandes régions: le karst du Nord couvre les zones de vie subtropicales des forêts humides et le karst du sud est située principalement dans la zone de vie subtropical des forêts sèches.

Ces formations origine de l’environnement marin de Puerto rico, vieille de 140 millions d’années. Les processus géologiques ont créé des reliefs spectaculaires, tels que des collines de style botte-de-foin (pains de sucre) qui sont uniques aux USA et qui ressemblent à celles de la Baie D’Halong au Vietnam et de la rivière Li en Chine. Bien qu’elles moins spectaculaire qu’en Asie, les formations karstiques de Puerto Rico sont très intéressantes à voir et à visiter.

La région karstique de l’île recoupe la plus riche biodiversité de Puerto Rico. Plus de 1 300 espèces de plantes et d’animaux y sont présents. C’est un habitat de choix pour la plupart des espèces indigènes et endémiques de la faune. Beaucoup de ces espèces n’existent que dans l’écosystème karstique. Plus de 75 espèces d’oiseaux migratoires néo tropicaux utilisent le karst comme habitat d’hivernage.

Le karst offre un fort potentiel pour la récupération des espèces menacée. Ainsi, la ceinture karstique du nord de Puerto Rico a été identifiée comme un site capable d’intégrer une seconde population sauvage du perroquet portoricain.


En raison de sa topographie accidentée, la région karstique de Puerto Rico contient la forêt la plus intense sur l’île. De plus, les zones humides côtières dépendent du karst, du fait de ses réseaux d’hydrologiques.

Puerto Rico est à la limite entre les Caraïbes et l’Amérique du Nord où les contraintes tectoniques déforment les plaques terrestres par leur interaction. Le tremblement de terre majeur, le plus récent a eu lieu le 11 Octobre 1918 et avait une magnitude de 7,5 sur l’échelle de Richter. Son origine était au large des côtes d’Aguadilla et a été accompagné par un tsunami.

La tranchée la plus profonde dans l’Atlantique est située à environ 115 km au nord de Puerto Rico au joint entre les plaques. Elle est de 280 km de long et au point le plus profond, appelé la fosse de Milwaukee, a près de 8 400 m de profondeur. L’île subit des tremblements fréquents.

Température

Situé dans les tropiques, Puerto Rico a une température moyenne de 28°C pendant toute l’année. Les températures ne changent pas radicalement au fil des saisons. La température dans le sud est généralement de quelques degrés plus élevés que dans le nord et celle des montagnes centrales est toujours plus fraîche que dans le reste de l’île. La saison des ouragans s’étend de Juin à Novembre.

Faune

Les espèces endémiques dans l’archipel comptent 239 plantes, 16 oiseaux et 39 amphibiens/reptiles. La plus remarquable estle «coqui», petit amphibien facilement identifiable par le bruit de son appel, et d’où il tire son nom. El Yunque est le foyer de plus de 240 plantes, dont 26 sont endémiques à l’île. Il abrite également 50 espèces d’oiseaux, y compris plusieurs en danger critique d’extinction. Sur l’île dans le sud-ouest, les 40 km2 de la réserve forestière du Commonwealth Guánica contiennent plus de 600 espèces rares de plantes et d’animaux, dont 48 espèces menacées et 16 endémiques.

 

 

Tourisme

Le tourisme est devenu une composante importante de l’économie portoricaine générant un montant approximatif de 1,8 milliards. En 1999, environ 5 millions de touristes ont visité l’île, la plupart provenant des États-Unis. Près d’un tiers de ces visiteurs sont des passagers de navires de croisière. Une augmentation constante des inscriptions hôtel depuis 1998 et la construction de nouveaux hôtels et des projets touristiques nouveaux, tels que le centre des congrès de Puerto Rico, indiquent la force actuelle de l’industrie du tourisme.

Sa capitale San Juan possède sa vieille ville construite par les espagnols, une riche histoire, de nombreux bâtiments historiques (forts, églises,…) et quelques musées. Son port est totalement réaménagé et sert d’escale aux bateaux de croisière qui naviguent dans les eaux caribéennes et celles de l’Amérique du sud venant d’aussi loin que Miami et même New York.

On peut voir à Arecibo le plus grand radiotélescope au monde construit en 1974 avec sa parabole de 300 m de diamètre. À son inauguration, un message fut envoyé vers l’espace à destination d’éventuelles civilisations extraterrestres. On peut aussi visiter dans la même région les caves naturelles de Camuy créent par les formations kastiques. Elles font parties du troisième plus vaste réseau de caves au monde et sont ouvertes au visiteurs (à ne pas manquer).

C’est à San Juan que fut préparé le premier Pina Colada, dans le vieux San Juan, entre 1954 et 1963. On ne peut passer à San Juan sans déguster ce « cocktail » qui fut déclarée boisson nationale en 1978.

Ponce est l’autre grande ville de l’île, sur la mer des Caraïbes. Elle possède une atmosphère totalement différente puisqu’elle est moins touristique, plus coloniale, bourgeoise et industrieuse en raison de la production historique du rhum.

Les nombreuses plages des îles de l’archipel sont remarquables. Parmi elles, on retrouve les plages des stations balnéaires de Luquillo, de Boqueron et de Balderiotry de Castro, l’imposante plage d’Isla Verde, la précieuse plage d’Isabela et son « blowhole », la spectaculaire plage du Condado, la plage Flamenco de l’île de Culebra et reconnue comme une des plus belles du monde, la plage aux tortues de Culebrita de l’île voisine, la plage d’Aquadilla au nord-ouest, les plages de Vieques, de Palominos et des dizaines d’autres aussi belles et différentes les unes des autres. Il y a aussi la baie phosphorescente de Parquera. Elles donnent surl’Atlantique et sur la mer des Caraïbes. Leur eau claire, profonde et leur faune sous-marine en font des endroits rêvés pour les vacanciers et les adeptes de la plongée sous-marine. Elles sont desservies par des hôtels de toutes catégories.

Les terrains de golf de Puerto Rico sont nombreux, bien entretenus et de qualité supérieure et sont situés dans des endroits magnifiques donnant souventes fois sur la mer. Les premiers furent construits par le milliardaire John D. Rockefeller qui devint une grand propriétaire terrien de Puerto Rico.

Le yachting est desservi par de grandes marinas modernes et très bien organisées. Ce sport est fort populaire, puisque l’archipel est à deux heures des îles vierges américaines et britanniques. La flottille des bateaux des portoricains est surnommée «la portorican navy».

L’aéroport de San Juan est international et accueille les avions des Amériques et de l’Europe. Avec la popularité des croisières, cet aéroport agrandi accueille bien des milliers de passagers.

L’Art

 

L’art Santos est une forme particulièrement aimée de l’art populaire. Les sculptures d’art de l’église espagnole devinrent à Puerto Rico des sculptures d’autochtones portoricains chrétiens. Santos signifient «saints» en espagnol. Ce sont des représentations de personnages de saints et d’autres icônes religieux. Les familles continuent à pratiquer ce métier séculaire, de génération en génération. Les artisans, appelés santeros, créent des santos en utilisant du bois indigène, de l’argile et de la pierre. Ils les peignent souvent de couleurs vives. Les santos varient en taille: le plus petit ayant huit pouces de hauteur et le plus grand, une vingtaine de pouces. Traditionnellement, les santos ont été considérés comme des messagers entre la terre et le ciel. En tant que tels, ils ont occupé une place particulière sur les autels domestiques, où les portoricains les priaient pour demander de l’aide ou tenter d’obtenir leur protection.

Également populaires , les Caretas sont des masques portés lors de carnavals. Ce sont des masques signifiant de mauvais esprits similaires à ceux utilisés en Espagne et en Afrique, mais à des fins différentes. Les Espagnols ont utilisé leurs masques pour effrayer les chrétiens alors que les Africains tribaux les ont utilisés comme protection contre les mauvais esprits qu’ils représentent. Les Caretas ont toujours gardé plusieurs cornes et crocs, tradition fidèle à leurs origines historiques. Alors qu’ils sont généralement construits en papier mâché, des coquilles de noix de coco et du métal sont parfois utilisés. Bien que le rouge et le noir aient été à l’origine les couleurs typiques des Caretas, leur palette s’est élargie pour inclure un large éventail de teintes vives ainsi que des motifs.

Par ailleurs, la plus forte influence espagnole sur les arts de Puerto Rico se retrouve dans la peinture. Pendant la période coloniale, les peintres portoricains ont émulé les styles européens classiques. Le premier de ces artistes à acquérir une renommée internationale fut José Campeche. Il avait appris ses techniques à la fois de son père, qui était aussi peintre, et d’un exilé artiste espagnol, Luis Paret. Ses travaux se sont concentrés sur des thèmes religieux et des portraits de citoyens i<![if !vml]><![endif]>mportants. Son style était espagnol rococo. Toujours considéré comme le peintre du 18ème siècle le plus important dans les Amériques, Campeche est également crédité d’avoir créé une peinture nationale portoricaine.

Au 19e siècle, Francisco Oller suivit les traces de Campeche. Il avait étudié à Madrid et à Paris, ce qui influença grandement son travail. Bien que ses peintures présentent souvent un style impressionniste ou réaliste, il a changé son style à chaque pièce en fonction de l’objet. Natures mortes, paysages, portraits, étaient tous parmi ses œuvres. C’est à son retour à Puerto Rico, en 1884, qu’Oller a commencé à s’intéresser à dépeindre des sujets portoricains. Il a également fondé une académie d’art et écrit un livre sur le dessin et la peinture du monde naturel.

Les Musée des Beaux-arts de San Juan et celui de Ponce, et le musée « La Parque de Bombas de Ponce », une ancienne caserne de pompiers reconvertie, regroupent des chef-œuvres internationaux et portoricaines importants et sont logés dans des bâtiment à la hauteur de la qualité des artistes.

La musique

Pablo Casals est un violoncelliste, chef d’orchestre, et compositeur espagnol, né le 29 décembre 1876 à El Vendrell de la Catalogne espagnol et mort le 22 octobre 1973 à San Juan, Puerto Rico. Casals a grandement influencé l’amour des portoricains pour la musique classique.

Avant la Seconde Guerre mondiale, son village d’adoption est Prades : après une longue période de silence, Casals crée un Festival Pablo-Casals en 1950 pour le bicentenaire de la mort de Bach ; il y invite les plus grands interprètes de son temps (entre autres Clara Haskil, Joseph Szigeti, Rudolf Serkin, Isaac Stern, Marcel Tabuteau… ) pour en faire un haut-lieu de ferveur musicale.

N’appuyant pas la politique du régime du caudillo Franco, il s’exile à San Juan de Porto Rico et y crée l’orchestre symphonique en 1957. Il compose et, inlassablement, transmet son art lors de nombreuses « master classes ». Casals fut un défenseur acharné et enthousiaste du violoncelle et une inébranlable foi dans les valeurs que la musique peut transmettre. Ses enregistrements sont habités de cet enthousiasme et de son énergie. Il est mort à Puerto Rico et son corps fut inhumé au cimetière d’Isla Verde. Après le changement de régime en Espagne, son corps fut exhumé et transporté dans son village natal.

L’orchestre symphonique de Puerto Rico existe toujours et donne ses concerts et représentations dans une magnifique salle de concert et de théâtre. L’opéra de Puerto Rico fait de même et présente les plus grands chanteurs du monde. Le festival Pablo Casals, recrée par le violoncelliste à San Juan continue d’être représenté à tous les ans dans la capitale portoricaine. De nombreux anciens élèves de Pablo Casals y jouent des rôles prédominants.

La Salsa est une musique portoricaine très populaire. Le mot « salsa », inventé aux Etats-Unis, devient populaire dans les années 70 notamment grâce à une maison de disques appelée « Fania Records ». Il indiquait une musique qui est un mélange et une évolution de différents genres musicaux, provenant pour la plupart de Cuba. La salsa en tant que danse arrive et se répand en Europe à partir des années 90 notamment par le biais d’immigrés d’Amérique latine, et de Cuba en particulier. Elle devient vite très populaire et les écoles de salsa se multiplient. A partir des années 2000, un nouveau courant arrive des Etats Unis et se répand tout aussi vite dans toute l’Europe. Elle est appelée salsa portoricaine. Aujourd’hui, ces deux courants se partagent le marché européen de la salsa.

La différence essentielle consiste en ce que la salsa cubaine est dansée de façon circulaire alors que les déplacements de la salsa portoricaine se font en ligne et la technique de guidage est très poussée (notamment au niveau des pressions et contre-<![if !vml]><![endif]>mouvements). La danseuse peut enchaîner de nombreux tours à la suite. En salsa portoricaine, il y a une plus grande liberté individuelle: les danseurs peuvent se lâcher et improviser individuellement (shines ou pasitos), indépendamment l’un de l’autre. Les couples improvisent totalement et les danses ne sont donc pas chorégraphiées. Enfin les noms des mouvements de la salsa portoricaine sont, pour la plupart, en anglais, en raison des origines nord-américaines.

La cuisine

La cuisine portoricaine mêle les influences taino, africaine, espagnole et américaine, avec l’emploi de fruits et légumes africains et tropicaux, de fruits de mer et d’épices.

Les principaux plats portoricains sont:

Arroz Con Gandules : du riz avec des pois d’Angole accompagné de sauce sofrito et de jambon fumé.
Arroz y Habichuelas : plat de riz et de haricots roses, parfois avec des morceaux de p<![if !vml]><![endif]>otiron et du sofrito.
Plantains : bananes vertes, grillées ou bouillies, assaisonnées d’escabeche. Parfois utilisées jaunes. Empanadillas de carne/mariscos/queso : empanadas fourrées de viande, de fruits de mer ou de fromage.
Mofongo : bananes vertes frites, assaisonnées à l’ail, à l’huile d’olive et avec de la couenne de porc.
Alcapurrias : farce de viande ou de crabe entourée de pâte de banane verte et de racine de taro (yautia) passée à la friture.
Bacalaitos Fritos : équivalents des accras de morue.

Sans oublier, le porc (lechon) servi dans les « lechonera » et le poulet (pollo) qui ont des goûts incomparables.

Le sport

 

Alors que le « combat de coqs » est le sport traditionnel des portoricains, le jeu de baseball américain est leur jeu national. Ils y excellent. Depuis leur tendre jeunesse, les portoricains ont à leur disposition des stades modernes, bien équipés, avec des instructeurs expérimentés pour chaque niveau de jeu. Le système portoricain a produit les plus grandes vedettes des ligues professionnelles aux USA, tels Roberto Clemente et Reggie Jackson. Les Expos de Montréal ont eu aussi leur part de grands joueurs portoricains comme Coco Laboy et Yvan Calderon.

 

Petit à petit, le basketball remplace le baseball dans l’esprit des portoricains, au point qu’aujour’hui plusieurs portoricains affirment que le basketball est devenu leur sport préféré. Cette transition a commencé à se concrétiser lors des jeux olympiques de Grèce alors que l’équipe américaine, le dream team, invaincu depuis douze ans en tournoi olympique, rencontra une « modeste » équipe portoricaine lors de son premier match. Puerto Rico signa une belle victoire en battant largement les champions en titre par le score de 92-73.

 

La boxe est très populaire à Puerto Rico à cause des champions mondiaux qu’elle a produits. Parmi les plus célèbres, on retrouve,Wilfred Benitez, un boxeur qui a été trois fois champion du monde, et Wilfredo Gòmez qui lui a été quatre fois champion du monde. Puerto Rico a été représenté à tous les Jeux olympiques d’été depuis 1948 et à tous ceux d’hiver de 1984 à 1998. Au total, Puerto Rico y a remporté 5 médailles de bronze et une d’argent à boxe.

D’autres sports ont aussi produit des portoricains champions mondiaux dont la natation avec Jesse Vassalo, qui a battu plusieurs fois le record du monde et Maritza Correia qui a remporté plusieurs médailles en compétitions internationales.

 

Il y a aussi le footballeur Felix Magath qui a remporté de grands succès en Allemagne, et beaucoup d’autres sports ayant rapport avec la mer, ses profondeurs (la plongée sous-marine) et le vent.

 

Photos deClaude Dupras, haut en bas: Montagne sud-est, fleurs de lotus de la zone tropicale nord, étang de la réserve naturelle El Tallonal, plage Isabela, coqui, plage Isla Verde, parabole Arecibo, vue de la balnerio de Boqueron, marina Puerto Del Rey, tableau du musée de Ponce, musée « Parque de Bombas » de Ponce, Pablo Casals (internet), danseurs salsa (internet, porc en broche dans lechonera, plongeur sous-marin, ski surfer.

 

Sources pour texte: Internet, wikipedia, notes personnelles.