Chronique familiale de l’ancêtre Jacques Robidas dit Manseau
Cette généalogie a été préparée en collaboration avec le généalogiste Jean-Jacques LEBEAU.
L’histoire de Jacques et de ses descendants a été établie, ci-après, sur 9 générations.
Jacques Robidas (Robida) dit Manseau, a été baptisé le 14 aout 1665, à Saint-Nicolas, diocèse du Mans (Maine), en Sarthe. De là, l’origine du surnom ‘Manseau’ que plusieurs Robidas ont adopté. Ses parents étaient Gabriel Robidas Le Pelletier, maître cordonnier, et Anne Crespin. Jacques, qui, comme son père, apprit le métier de cordonnier, entra également dans la carrière militaire pour quelques années.
L’ancêtre vint sans doute en Nouvelle-France avec les troupes de détachement de la Marine, en octobre 1684, à bord du vaisseau « l’Emérillon ». Il était, le 23 août 1688, sergent de la Compagnie du Marquis Antoine de Crisafy, qui, récemment devenu capitaine, avait été envoyé au Canada avec une compagnie de soldats, pour protéger la colonie contre les attaques iroquoises. (voir Les Compagnies franches de la Marine du Canada, 1683-1760 sur le site du Musée Virtuel de la Nouvelle-France)
Le 14 janvier 1692, à Montréal, sans doute durant une période d’inactivité militaire, Jacques Robidas épousa Louise De Guitre, fille de Louis et Renée de Seine. Louise, née à La Rochelle, le 5 août 1667, était alors veuve de François Cibardin. Ce dernier avait été tué par les Anglais, au combat de Laprairie, le 10 août 1691, soit un mois seulement après son mariage avec Louise, le 9 juillet 1691.
Jacques Robidas dit Manseau fit l’acquisition de plusieurs terres à Montréal, entre juin 1690 et juin 1704:
. 10 aout 1690, concession d’une parcelle de terre de 6105 pi. car. (fr), sur la rue St-Paul. Jacques n’y construisit aucun bâtiment et il s’en défit (reconcession) le 14 avril 1692.
. 16 sept. 1690, Jacquesl reçut, par donation, une parcelle de terre sur la rue Saint-Gabriel. Le contrat fut annulé le 3 décembre de la même année.
. Du 15 avril 1692 au 22 mai 1699, il était propriétaire d’une terre (2337 pi.car.) sur la rue St-Martin, entre la rue Bonsecours et la rue St-Paul. Une maison de 196 pi. car. y fut construite en 1697.
. Du 20 aout 1695 au 31 aout 1696, il fut locataire d’une parcelle de terre de 706 pi.car., située sur le chemin de la Petite Rivière. Cette terre comprenait une maison en bois de 474 pi. car.
. Du 10 mars 1697 au 4 juillet 1698, il fut locataire (sous-bailleur) d’une terre de 3991 pi. car., située sur la rue St-Paul, entre les allées du vieux séminaire et la rue St-Joseph. Cette terre comprenait une maison de 334 pi. car., une cabane de 289 pi. car., une dépendance de 140 pi. car. Et une maison de 420 pi. car.
. Le 23 mai 1699, Jacques Robidas devint propriétaire d’une parcelle de terre qu’il revendit le 29 juin 1704. Elle était située sur la rue St-Martin entre la rue Bonsecours et la rue St-Paul et comprenait une maison de 196 pi.car. qui avait été construite vers 1697.
La carrière militaire de Jacques Robidas avait déjà prit fin le 30 juin 1695. Plusieurs documents indiquent qu’il a ensuite pratiqué son métier de cordonnier durant son séjour à Montréal. Mais la vie n’était pas facile. En plus du conflit iroquois, Jacques et Louise perdirent plusieurs enfants, morts au berceau.
En 1699, ils allèrent s’établir à Trois-Rivières où quelques naissances d’enfants Robidas furent enregistrées. En 1708, Jacques Robidas faisait l’acquisition d’une terre de trois arpents de largeur, sur les rives du Lac St-Pierre, à la Baie-du-Febvre, Yamaska. C’est ce coin du pays qui vit grandir la plupart de mes ancêtres Robidas.
Peu de choses sont connues sur la vie de Louise De Guitre sinon qu’elle avait épousé deux militaires, qui, comme son père, étaient cordonniers. Le registre de la Baie-du-Febvre nous livre un petit détail sur son décès, survenu le 9 août 1632. Le missionnaire inscrivit sur l’acte d’inhumation: « …je lui avait donné et administré tous les sacrements, en présence d’une très grande partie de cette paroisse.. ». Doit-on comprendre qu’elle était bien appréciée de ses semblables? Elle avait donné naissance à dix enfants, tous issus de son union avec Jacques Robidas.
Avant que Jacques Robidas dit Manseau à son tour rende l’âme, le 20 août 1741, à la Baie-du-Febvre, il épousa Marie-Madeleine Miville, fille de Jean et Madeleine Dubé, à St-François du Lac, le 7 janvier 1734. Un seul enfant naquit de cette union.
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