Les Plante


Chronique familiale de l’ancêtre Jean Plante

Cette généalogie a été préparée en collaboration avec le généalogiste Jean-Jacques LEBEAU.

L’histoire de Jean et de ses descendants a été établie, ci-après, sur 11 générations.

Nicolas Plante et Elizabeth Chauvin se marièrent vers 1620 dans le bourg de Laleu, province de l’Aunis en France. Ce bourg, connu plus tard sous le nom de Laleu-la-Palic est maintenant rattaché à la ville de La Rochelle. Nicolas et Elizabeth eurent 2 enfants : Jean, né vers 1621 et Jacques, né vers 1642.

Jean Plante, maintenant sur la fin de la vingtaine, émigre en Nouvelle-France vers 1647.

À cette époque, l’administration de la Nouvelle-France à la Compagnie des Cent-Associés regroupant des personnalités intéressées par le développement de la colonie. En retour des privilèges dont elle jouissait, la Compagnie devait à chaque année amener de France un certain nombre de colons et voir à leur subsistance durant une période de 3 ans. De leur côté, les immigrants s’engageaient à demeurer dans la colonie durant ces 3 ans. C’est dans ce contexte que Jean Plante arriva dans la région de Québec avant le 1er septembre 1650. ci-joint la plaque commémorative près de site d’inhumation de la tombe de Jean Plante au vieux cimetière de Chateau-Richer. Il est aussi connu sous le nom de Jean François Plante et Jean Plante dit Deschatelets.

Âgé de 29 ans, Jean Plante épouse Françoise Boucher, fille de Marin Boucher et de Perrine Mallet, le 1er septembre 1650. C’était un jeudi. Elle avait à peine 14 ans. Le mariage fut célébré à Château-Richer, Québec, dans la maison de son beau-père, Marin Boucher. Ils s’établirent à Côte de Beaupré puis à Chateau-Richer. Cet endroit qui était à l’époque, grandement exposé au péril iroquois.

On a eu la bonne idée, au Château-Richer, sur la côte de Beaupré, d’indiquer la situation des premières concessions, une initiative d’un comité du patrimoine. On a eu recours à des inscriptions gravées en creux sur des panneaux de bois naturel fixés à la façade de maisons ancestrales ou suspendus à des potences.

Au numéro 8294 de l’avenue Royale: « Bâtie en 1869-1871. Style québécois. Terre de Jean Plante concédée en 1652. » Nous foulons donc ici un sol que ce valeureux ancêtre mit en valeur il y a plus de trois siècles.

Chasteau-Richer était de l’ancien français. Le « s » est maintenant remplacé par « ^ » sur le « a ». Château-Richer a été la première paroisse organisée en Amérique du Nord d’où viennent plusieurs familles de souches québécoises. Le 1ière église fut érigée en 1658 et l’église actuelle veille sur ses fidèles depuis 1866. Sa balustrade en forme de pommes de pin faite de marbre et recouverte de bronze doré est considérée comme l’une des plus belles au Canada.

Le 10 décembre 1652, Jean détache 1 arpent et 2 perches de sa terre du côté du nord-est en faveur d’Urbain Baudry dit La Marche et à Magdeleine Boucher qu’il épousa à Trois-Rivières à la fin de 1647. Le couple Plante/Boucher eût 13 enfants dont 9 garçons : Claude, Marie-Françoise, Jacques, Georges, Jean, Thomas, Pierre, François, Geneviève, Louise, Angélique, Joseph et un dernier garçon né et décédé le 10 novembre 1676. Voici donc un foyer que la mortalité infantile épargna presque complètement. Un seul enfant, l’avant-dernier, décéda dès sa naissance, car il ne fut qu’ondoyé. Leurs 4 filles et 7 de leurs garçons se marièrent.

Le 25 avril 1656 : Marin Boucher donna à Jean Plante, son gendre, 2 arpents de front dans une terre de 8 arpents de front (no.62) « proche le Chasteau Richer ».

Avant 1662, Jean Plante acquit de Charles de Lauson-Charny la terre 59 de Sainte-famille, Île d’Orléans, qu’il donna à son fils aîné Claude. 5 de ses garçons s’établirent également à l’Île d’Orléans

En 1666, les recenseurs notent la présence du couple Plante/Boucher sur sa concession de la côte de Beaupré; six enfants habitent sous le toit paternel. En 1667, un nouvel enfant Pierre s’ajoute et le recenseur indique aussi que la famille possède une tête de bétail. En 1681, elle possède 20 arpents de terre en valeur et 4 bêtes à cornes. En 1666, Jean a 40 ans et Françoise Boucher 30 ans. En 1667, ils ont 44 et 31 ans et en 1681, 60 et 42 ans. Ce sont les chiffres inscrits aux recensements.

Le 22 février 1694, Jean Plante et Françoise Boucher donnèrent leur terre à leur fils François.

Jean décéda le lundi 29 mars 1706 à Château-Richer. Françoise décéda le 18 avril 1711 au même endroit. C’était un samedi. En 1729, ils avaient déjà 323 descendants

L’un des petits-fils de l’ancêtre, Charles Plante, fils de Claude et de Marie Patenaude, fut un personnage important de son époque. Ordonné prêtre en 1703, il desservit d’abord les paroisses de Beaumont et de St-Michel, en aval de Lévis, puis devint curé de Québec, directeur du séminaire de cette ville, chanoine et, en 1728, vicaire général du diocèse. En sa qualité de curé, il eut la pénible obligation d’inhumer son propre évêque, Mgr François-Louis de Pourroy de Lauberivière décédé le 20 août 1740, seulement 12 jours après son arrivée. Il avait succombé à une fièvre maligne contractée pendant la traversée, une épidémie s’étant déclarée à bord du vaisseau roi, Le Rubis.

Près de 90% des Plante sont des descendants de Jean.

Sources: Association des familles Plante, auteur Richard Plante. Portraits de familles pionnières de Robert Prévost

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