Impossible quête


J’ai recherché en vain le sceau de tes pieds nus
Sur le tapis de Sienne, ocre et blanc, de la plage.
Il était effacé. On m’avait prévenu :
On dit le vent du soir hostile au badinage.

J’ai couru, çà et là, espérant capturer
Des traces du parfum ambré de ta poitrine
C’était un espoir fou ! Le soir a le secret
De sublimer l’odeur de la moindre étamine.

J’ai forcé ma mémoire, aidant le souvenir
Du goût de tes baisers à retrouver ma bouche.
Mais c’était ignorer l’impossibilité de fuir
L’effleurement salé des embruns qui vous touchent.

J’ai voulu fredonner cet air que nous aimons,
Cet air d’un autre temps, cet air de bal musette.
J’ai buté sur un vers…La rime ? Accordéon !
Trop tard ! Le charme est tué par un essaim de
mouettes…

Jean-Claude Manaranche