Le tour des Annapurnas (Népal) à pied


Le tour des Annapurnas à pied

Le massif de l’Annapurna au Népal a plus de 8 000 mètres.

C’est au toit du Monde. Un univers fabuleux où la nature n’y manifeste aucune retenue. Ses paysages sont grandioses et majestueux et ses populations fascinantes. C’est le paradis des trekkeurs du monde.

Le parcours qui en fait le tour est un des grands classiques de la marche-à-pied, pour ne pas dire le plus renommé du monde. C’est le tour des Annapurnas. Il propulse le marcheur dans une grande diversité d’images: vallées tropicales, beautéet diversité deses paysages, cascades, montagnes, flancs de montagnes abruptes, ponts suspendus… Avec toujours des vues incroyablement spectaculaires surle camaïeu de rizières, les champs en terrasses, les forêts de conifères, les paysages arides et les grandioses vallées dominées par les sentinelles du «toit du monde» : les hautes montagnes de lamagnifique chaîne des Annapurnas.

Depuis l’ouverture d’une piste pour les camions, il n’est plus possible de faire le tour complet à pied. Le trajet se fait donc de Besi Sahar à Muktinath en 10-12 jours et 68 heures de marche. La dernière partie, de Muktinath à Pokhara, peut s’effectuer en véhicule ou en petit avion. Le passage le plus élevé est le col du Thorong La à 5 416 m, ce qui nécessite une bonne condition physique. En général, pas de grandes difficultés techniques à signaler car l’ascension est progressive.

L’avantage de ce trek : hôtels, bivouacs, restaurants et auberges jalonnent le parcours. Les lodges sont calmes, conviviaux avec un confort sommaire de douches d’eau glacée, quelques fois payantes à eau chaude, et des facilités rudimentaires.

Le trekkeur est dépaysé par la myriade de villages pittoresques, les cultures, les ethnies, l’accueil de la population locale aux visages burinés si souriants, si accueillants par son salut « Namaste ».

Il est happé parla richesse spirituelle, le vent qui caresse une ribambelle de drapeaux de prières dispersésr dans l’air jusqu’aux cieux, les mantras aux formules sacrées qui y sont imprimées, les nombreux murs de mani gravés en sanscrit (langue sacrée de l’Inde ancienne), les centaines de moulins à prière qui tournent, les nombreuses marches des gompas où il est accueilli avec le thé ou le citron chaud et maintes bénédictions. Tout pour favoriser la méditation.

Il est enivré par l’altitude, le rythme des«zam zam» allez, allez… des sherpas qui dansent en chantant «Resham Firiri» j’ai traversé le col en volant comme un coton léger pour rencontrer mon amour Resham Firiri…..

Il se délecte de Dhal Bat, de momos et de steak de yak. Il mange de la soupe à l’ail pour prévenir et soigner le mal des montagnes. Il consomme même l’eau de l’Everest en bouteille.

Le soir, il combat la fraicheur ou le froid, blotti dans son duvet, dès lors que le soleil se couche derrière les montagnes…

Tout le long du chemin, il rencontre des trekkeurs de toute nationalité, avec qui il échange longuement…

Bref, on ne revient pas indemne d’un voyage au Népal. Le retour dans son pays est brutal et on se fait la promesse d’y retourner très vite.

Le massif de l’Annapurna comprend plusieurs sommets secondaires:

Annapurna I: 8091mètres;

Annapurna II: 7937mètres;

Annapurna III: 7555mètres;

Annapurna IV: 7525mètres;

Gangapurna: 7455mètres;

Annapurna sud: 7219mètres.

L’Annapurna I est le premier sommet de plus de 8000mètres à avoir été gravi. Cet exploit date de 1950 et est dû à une expédition française. Il est entré dans les annales de l’alpinisme. C’est le seul 8000himalayen à avoir été gravi dès la première tentative.

Sur la base des chiffres arrêtés à mars 2012, le «8 000» a été conquis le moins de fois, 191 ascensions réussies contre 5656 à l’Everest et est le plus dangereux de tous avec un taux de mortalité de 32% contre 26% au K2 et 4% à l’Everest, le sommet le plus sûr étant le Cho Oyu avec 1,4% de morts pour 3138ascensions.

L’Aire himalayenne

Les quatorze plus hauts sommets du monde, ceux qui excèdent 8000 mètres, sont situés dans l’Himalaya. Le Népal en compte à lui seul, pas moins de huit. L’immense plateau du Tibet, propulsé à plus de 4000 mètres d’altitude lors de la surrection de l’Himalaya, est le plus vaste et le plus élevé au monde. Sa partie la plus sauvage, le Changtang tibétain, ou «grande plaine du nord», est la deuxième plus grande zone écologique vierge, après l’Antarctique.

Le «toit du monde», c’est l’Everest à 8850 mètres bien sûr, mais aussi la grande chaîne de l’Himalaya et les vastes territoires du Tibet, du Bhoutan, de l’Inde-du-nord et surtout du Népal qui, accrochés à ses flancs, forment une zone géographique aussi vaste que diversifiée. Cette zone s’étire entre ciel et terre depuis les jungles tropicales blotties au pied de la chaîne jusqu’aux neiges éternelles recouvrant ses sommets. Cette vaste zone est désignée «aire himalayenne».

Les cultures et les modes de vie des peuples de l’Himalaya possèdent toutes les caractéristiques de la société rurale traditionnelle. Mis à part le rythme trépidant de quelques grandes villes, le temps y semble figé. La vie de village y prend des airs d’antan. Les coutumes ancestrales et les croyances religieuses, profondément enracinées, imprègnent le quotidien des habitants. Certains croient même avoir trouvé au Bhoutan une réplique fidèle de Shangri La, le royaume idyllique, véritable paradis sur terre, décrit par James Hilton dans son roman Lost Horizon (1933).